Le Premier ministre israélien a dit hier espérer savoir « dans les prochains jours » si le processus de paix avec les Palestiniens est « en route », à l'issue d'une nouvelle rencontre avec M. Mitchell. « Nous voulons enclencher immédiatement le processus de paix. Les États-Unis le veulent aussi. J'espère que les Palestiniens le veulent tout autant », a déclaré M. Netanyahu. De son côté, M. Mitchell a affirmé dans un communiqué que ses entretiens ce week-end avec les dirigeants israéliens et palestiniens avaient été « productifs et positifs », mais sans fournir de détails. Il est censé revenir dans la région début mai.
Toutefois, côté palestinien, on reste très prudent quant à la perspective de relance des négociations de paix. « En dépit du fait que nous continuons à discuter avec les Américains, nous ne nous attendons pas à ce que les discussions indirectes commencent dans les prochains jours », a averti M. Erakat. « Nous parviendrons au point où les négociations pourront être lancées immédiatement quand la colonisation aura cessé à Jérusalem-Est et en Cisjordanie », a-t-il dit à l'AFP. « Israël essaie de convaincre la communauté internationale qu'il a accepté des négociations mais en réalité ce sont le gouvernement israélien et ses actions qui entravent les pourparlers », a accusé le négociateur palestinien.
Devant l'impossibilité de relancer des négociations de paix directes interrompues depuis la fin 2008, les États-Unis avaient obtenu des Palestiniens et des Israéliens de participer à des pourparlers indirects par l'intermédiaire de M. Mitchell. Mais ces pourparlers n'ont pas démarré en raison de l'annonce au même moment d'un projet immobilier de colonisation juive à Jérusalem-Est. Sur le fond, après 17 années de négociations infructueuses, le fossé paraît toujours aussi insurmontable entre les deux parties, compte tenu des divergences sur les dossiers-clefs : Jérusalem-Est, le sort des colonies, les frontières d'un futur État palestinien et le droit au retour des réfugiés.
Contrairement à ses prédécesseurs, l'actuel gouvernement de droite israélien écarte tout compromis sur Jérusalem-Est, annexée par Israël après sa conquête en juin 1967 et dont les Palestiniens veulent faire la capitale d'un futur État. Il envisage l'annexion à Israël des blocs de colonies et n'est prêt à accepter un État palestinien qu'à la souveraineté limitée, Israël gardant notamment le contrôle de ses frontières.
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