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Liban - Portrait

Lina el-Kanj, chercheuse passionnée (et primée) dans la téléphonie sans fil

Une jeune scientifique libanaise, Lina al-Kanj, a obtenu le prix L’Oréal-Unesco pour sa recherche sur la communication sans fil.

La jeune lauréate libanaise lors de la cérémonie de remise du prix.

Huit femmes du monde arabe ont reçu il y a quelque temps au Caire le prix « For Women in Science » organisé conjointement par l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) et la fondation L’Oréal. Mme Lina al-Kanj a figuré parmi les lauréates. Gratifiée pour son étude sur les téléphones sans fil, elle a bénéficié d’une bourse pour poursuivre ses recherches.


Cette Libanaise, originaire de la région du Akkar, a effectué la majeure partie de ses études à l’Université libanaise. Elle a ensuite obtenu son doctorat en ingénierie électrique et informatique à l’Université américaine de Beyrouth. Déterminée et persévérante, Lina s’est spécialisée dans la communication sans fil. Elle explique sur ce plan que ses recherches « visent à développer des protocoles innovants de communication éco-énergétique qui peuvent être installés sur le mobile afin d’augmenter la durée de vie et l’autonomie de la batterie ». « Plus précisément, il s’agit d’exploiter intelligemment les ondes émises par les applications (WiFi, Bluetooth et les technologies cellulaires) pour fournir une plus grande qualité de services », souligne-t-elle. Grâce à cette bourse, la jeune scientifique souhaite poursuivre ses recherches au Liban. « L’AUB figure parmi les meilleures universités pour les ingénieurs et l’un des centres de recherche les plus actifs au Moyen-Orient », affirme-t-elle.


Impressionnée par les progrès scientifiques que peuvent réaliser les humains, cette chercheuse, passionnée de science, souhaite « embellir la société grâce à l’amélioration scientifique ». Plus jeune, elle admirait déjà les scientifiques. « Ils nous aident à comprendre comment l’univers fonctionne », déclare-t-elle.
Lina s’est sentie très honorée de figurer parmi les lauréates. La remise des prix était pour elle un véritable moment de bonheur et de fierté. « La compétition était particulièrement serrée, le niveau était élevé, toutes les finalistes étaient des spécialistes dans leur domaine. D’autres étaient des professeurs assistantes dans des universités très reconnues », a expliqué Lina. Pour cette édition, le jury a sélectionné huit femmes scientifiques de Jordanie, du Liban, de Syrie, d’Irak, de Bahreïn, de Tunisie, d’Égypte et du Soudan.

Combattre les préjugés
Depuis 2010, l’Unesco et L’Oréal ont mis en place ensemble un concours spécialisé « panarabe » destiné à récompenser les chercheuses de moins de 40 ans. Le concours « Pour les femmes et la science » concerne 17 pays arabes du Maghreb et du Levant. Un jury, composé essentiellement d’experts et de scientifiques des pays arabes, examine les recherches des participantes. En récompense, les finalistes reçoivent une bourse de 20 000 dollars américains destinée à affiner leurs recherches postdoctorales dans un laboratoire d’accueil à l’étranger ou dans leur pays. « Ce programme ambitieux et unique en son genre vise à soutenir les femmes de la région dans la recherche scientifique », affirme Malek Begdache, président-directeur général de L’Oréal au Levant. Rappelant que le groupe a été fondé par le scientifique Eugène Schueller et emploie plus de 50 % de femmes dans ses laboratoires, il explique « qu’il est primordial d’encourager et de soutenir l’accès des femmes aux carrières scientifiques ». « Trois années après sa création, le prix a gagné en crédibilité pour devenir une aspiration et un rêve pour beaucoup de femmes scientifiques de la région », a ajouté M. Begdache. Depuis trois ans, huit chercheuses libanaises se sont déjà vu décerner le prix. Selon lui, « ces boursières servent de modèles à toutes les jeunes scientifiques libanaises ».


L’effet d’entraînement pour le pays est certain. « Le soutien et la reconnaissance reçus par les femmes poussent les étudiantes à embrasser une carrière scientifique, relève Lina. La réussite d’une femme est toujours stimulante », ajoute la lauréate. En effet, la scientifique milite en faveur de la reconnaissance du travail réalisé par la gent féminine. « Ces dernières années, elles ont joué un rôle de plus en plus important dans la société, notamment à des postes-clefs », a-t-elle affirmé. Cette compétition illustre la place capitale et « la contribution des femmes au développement de la société », poursuit Lina. Selon elle, « nous ne sommes pas la première génération de femmes accomplies, cependant par rapport aux générations précédentes, nous avons gagné en visibilité et attiré l’attention de nombreuses organisations qui nous soutiennent aussi bien psychologiquement que financièrement », a-t-elle déclaré.

 

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