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Moyen Orient et Monde

À Moscou, Netanyahu réclame des « sanctions qui font mal » à Téhéran

La Russie donne des signes d'impatience envers la République islamique.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré hier le président russe Dmitri Medvedev. Yuri Kochetkov/Reuters

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé hier, à Moscou, à l'adoption de « sanctions qui font mal » contre l'Iran. M. Netanyahu a rencontré en début d'après-midi le président russe Dmitri Medvedev, mais ce dernier n'a fait aucune mention en public de l'Iran, contrairement au Premier ministre israélien. « J'ai mis en avant la position d'Israël. Ce dont on a besoin, ce sont des sanctions ayant un effet sur ce régime, des sanctions fermes qui frappent de manière convaincante l'industrie pétrolière », a-t-il déclaré à des journalistes après avoir rencontré le locataire du Kremlin. « Le président russe a exprimé sa compréhension totale des questions qui nous préoccupent », a assuré M. Netanyahu, décrivant la rencontre comme ayant été « excellente, très chaleureuse ». Le Premier ministre israélien, qui doit encore rencontrer aujourd'hui son homologue russe Vladimir Poutine, n'avait pas caché avant sa venue que le dossier du nucléaire iranien serait au cœur des pourparlers avec Moscou.
La visite intervient alors que Moscou a durci le ton vis-à-vis de l'Iran, depuis que Téhéran a décidé la semaine dernière de démarrer son propre enrichissement d'uranium jusqu'à 20 %. Moscou a condamné cette décision, la jugeant de nature à semer le doute sur la « sincérité » de l'Iran concernant son programme nucléaire controversé. Mais la Russie n'est pas pour autant sur la même longueur d'onde que l'État d'Israël, comme en témoignent les déclarations dimanche du secrétaire adjoint du Conseil de sécurité du Kremlin, Vladimir Nazarov, qui a estimé que d'éventuelles nouvelles sanctions ne devaient ni « acculer l'Iran » ni « punir (son) peuple ».
Autre dossier délicat évoqué par le responsable russe, celui de la vente à Téhéran d'un système russe de missiles S-300. « Il y a un contrat signé que nous devons remplir, mais les livraisons n'ont pas encore commencé. Cette transaction ne fait l'objet d'aucune sanction internationale », a déclaré M. Nazarov. Les pays occidentaux et Israël demandent à Moscou de ne pas livrer cet armement à l'Iran. Si la Russie a retardé ses livraisons, elle n'a jamais renoncé à fournir à Téhéran ce système qui rendrait plus difficiles des bombardements d'installations nucléaires iraniennes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé hier, à Moscou, à l'adoption de « sanctions qui font mal » contre l'Iran. M. Netanyahu a rencontré en début d'après-midi le président russe Dmitri Medvedev, mais ce dernier n'a fait aucune mention en public de l'Iran, contrairement au Premier ministre...

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