Rechercher
Rechercher

Liban - Guerre syrienne

Réfugiés syriens : du Koweït, Sleiman plaide en faveur d’un « programme de partage des charges »

À l’ouverture, au Koweït, de la conférence internationale des pays donateurs, le président Michel Sleiman a appelé à l’application du plan que le Liban propose pour atténuer aussi bien les difficultés auxquelles les réfugiés syriens sont confrontés, que les problèmes découlant de leur présence massive dans les pays d’accueil.

Le président Sleiman a présidé la délégation libanaise à la conférence des pays donateurs. Photo Dalati et Nohra

 

Le président Michel Sleiman s’est rendu hier matin au Koweït où il a représenté le Liban à la conférence internationale des pays donateurs en vue de venir en aide aux réfugiés syriens.


Dans son discours, il a déclaré que Beyrouth avait besoin sur ce plan de 370 millions de dollars et il a appelé la communauté internationale à « supporter ces charges avec le Liban ». « Nous espérons que le soutien ne se fera pas uniquement à travers des aides, mais également en répartissant les charges car le Liban risque de ne pas être capable d’accueillir plus de réfugiés syriens », a précisé le président Sleiman.


Et d’ajouter : « Nos frontières avec la Syrie resteront ouvertes. Nous refusons l’expulsion des réfugiés syriens et palestiniens de notre territoire, mais l’exil des Syriens commence à affecter la société libanaise et l’état de sécurité dans le pays. Pour cela, nous demandons l’aide de la communauté internationale et arabe. »
Soulignant les efforts que le Liban déploie pour consolider sa stabilité à tous les plans, politique, économique, social, financier et de sécurité et pour rester à l’abri des tempêtes qui soufflent sur la région, le chef de l’État a exposé le processus mis en place par les autorités pour gérer le flux de réfugiés et expliqué les raisons pour lesquelles le Liban a besoin du soutien de la communauté internationale.

 

(Lire aussi : Raid israélien en Syrie contre un convoi d’armes destiné au Hezbollah)


M. Sleiman a aussi exposé dans le détail les approches qui doivent être retenues pour régler le dossier des réfugiés syriens. Il a mis l’accent dans ce cadre sur l’importance de prendre conscience de la gravité de ce dossier « qui commande une bonne gestion du processus d’exode, permettant aux pays d’accueil d’enregistrer correctement les personnes qu’ils accueillent ainsi que leur lieu de résidence et de rester à jour pour répondre à leurs besoins dans tous les domaines ». « Il faut aussi tenir compte à l’avance des dangers qui peuvent découler à l’avenir d’un blocage au niveau de la recherche d’une solution politique en Syrie », a averti le chef de l’État, qui a ensuite souligné l’importance « d’une volonté politique de la communauté internationale pour œuvrer afin de trouver et de mettre en application un règlement complet du problème des réfugiés ». Dans ce contexte, il a préconisé la mise en place de « mécanismes de suivi, aux niveaux local et international pour concrétiser les engagements financiers et matériels formulés, sans retards et sans obstacles, en coordination avec les gouvernements des pays d’accueil, le Haut Commissariat pour les réfugiés, les agences spécialisées de secours, dont l’Unrwa pour les réfugiés palestiniens ».

 

(Pour mémoire : Une situation effroyable pour les réfugiés syriens à Saïda )


Pour le chef de l’État, si le principe de partage des charges est important, c’est parce qu’un pays peut arriver à un point où il ne peut plus accueillir davantage de réfugiés. « C’est ce qu’implique, a-t-il expliqué, le principe de la responsabilité collective et commune ; un principe qui est reconnu internationalement et qui a déjà été appliqué dans plusieurs régions au monde au cours des dernières décennies. » « Ce processus peut être examiné durant une conférence internationale qui examinerait des règlements à tous les aspects du problème que posent les réfugiés et non seulement le volet financier destiné à répondre à leurs besoins dans les pays d’accueil », a insisté M. Sleiman avant d’inviter les personnes présentes à examiner et à prendre en considération sa proposition.
En marge de la conférence, M. Sleiman a eu des entretiens avec plusieurs dirigeants arabes et occidentaux. À son arrivée au Koweït, il a été reçu au palais Bayan par l’émir du pays, cheikh Sabah al-Ahmad Jaber al-Sabah.
Plus tard, il a eu un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie, puis avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil el-Arabi.

 

(Pour mémoire : Le nombre de réfugiés syriens au Liban a dépassé les 223 000, selon l’ONU)


M. Sleiman a aussi conféré avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, son homologue tunisien, Mouncef Marzouki, la ministre britannique pour les Affaires du développement international, Justine Greening, la ministre d’État adjointe pour les Affaires de la population, de l’Émigration et des Réfugiés, Ann Richard, ainsi qu’avec le haut commissaire des Nations unies pour les Affaires des réfugiés, Antonio Guterres.

 

Reportage

Entassés dans des camions, les Syriens fuient en Turquie

Lire aussi

Le chef de l’opposition syrienne prêt à « des discussions directes » avec le régime

 

 

 
Le président Michel Sleiman s’est rendu hier matin au Koweït où il a représenté le Liban à la conférence internationale des pays donateurs en vue de venir en aide aux réfugiés syriens.
Dans son discours, il a déclaré que Beyrouth avait besoin sur ce plan de 370 millions de dollars et il a appelé la communauté internationale à « supporter ces charges avec le Liban »....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut