Et si ces réfugiés étaient répartis entre l’Irak, la Jordanie et la Turquie ?...

La communauté internationale s’alarme du flux toujours croissant des réfugiés syriens au Liban – et les responsables libanais aussi. De sources diplomatiques bien informées, il semblerait que Beyrouth verrait d’un très bon œil la répartition de ces déplacés dans d’autres pays d’accueil, comme l’Irak, la Jordanie, la Turquie ou n’importe quels autres, même africains.
Il faut dire que le Liban ne peut tout simplement pas supporter le poids économique de ces réfugiés ni cette bombe à retardement qu’ils représentent, ne serait-ce que par ce déséquilibre démographique qu’ils engendrent et les feux (extrêmement) mal éteints des discordes intersectaires au Liban.
Ce que le Liban ne peut pas supporter non plus, ce sont les divisions entre les grandes puissances qui risquent de se répercuter très négativement sur son territoire – des divisions à propos de la Syrie naturellement et plus particulièrement à propos de la Coalition nationale de l’opposition, que Moscou refuse toujours de reconnaître. Autre point chaud : la participation du Hezbollah aux combats en Syrie telle que décrite par le rapport de l’ONU que certains responsables libanais, notoirement pro-Assad, qualifient de très provocateur.