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Liban - Pilier de défense

Pluie de condamnations de l’opération militaire israélienne contre Gaza

Des manifestations dans les camps palestiniens du pays et devant le siège des Nations unies, à Beyrouth, ont accompagné les nombreuses condamnations, par la classe politique, de l’opération israélienne contre Gaza, baptisée « Pilier de défense ».

Les Palestiniens du Liban protestent contre l’agression israélienne.

Nombreuses étaient les condamnations hier contre « l’agression israélienne » sur Gaza, au moment où les sit-in de protestation se multipliaient dans les camps palestiniens de Beddawi et de Nahr el-Bared, au nord, de Rachidiyé, au sud, et devant le siège de l’Escwa à Beyrouth, à l’appel des factions palestiniennes, et plus particulièrement du Hamas.
Le président du Parlement, Nabih Berry, a lancé un appel aux présidents des unions interparlementaires dans le monde, appelant « à une session d’urgence et des pressions sur Israël pour faire cesser l’agression contre Gaza ».

Appels à la communauté internationale
De son côté, le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, a appelé la communauté internationale, notamment « le Conseil de sécurité, les Nations unies et la Ligue arabe, à réagir rapidement pour faire cesser l’agression israélienne contre Gaza ». C’est le même appel qu’a lancé le vice-président du Conseil supérieur chiite, Abdel Amir Kabalan, à la nation arabe et musulmane, lui demandant de « faire entendre sa voix pour sauver Gaza et respecter les droits du peuple palestinien ». Quant au cheikh Akl druze, Naïm Hassan, il s’est dit profondément désolé pour le sang versé en Palestine, invitant les pays arabes à « prendre des mesures fermes pour faire cesser l’agression israélienne ».
Le député du bloc Amal, Yassine Jaber, a estimé que cette opération représente « un défi à l’égard de la communauté internationale et de la Charte des droits de l’homme ». « Ceci prouve que l’agression israélienne n’accorde aucune importance aux conventions internationales, mais persiste dans sa politique agressive, basée sur les assassinats, les destructions et les meurtres d’innocents », a-t-il indiqué. Dans le même esprit, le député Ali Osseirane a dénoncé « le meurtre d’innocents à Gaza sans la moindre réaction de la communauté internationale ».


La députée Bahia Hariri, de son côté, a estimé que « la guerre contre Gaza a confirmé le caractère agressif d’Israël et l’héroïsme du peuple palestinien ». Alors que le député Mohammad Kabbani a invité « tous les Arabes à soutenir efficacement Gaza par tous les moyens politiques et financiers possibles ».
Le comité conjoint regroupant la Jamaa islamiya et le mouvement Amal a appelé à « l’arrêt immédiat de l’agression israélienne contre Gaza ». Il a dénoncé, dans un communiqué, « la position des pays occidentaux et européens, qui couvrent l’agression ».


Quant au président du conseil chérié du Hezbollah, cheikh Mohammad Yazbeck, il a invité « les Arabes et les musulmans à soutenir le peuple de Gaza face à l’agresseur ».
Le secrétaire général du Parti socialiste progressiste (PSP), Zafer Nasser, a enfin estimé que « le timing de l’agression israélienne est significatif, car il coïncide avec les élections israéliennes ». Il a aussi fait part du recul du soutien au Hamas de la part de l’axe syro-iranien.

Nasrallah demande l’arrêt des attaques
Jeudi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’était exprimé suite à l’escalade entre le mouvement palestinien et Israël. Il a appelé tous les Arabes et les musulmans à soutenir les combattants du Hamas dans la bande de Gaza.


« Nous avons grande confiance dans la volonté du peuple palestinien de vaincre l’ennemi israélien », a dit le leader chiite dans un discours retransmis en direct sur la chaîne de télévision al-Manar et repris par lorientlejour.com. « Le tir de deux roquettes Fajr-5 sur Tel-Aviv montre le courage de ce peuple », a-t-il ajouté.
« Cette offensive démontre clairement que l’ennemi n’a pas besoin de prétextes pour lancer des attaques meurtrières, que ce soit à Gaza ou au Liban », a poursuivi Hassan Nasrallah, affirmant que les violences israéliennes s’inscrivent dans un cadre politique et sécuritaire en vue des prochaines élections législatives en Israël.
Le chef du Hezbollah a exhorté les pays arabes à utiliser toutes les formes de pression possibles, y compris économiques, en jouant notamment sur le prix du pétrole, pour que cessent les attaques israéliennes dans la bande de Gaza.


Il a également appelé les pays proches des États-Unis, en particulier, et des Occidentaux, en général, à user de leur influence sur Israël pour que l’État hébreu mette un terme à ses raids aériens contre l’enclave palestinienne.
« Personne ne dit aujourd’hui aux pays arabes : “S’il vous plaît, ouvrez vos frontières et lancez une opération pour libérer la Palestine.” Ce que nous voulons, c’est la fin de l’attaque à Gaza, a déclaré Nasrallah. Nous ne vous demandons pas (de trouver) une solution, nous vous demandons un effort. »
Les pays arabes peuvent tirer profit de l’état de santé des économies américaine et européenne, fragilisées par la crise économique, pour faire pression sur leurs alliés et les inciter à user de leur influence sur Israël, a encore lancé Nasrallah.


« Les Arabes n’ont pas le courage d’arrêter la production de pétrole. Réduisez vos exportations de pétrole ou augmentez un petit peu le prix et vous ébranlerez les États-Unis et l’Europe. Frères, si vous ne pouvez pas interrompre la production de pétrole, diminuez votre production ou augmentez le prix ! Faites pression ! »
Le chef du Hezbollah a, par ailleurs, critiqué ceux qui affirment que l’offensive israélienne contre le Hamas vise à détourner l’attention de la crise syrienne. « Les Israéliens profitent de ce qui se passe en Syrie et ailleurs dans la région parce qu’ils font leur possible pour affaiblir les mouvements de résistance à Gaza et au Liban », a déclaré Hassan Nasrallah.


« Nous devons faire tout notre possible pour arrêter les violences contre le peuple palestinien, a-t-il ajouté. Nous sommes tous concernés au Liban par la situation à Gaza. Cette bataille concerne tout le monde. »

 

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