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Moyen Orient et Monde - Golfe

Manœuvres iraniennes dans le Golfe et le détroit d’Ormuz

Khamenei refuse l'idée d'une « domination diabolique » par les États-Unis sur son pays en dépit de leurs menaces atomiques.

« Nous ne permettrons pas aux États-Unis d’imposer de nouveau leur domination infernale sur le pays avec de telles menaces (nucléaires) », a déclaré hier l’ayatollah Khamenei en recevant des infirmières à l’occasion de leur journée nationale.Khamelei.Ir/HO/AFP

Les gardiens de la révolution iraniens entameront aujourd'hui trois jours de manœuvres dans le Golfe arabo-persique et le détroit d'Ormuz, a rapporté hier l'agence de presse Fars. Ce secteur maritime est un passage vital pour le commerce pétrolier mondial et un enjeu dans le bras de fer entre l'Iran et les pays occidentaux autour du dossier nucléaire. « Préserver la sécurité dans le Golfe persique et le détroit d'Ormuz, voies primordiales pour l'économie et l'énergie mondiales, est le principal objectif de ces manœuvres », a déclaré le général Hossein Salami, cité par Fars. « Cet exercice ne constitue une menace pour aucun pays ami », a-t-il ajouté. Le général Salami a également affirmé le « rôle constructif et efficace » de l'Iran dans le maintien de la sécurité régionale. « Nous voulons que le monde soit conscient de l'importance de la sécurité dans cette région et du rôle indéniable de la République islamique à cet égard. La paix et l'amitié, la sécurité, la tranquillité et la confiance mutuelle sont les messages adressés par ces manœuvres aux pays voisins du golfe Persique », a-t-il ajouté. Les composantes terrestre, navale et aérienne des gardiens de la révolution prendront part aux manœuvres. L'Iran organise fréquemment des exercices dans le golfe, dans le but apparent de montrer sa volonté de riposter à toute attaque américaine ou israélienne.
Réagissant aux récentes menaces américaines contre l'Iran, le chef suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a par ailleurs déclaré hier que la communauté internationale ne devait pas laisser le président Barack Obama « s'en tirer comme cela avec ses menaces nucléaires », rapporte Fars. « Nous ne tolérerons pas que l'Amérique établisse à nouveau sa domination diabolique en brandissant de telles menaces », a-t-il dit.
De son côté, le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a démenti hier que l'Iran veuille produire des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables d'atteindre les États-Unis. « Nous n'avons pas un tel programme. Cela fait partie de la guerre psychologique des ennemis », a affirmé M. Vahidi, qui était interrogé à propos d'un rapport du département américain de la Défense selon lequel l'Iran pourrait parvenir à fabriquer un missile de longue portée capable d'atteindre les États-Unis en 2015.
Concernant les nouveaux sites d'enrichissement d'uranium récemment approuvés par le président Ahmadinejad, le chef du programme nucléaire iranien a affirmé hier que le chef de l'État n'avait pas encore approuvé leur emplacement, démentant des propos faits en ce sens par un conseiller du chef de l'État.
Sur un autre plan, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a estimé, dans des propos publiés hier, que des progrès ont été réalisés lors de ses entretiens à Téhéran visant à trouver une solution à la crise du nucléaire iranien. « Le plus important est le fait que les Iraniens sont très réceptifs », a-t-il déclaré à la presse turque. « On peut aller plus loin. Je suis très optimiste », a-t-il ajouté. Tout en saluant les efforts turcs, la diplomatie américaine a toutefois fait part à nouveau mardi de son scepticisme quant aux chances de cette démarche. « Pour jouer un rôle de médiation, il faut avoir un pays, l'Iran, véritablement désireux de dialoguer sérieusement, et c'est ce qui manque depuis des mois », a commenté Philip Crowley, le porte-parole du département d'État.
Les gardiens de la révolution iraniens entameront aujourd'hui trois jours de manœuvres dans le Golfe arabo-persique et le détroit d'Ormuz, a rapporté hier l'agence de presse Fars. Ce secteur maritime est un passage vital pour le commerce pétrolier mondial et un enjeu dans le bras de fer entre l'Iran et les pays occidentaux autour du dossier nucléaire....

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