Réagissant aux récentes menaces américaines contre l'Iran, le chef suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a par ailleurs déclaré hier que la communauté internationale ne devait pas laisser le président Barack Obama « s'en tirer comme cela avec ses menaces nucléaires », rapporte Fars. « Nous ne tolérerons pas que l'Amérique établisse à nouveau sa domination diabolique en brandissant de telles menaces », a-t-il dit.
De son côté, le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a démenti hier que l'Iran veuille produire des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables d'atteindre les États-Unis. « Nous n'avons pas un tel programme. Cela fait partie de la guerre psychologique des ennemis », a affirmé M. Vahidi, qui était interrogé à propos d'un rapport du département américain de la Défense selon lequel l'Iran pourrait parvenir à fabriquer un missile de longue portée capable d'atteindre les États-Unis en 2015.
Concernant les nouveaux sites d'enrichissement d'uranium récemment approuvés par le président Ahmadinejad, le chef du programme nucléaire iranien a affirmé hier que le chef de l'État n'avait pas encore approuvé leur emplacement, démentant des propos faits en ce sens par un conseiller du chef de l'État.
Sur un autre plan, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a estimé, dans des propos publiés hier, que des progrès ont été réalisés lors de ses entretiens à Téhéran visant à trouver une solution à la crise du nucléaire iranien. « Le plus important est le fait que les Iraniens sont très réceptifs », a-t-il déclaré à la presse turque. « On peut aller plus loin. Je suis très optimiste », a-t-il ajouté. Tout en saluant les efforts turcs, la diplomatie américaine a toutefois fait part à nouveau mardi de son scepticisme quant aux chances de cette démarche. « Pour jouer un rôle de médiation, il faut avoir un pays, l'Iran, véritablement désireux de dialoguer sérieusement, et c'est ce qui manque depuis des mois », a commenté Philip Crowley, le porte-parole du département d'État.
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