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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Trois jours de trêve de l’Adha renouvelables ad vitam...

De retour à Beyrouth pour la première fois depuis 22 ans, Lakhdar Brahimi est venu presque les mains vides, sans initiative complète de sortie de crise en Syrie. L’émissaire arabo-onusien a tout de même mis Michel Sleiman, Nabih Berry et Nagib Mikati au courant de ses discussions avec les leaders qu’il a rencontrés au cours d’une tournée qui l’a déjà mené en Iran, en Irak, en Turquie et en Égypte.
En résumé, tous veulent une solution au conflit qui ravage la Syrie depuis mars 2011. Mais comme aucun mécanisme de garantie n’a encore été trouvé, Lakhdar Brahimi a proposé au président Bachar el-Assad une trêve provisoire qui durerait trois jours selon des informations recueillies par L’Orient-Le Jour – 72 heures qui pourraient être prorogées ad vitam selon le médiateur algérien, parallèlement au démarrage d’un dialogue entre les protagonistes de la crise.
Pour Lakhdar Brahimi, de nombreux grands pays souhaitent privilégier la transition politique en écartant Bachar el-Assad de la présidence qui serait confiée au vice-président Farouk el-Chareh jusqu’à ce que le dialogue national démarre et aboutisse à un consensus sur une nouvelle formule de gouvernance. En tête de ces pays : les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et plusieurs pays arabes influents, sans oublier, bien sûr, la Turquie. Quant à l’Iran, il insiste pour garder Bachar el-Assad en place, tout comme la Russie et la Chine.
Quant aux responsables libanais, ils ont naturellement réaffirmé leur attachement quasi viscéral à la politique de distanciation tous azimuts par rapport à la crise syrienne. Ils ont affirmé soutenir l’idée de trêve de l’Adha et réitéré leur refus d’une intervention militaire étrangère. Ils ont souhaité l’arrêt des livraisons d’armes aux rebelles une fois que le régime de Damas cessera réellement le combat. Les dirigeants libanais ont également mis l’accent sur la nécessité de voir les déplacés syriens au Liban retourner au bercail, évoquant la « nécessaire » fin des sanctions contre la Syrie et sa réintégration au sein de la Ligue arabe.
Lakhdar Brahimi, selon l’un des responsables libanais, n’en est qu’à ses débuts, alors que la situation empire en Syrie, que l’on se bat pratiquement sur l’ensemble du territoire et que les conseils du médiateur algérien, comme ceux de son prédécesseur Kofi Annan, meurent à peine prononcés. Mais M. Brahimi pense que sa prochaine visite à Damas, prévue en fin de semaine, montrera combien Bachar el-Assad entend répondre positivement – ou pas – à la proposition de trêve.
Tout un programme.
De retour à Beyrouth pour la première fois depuis 22 ans, Lakhdar Brahimi est venu presque les mains vides, sans initiative complète de sortie de crise en Syrie. L’émissaire arabo-onusien a tout de même mis Michel Sleiman, Nabih Berry et Nagib Mikati au courant de ses discussions avec les leaders qu’il a rencontrés au cours d’une tournée qui l’a déjà mené en Iran, en Irak, en...

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