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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le Liban devance la Russie et « se met à l’écart » de la conférence de Tunis

Une atmosphère tendue entoure la conférence internationale des amis de la Syrie, prévue vendredi à Tunis. Cerner la toile de fond de cette conférence, qui regroupera les ministres des Affaires étrangères de nombreux pays arabes et occidentaux, ainsi qu’une délégation du Conseil national syrien, nécessite un rappel des principales étapes qui l’ont précédée.
Cette conférence intervient après les tentatives avortées du ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, et du vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Tchay Jenoun, de convaincre les autorités syriennes de négocier un cessez-le-feu qui préluderait au dialogue interne ; les deux visites des représentants diplomatiques en Syrie ont eu lieu après le blocage sino-russe du projet arabo-européen, soumis au vote du Conseil de sécurité, sous prétexte que ce projet « manque d’équilibre » ; une semaine plus tard, la conférence ministérielle des chefs de la diplomatie arabes a pris des décisions que le Liban et l’Algérie ont jugées contraires à l’intérêt de la Syrie.
Quid de la position du Liban à la veille de la conférence de Tunis ? L’atmosphère à Beyrouth semble compliquée, d’autant que la participation de Moscou et de Beijing, invités par le chef de la diplomatie tunisien Rafic Abdel Salam, n’est pas tranchée, et les conditions de cette participation ne sont pas encore déterminées. Reste que le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour, officiellement invité à la conférence, choisira de ne pas s’y rendre, en vertu de la politique qui consiste à tenir le Liban « à l’écart » du conflit syrien.
Par ailleurs, une source diplomatique proche du dossier a confié que le refus par la France de coprésider avec la Turquie la conférence internationale des amis de la Syrie est la conséquence d’un différend aigu entre Paris et Ankara, attisé par le vote récent par le Sénat français d’une loi qui pénalise la négation du génocide arménien. Toutefois, l’abstention de la France à coprésider la conférence de Tunis est loin de signifier qu’elle ne participera pas à ses travaux. La France sera en effet représentée par son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, qui proposera une feuille de route décrite comme étant « réaliste et apte à initier le débat sur les moyens efficaces de faire cesser la violence en Syrie ». La même source révèle par ailleurs les tentatives du Quai d’Orsay de convaincre le président français Nicolas Sarkozy de « descendre de sa selle » et d’adopter une approche pragmatique, et non pas hostile, à l’égard du régime de Bachar el-Assad, qui bénéficie toujours d’une force militaire organisée et entraînée. Les diplomates français justifieraient cette démarche auprès du président Sarkozy par des considérations liées au poids stratégique de la Syrie, mais aussi au refus révélé des États-Unis de toute intervention armée comme solution à la crise.
Une atmosphère tendue entoure la conférence internationale des amis de la Syrie, prévue vendredi à Tunis. Cerner la toile de fond de cette conférence, qui regroupera les ministres des Affaires étrangères de nombreux pays arabes et occidentaux, ainsi qu’une délégation du Conseil national syrien, nécessite un rappel des principales étapes qui l’ont précédée. Cette conférence...

commentaires (1)

Est-ce que le Hezbollah ne se mêle pas du conflit palestino israélien ? Le Hezbollah prévoit même d'y envoyer ses brigades iraniennes pour y délivrer toute la Palestine quitte à détruire tout le Liban ! Alors par quelle logique est-ce un sacrilège de se mêler de ce qui se passe en Syrie ? Quelle est la différence entre la violence sioniste et l'hystérie de massacres baasistes ? Le Hezbollah critique toujours la politique de deux poids, deux mesures, américaine, dans le conflit israélo-arabe. Qu'en est-il du deux poids , deux mesures, hezbollahienne, dans la guerre civile déclenchée par le Baas syrien ?

Saleh Issal

02 h 44, le 21 février 2012

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Commentaires (1)

  • Est-ce que le Hezbollah ne se mêle pas du conflit palestino israélien ? Le Hezbollah prévoit même d'y envoyer ses brigades iraniennes pour y délivrer toute la Palestine quitte à détruire tout le Liban ! Alors par quelle logique est-ce un sacrilège de se mêler de ce qui se passe en Syrie ? Quelle est la différence entre la violence sioniste et l'hystérie de massacres baasistes ? Le Hezbollah critique toujours la politique de deux poids, deux mesures, américaine, dans le conflit israélo-arabe. Qu'en est-il du deux poids , deux mesures, hezbollahienne, dans la guerre civile déclenchée par le Baas syrien ?

    Saleh Issal

    02 h 44, le 21 février 2012

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