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Liban - Environnement

Des rapports alarmants précèdent le sommet de Doha sur les changements climatiques

À quelques jours du 18e sommet sur le changement climatique de l’ONU qui s’ouvre à Doha lundi, l’urgence d’agir a été exacerbée par un rapport de la Banque mondiale selon lequel on se dirigerait vers une hausse de 4 degrés de la température de la Terre.


À la veille du sommet de l’ONU sur le changement climatique, qui a lieu cette année pour la première fois dans un pays du Moyen-Orient, le Qatar, plus d’un rapport publié cette semaine a mis l’accent sur l’urgence de mener une action mondiale plus significative pour réduire les émissions globales de gaz à effet de serre, reconnues comme coupables du réchauffement climatique et de ses conséquences sur la planète.
Le premier de ces rapports, publié par la Banque mondiale, qui mêle une synthèse des publications scientifiques récentes avec une analyse nouvelle, a estimé que « le réchauffement du climat pourrait passer de 0,8 degré de plus que l’ère préindustrielle (le point où nous en sommes aujourd’hui), à 4 degrés d’ici à 2100, même si les pays respectaient leurs engagements actuels pour la baisse des émissions ». Pour rappel, les pays membres de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC) ont tous souscrit, depuis le sommet de Copenhague en 2009, à la nécessité d’œuvrer pour maintenir la hausse des températures à moins de deux degrés. L’écart est donc énorme.
Les conséquences seraient incalculables, toujours selon le rapport, au niveau de l’augmentation des températures (entre autres dans les pays du Moyen-Orient où les températures estivales pourraient bondir de 6 degrés par rapport à la moyenne saisonnière), la hausse du niveau de la mer, les vagues de chaleur et de sécheresse, les inondations... des phénomènes qui se sont multipliés durant cette dernière décennie. « Nous devons éviter une hausse de quatre degrés et nous pouvons le faire, a déclaré Kim Jim-yong, président du Groupe de la Banque mondiale. Nous avons besoin de maintenir cette hausse à moins de deux degrés, sous peine de faire hériter à nos enfants un monde totalement différent du nôtre. Le changement climatique est le plus grand défi auquel le développement fait face. »
Comme pour faire écho à ce premier rapport, un second, publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), fait une autre révélation inquiétante : le niveau de gaz à effet de serre dans l’atmosphère est actuellement de 14 % plus élevé qu’il ne devrait l’être... en 2020. La concentration de certains gaz, comme le dioxyde de carbone, est en hausse continuelle, de 20 % par rapport à l’an 2000. Le « Rapport sur l’écart en matière d’émissions » (entre l’engagement pris par les pays à Copenhague et ce qui est nécessaire pour lutter efficacement contre le réchauffement) a montré que cet écart est plus important qu’initialement prévu, même si les engagements pris ces dernières années seront tenus par les pays, et de la manière la plus stricte.
Cela n’a pas empêché Achim Steiner, secrétaire général du PNUE, d’estimer que « combler cet écart est toujours faisable avec les technologies et les politiques existantes ». Christina Figueres, secrétaire exécutive de l’UNFCCC, a souligné pour sa part que « ce rapport nous rappelle que le temps presse, mais que les moyens technologiques et les outils politiques dont nous disposons peuvent permettre aux gouvernements et aux sociétés du monde de limiter la hausse des températures à moins de deux degrés Celsius ».

Le Liban pour la prorogation de Kyoto
Pas que de bonnes nouvelles, donc, à la veille de Doha. Alors, que vont faire exactement les quelque 190 pays membres de l’UNFCCC dans la capitale du Qatar à partir de lundi ? Le principal point qui sera discuté sera la prorogation du protocole de Kyoto, le seul outil juridique contraignant qui limite les émissions de gaz à effet de serre auquel les pays soient jamais parvenus. Il expire après décembre 2012, et sa prorogation est nécessaire pour éviter le vide juridique, même si de grands pays émetteurs comme les États-Unis ne l’ont jamais ratifié. La décision concernant cette prorogation a été prise à Durban l’année dernière, mais doit impérativement être signée à Doha cette année. À Durban également, les parties étaient tombées d’accord sur la nécessité de négocier un autre accord d’ici à 2015, qui entrera en vigueur en 2020.
Pour éviter un hiatus de trois ans, l’Union européenne prône une prorogation de huit ans, alors que certains pays en développement, jugeant les engagements pris dans le cadre de Kyoto comme « trop faibles », préfèrent limiter ce délai à cinq ans seulement. L’objectif de ce traité signé en 1997, rappelons-le, était une réduction moyenne de 5,2 % des émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012, par rapport à 1990. Une tâche qui incombe principalement à une quarantaine de pays industrialisés.
Un autre point qui devrait prendre une part importante dans les négociations à Doha est celui du financement à long terme de l’adaptation aux conséquences du changement climatique dans les pays en développement. L’objectif, comme l’a récemment rappelé Christina Figueres, est d’atteindre le niveau de 100 milliards de dollars d’ici à 2020. Beaucoup d’observateurs, cependant, s’interrogent sur le financement de cette caisse d’ici là, jugeant les contours de ce financement comme trop flous.
La délégation libanaise présente à Doha et présidée par le ministre de l’Environnement Nazem el-Khoury appuiera la position de l’Union européenne pour une durée plus longue de Kyoto II, jusqu’en 2020. C’est ce qu’a annoncé il y a quelques semaines le ministre lors d’une conférence de presse. Il a réitéré la volonté du Liban de participer aux efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de faire pression pour un meilleur financement des initiatives pour l’adaptation.
Rappelons que le seul engagement pris par le Liban, par le biais de l’ancien Premier ministre Saad Hariri en 2009 à Copenhague, a été d’augmenter la part de production d’électricité par des énergies renouvelables à 12 % d’ici à 2020. Rien n’a été fait depuis pour tenir cet engagement.
À la veille du sommet de l’ONU sur le changement climatique, qui a lieu cette année pour la première fois dans un pays du Moyen-Orient, le Qatar, plus d’un rapport publié cette semaine a mis l’accent sur l’urgence de mener une action mondiale plus significative pour réduire les émissions globales de gaz à effet de serre, reconnues comme coupables du réchauffement climatique et de...

commentaires (2)

L'Apocalypse, au Moyen Orient, ne viendrait pas des changements climatiques, mais des CONNERIES commises...

SAKR LEBNAN

14 h 12, le 25 novembre 2012

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Commentaires (2)

  • L'Apocalypse, au Moyen Orient, ne viendrait pas des changements climatiques, mais des CONNERIES commises...

    SAKR LEBNAN

    14 h 12, le 25 novembre 2012

  • C'est çà...le monde va fondre,le ciel va nous tomber sur la tête, y aura plus d'eau,un asréroïde va nous frapper, etc...et nous serons vingt milliards sur terre,et nous crèverons tous de faim,et je t'en passe et des pires...j'oubliais les épidemies,le retour des méga-dinausores,et le tentacule qui va pousser entre nos deux yeux!Et maintenant,vous voulez bien me laisser boire mon scotch tranquille?Avant que mes glaçons ne fondent?

    GEDEON Christian

    19 h 40, le 24 novembre 2012

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