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Moyen Orient et Monde - Lieux saints

Nouveaux heurts entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens à Hébron

Face-à-face tendu entre manifestants palestiniens et soldats israéliens, hier, à Hébron. Ammar AwadA/Reuters

De nouveaux heurts ont opposé hier des jeunes Palestiniens et des soldats israéliens à Hébron en Cisjordanie, après le projet controversé d'Israël d'inscrire à son patrimoine un lieu saint de cette ville à la fois vénéré par les juifs et les musulmans. Une centaine de manifestants ont lancé des pierres vers les soldats qui ont répliqué à coups de gaz lacrymogène et de tirs de balles en caoutchouc près du lieu saint, le caveau des Patriarches, selon un correspondant de l'AFP sur place. Quatre protestataires ont été arrêtés.
Une porte-parole de l'armée a indiqué que « des manifestations illégales se sont déroulées dans plusieurs quartiers de Hébron. Les manifestants ont brûlé des pneus et lancé des bouteilles incendiaires et des pierres vers les forces de l'ordre israéliennes qui se sont efforcées de les disperser ».
La tension à Hébron, dans le sud du territoire palestinien occupé, est d'autant plus vive que jeudi marque le 16e anniversaire du massacre de 29 Palestiniens dans une salle de prière du caveau des Patriarches - mosquée d'Ibrahim pour l'islam - par un colon israélien le 25 février 1994.
Des affrontements sporadiques, qui n'ont pas fait de blessé, ont lieu à Hébron depuis l'annonce dimanche par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de son intention d'ajouter le caveau des Patriarches et le Tombeau de Rachel, situé à Bethléem, à la liste des sites historiques d'Israël.
D'autre part, les États-Unis ont réagi hier à la volonté de l'État hébreu d'inscrire à son patrimoine deux lieux sacrés de Cisjordanie occupée en mettant en garde contre des « actions provocatrices » qui risquent de mettre en péril le processus de paix israélo-palestinien. « Nous avons demandé aux deux parties d'éviter des actions provocatrices et unilatérales qui sapent les efforts pour reprendre les négociations pour mettre un terme au conflit », a dit le porte-parole du département d'État Philip Crowley. « Nous avons soulevé la question directement auprès des autorités israéliennes », a-t-il ajouté dans un courriel adressé à l'AFP.
Sur un autre plan, la Cour européenne de justice a estimé hier dans un arrêt politiquement très sensible que des marchandises originaires des colonies israéliennes en Cisjordanie ne peuvent bénéficier du régime douanier préférentiel accordé par l'Union européenne à Israël. « Les produits originaires de Cisjordanie ne relèvent pas du champ d'application territorial de l'accord » entre l'UE et Israël « et ne sauraient donc bénéficier du régime préférentiel instauré », a tranché la Cour de Luxembourg.
Du fait de sa dimension politique, l'arrêt porte indirectement sur la question très sensible de la colonisation israélienne, au cœur de l'impasse actuelle des négociations de paix israélo-palestiniennes, et du statut des territoires palestiniens occupés.
L'arrêt était attendu tant du côté israélien que du côté palestinien. Lors d'une visite mardi à Bruxelles, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a demandé aux Européens de « ne pas investir dans les colonies et de boycotter les produits » en provenance des implantations israéliennes en territoires occupés.
De nouveaux heurts ont opposé hier des jeunes Palestiniens et des soldats israéliens à Hébron en Cisjordanie, après le projet controversé d'Israël d'inscrire à son patrimoine un lieu saint de cette ville à la fois vénéré par les juifs et les musulmans. Une centaine de manifestants ont lancé des pierres vers...

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