Rechercher
Rechercher

Liban - Citoyen grognon

Un jour viendra...

Pour certaines femmes libanaises, elle est passée inaperçue, cette Journée internationale de la femme. Elles qui souffrent au quotidien et dans leur chair, victimes de pères, de frères ou de maris violents. Elles qui supportent sans arrêt les lois iniques d’une société patriarcale et machiste qui leur refuse toujours le statut de citoyennes à part entière. Elles qui n’arrivent pas à se libérer, ne serait-ce que partiellement, de leurs envahissants tuteurs. Elles dont la vie tourne autour des hommes qu’elles doivent servir et auxquels elles ont l’obligation d’obéir, au doigt et à l’œil, sans rechigner. Assurément, elles auraient bien voulu naître hommes, ces femmes.
Pour d’autres, cette journée est l’occasion de faire le point sur ce qu’elles ont accompli, sur ce qu’elles envisagent ou rêvent de réaliser, dans chaque aspect de leur vie quotidienne, personnelle ou professionnelle. L’occasion surtout de faire partager ces impressions à leurs compatriotes de sexe masculin, même ceux qui manient si bien le sarcasme. Qu’elles soient épouses, mères, étudiantes, employées, chefs d’entreprise, artistes, écrivaines ou femmes, tout court.
Sous des dehors de poupées de salon, de bimbos ou de femmes objets, elles en ont fait du chemin, les femmes libanaises. Non seulement elles envahissent les bancs de l’université, toutes branches confondues, mais elles n’ont plus rien à envier aux hommes, côté diplômes supérieurs. Même détermination au niveau professionnel, où les femmes font leurs preuves et grimpent progressivement les échelons, pour occuper des postes de décision, dans des carrières qu’elles ont choisies librement et non pas dans des métiers où on les a toujours confinées. Travailleuses acharnées, ambitieuses, créatives, elles ne craignent ni les horaires astreignants ni les défis, pas plus que l’expatriation, si nécessaire. 

 

(Lire aussi: Pour en finir avec la violence contre les femmes)


C’est en personnes responsables, capables de prendre des décisions, qu’elles deviennent alors épouses, puis mères ou qu’elles choisissent de rester libres, indifférentes aux pressions familiales et aux commérages d’un autre temps. Tout en jonglant avec dextérité avec les différents rôles qu’elles ont décidé de jouer.
Certaines font le choix de se consacrer à leurs familles, à leurs enfants, de manière provisoire ou définitive. Mais ce choix, elles l’assument désormais sans pression aucune, par conviction personnelle.
Quoi qu’il en soit, les femmes libanaises n’ont plus peur. Elles n’ont plus peur de descendre dans la rue pour faire entendre leurs voix. Elles ne craignent plus de réclamer l’égalité des droits et leur participation à la vie politique.
Car elles savent qu’elles contribuent au changement, à l’évolution des mentalités de la société libanaise. Un changement que le plus machiste des hommes politiques ne saurait désormais freiner.
Un jour viendra...

 

Lire aussi

Pamela Chrabieh, militante pour un féminisme décloisonné

 

Nasawiya lance un ultimatum aux députés


Dossier

Spécial journée de la femme


Pour mémoire

Participation des femmes à la vie politique : le Liban à la traîne
Pour certaines femmes libanaises, elle est passée inaperçue, cette Journée internationale de la femme. Elles qui souffrent au quotidien et dans leur chair, victimes de pères, de frères ou de maris violents. Elles qui supportent sans arrêt les lois iniques d’une société patriarcale et machiste qui leur refuse toujours le statut de citoyennes à part entière. Elles qui n’arrivent pas...

commentaires (1)

Tou le monde est convaincu qu'il faut une révolution politique dans ce pays. Et puisque les hommes ne savent ni ne peuvent la faire de par leur culte du chef, même s'il mène en enfer, de par leur égoisme et/ou leur lâcheté, il est nécessaire que les femmes y songent sérieusement.

Halim Abou Chacra

04 h 31, le 09 mars 2013

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Tou le monde est convaincu qu'il faut une révolution politique dans ce pays. Et puisque les hommes ne savent ni ne peuvent la faire de par leur culte du chef, même s'il mène en enfer, de par leur égoisme et/ou leur lâcheté, il est nécessaire que les femmes y songent sérieusement.

    Halim Abou Chacra

    04 h 31, le 09 mars 2013

Retour en haut