Face à l’escalade politique opérée par l’opposition, qui réclame la démission du gouvernement, le 8 Mars continue ces jours-ci de flatter les vertus du dialogue, et certains responsables au sein de ce camp n’ont pas caché hier leur appui à l’initiative lancée par le chef du PSP, Walid Joumblatt, en vue d’un compromis politique entre les protagonistes.
Le député Kamel Rifaï, membre du bloc du Hezbollah, a ainsi exprimé son soutien à « toute initiative visant à rapprocher les points de vue ». « Nous sommes des partisans du dialogue », a-t-il assuré, affirmant que le 8 Mars est « soucieux de pacifier la scène intérieure ».
On retrouve le même son de cloche chez les députés proches du président de la Chambre, Nabih Berry. C’est le cas de Abdel Magid Saleh, qui, interrogé sur les efforts entrepris par Walid Joumblatt, a déclaré soutenir « toute initiative dont le but est de rétablir les ponts entre les Libanais ».
Mais le 8 Mars, et en particulier le Hezbollah, s’accroche tout de même à ses positions sur la question gouvernementale. Mohammad Raad, chef du bloc parlementaire du Hezb, a accusé hier le 14 Mars de « vouloir renverser le gouvernement rien que pour pouvoir gouverner lui-même ». « Ils boycottent les réunions de la Chambre et des commissions dans un but de sabotage uniquement », a affirmé M. Raad.
Mais il devait souligner par ailleurs, dans un communiqué publié conjointement avec la Jamaa islamiya, dont il s’est entretenu avec des représentants hier, la nécessité d’« unifier les rangs pour faire face aux périls qui menacent la patrie ».
Hani Kobeissi, député berryiste de Beyrouth, a critiqué chez l’opposition « la volonté de consacrer les divisions sur la scène libanaise à l’ombre d’un contexte arabe marqué par l’effritement et l’effondrement ».
« Le 8 Mars, quant à lui, a pris sa décision. Il ne permettra pas que le Liban sombre dans la guerre civile », a néanmoins ajouté M. Kobeissi.
Lire aussi
Geagea attribue une nouvelle fois les assassinats politiques au 8 Mars
commentaires (5)
Le plus grand danger contre le Liban aujourd'hui est le Hezbollah. Lorsqu'il decidera de devenir Libanais, alors il pourrais y avoir possibilite de dialogue. Sans vouloir lui faire de peine, oui le 14 Mars veut gouverner seul. Le Hezb l'a fait et le fait de puis plus d'un an et ce fut la catastrophe. Plus jamais d'incompetants au gouvernement, le Liban n'en peut plus. De plus s'il apelle au dialogue avec tant d'incistence c'est qu;ils se savent coinces et que le compte a rebours se fait de plus en plus pressant. Vous avez chantez pendant plus de 18 mois, dansez maintenant!!!
Pierre Hadjigeorgiou
05 h 10, le 26 novembre 2012