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Liban

Joumblatt critique la version d’Assad de la révolte syrienne

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a de nouveau axé son éditorial hebdomadaire sur la révolution populaire en Syrie, en se référant principalement au dernier discours du président syrien, Bachar el-Assad, mais sans le nommer.
« Loin des discours interminables qui développent des concepts pour la plupart tombés en désuétude, il faut comprendre que les révolutions populaires ont leurs mobiles objectifs. Il s’agit d’une action qui progresse et ne revient jamais en arrière. Les peuples arabes révoltés rejettent l’oppression, la tyrannie et la corruption et n’acceptent plus les partis et les chefs uniques. La langue de bois employée pendant des années pour contrôler les peuples n’a plus d’effets sur les hommes libres et les révolutionnaires du monde arabe », a d’emblée affirmé M. Joumblatt, qui a critiqué les tentatives de mettre en avant des théories en rapport avec le terrorisme. Selon lui, « même s’il est vrai que des bandes considérées comme étant terroristes exploitent l’état de chaos provoqué par les solutions répressives de sécurité imposées par le régime face aux revendications politiques et sociales légitimes des protestataires, il reste que cela n’occulte pas le fait que des peuples veulent concrétiser leurs aspirations à la liberté, à la démocratie et à une vie digne ».
Après avoir rappelé les noms des héros des révolutions tunisienne, égyptienne, yéménite et libyenne et donné un bref aperçu du parcours révolutionnaire de chacun d’eux, le chef du PSP a jugé « injuste de classer les enfants de Deraa et d’autres (villages syriens) dans la catégorie des terroristes, tout comme tous ceux qui croupissent dans les prisons et qui ne sont que des partisans de la liberté ». « Les milliers de militants pacifistes parmi les hommes, les femmes, les enfants et les vieux qui font face sans armes à l’oppression ne sont sûrement pas des terroristes », a-t-il fait valoir, estimant que « s’il faut suivre cette logique du complot, la révolution américaine contre la tyrannie britannique serait la concrétisation d’un complot français », a-t-il dit avant de poursuivre : « La Résistance française conduite par Charles de Gaulle de Grande-Bretagne face aux nazis serait un complot britannique. Le soutien égyptien et tunisien à la révolution algérienne serait un complot égypto-tunisien. L’accueil de la France à l’imam Khomeyni ferait de la révolution islamique de 1979 le résultat d’un coup d’État préparé par la France. » « En donnant libre cours à cette imagination fertile, suivant cette logique, on placerait tous les mouvements légitimes de libération et l’appui interne et externe dont ils bénéficient dans le cadre d’un complot, ce qui est absolument inacceptable », a encore affirmé le chef du PSP.
Il a plaidé en faveur d’une « application à la lettre de l’initiative arabe de sortie de crise, à même de permettre aussi l’édification d’une Syrie nouvelle, guérie, démocratique et pluraliste ». Il a souligné que la poursuite de l’effusion de sang « risque de plonger le pays dans une guerre civile aux conséquences destructrices ou de générer une nouvelle fuite en avant aux conséquences tout aussi désastreuses ».
M. Joumblatt a invité l’Iran à prendre une initiative quelconque en faveur du peuple syrien, rappelant que ce dernier s’était tenu aux côtés de la révolution iranienne contre le régime du chah, puis contre les attaques de l’Irak. Il a lancé le même appel à la Russie « qui a accordé des milliers de bourses scolaires aux enfants syriens et soutenu leur pays au plan militaire et de développement ». « La présence de navires de guerre (au large des côtes syriennes), aussi importante soit-elle, n’est pas le meilleur moyen pour traiter avec cette crise », a-t-il dit.

Une entente autour de la stratégie de défense
Évoquant ensuite l’actualité locale, le chef du PSP a rappelé qu’il n’avait pas pris rendez-vous du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et qu’il continue à plaider en faveur d’un dialogue « en toutes circonstances entre les Libanais pour en finir avec les divorces politiques ». Il a dans le même temps réaffirmé son attachement à la Résistance « et notamment à sa mission de défense, conforme à l’intérêt national libanais, face à l’ennemi israélien », tout en soulignant la nécessité de « parvenir à une entente autour d’une stratégie nationale globale de défense et d’un rejet du recours aux armes à l’intérieur du pays ». « Nous sommes soucieux, tout comme la Résistance, de la préservation de la stabilité interne et de la paix civile », a-t-il observé.
Il a évoqué les divergences de vues avec le Hezbollah au sujet de la crise syrienne, mais sans les commenter. « Nous les laissons au dialogue direct, loin de toute polémique médiatique », a insisté M. Joumblatt.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a de nouveau axé son éditorial hebdomadaire sur la révolution populaire en Syrie, en se référant principalement au dernier discours du président syrien, Bachar el-Assad, mais sans le nommer.« Loin des discours interminables qui développent des concepts pour la plupart tombés en désuétude, il faut comprendre que les révolutions populaires ont leurs...

commentaires (1)

Lah ! Lah ! Lah ! Le député Walid Joumblatt fait une grande erreur. Comment ne peut-il pas voir que la Russie, la République islamique iranienne et le Hezbollah, suivi par les autres "moumani3in" du Liban, rejettent le "complot" des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants syriens contre leur régime, exclusivement pour les beaux yeux du brave peuple syrien ? Comment ne peut-il pas voir qu'il s'attire cette fois et une fois pour toutes les foudres de ces "moumani3in", à travers leurs porte-parole les Moussawi, les Kandil, les Wahhab, les Samaha, les.. les.. "ya bayyé" !

Halim Abou Chacra

05 h 17, le 17 janvier 2012

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Commentaires (1)

  • Lah ! Lah ! Lah ! Le député Walid Joumblatt fait une grande erreur. Comment ne peut-il pas voir que la Russie, la République islamique iranienne et le Hezbollah, suivi par les autres "moumani3in" du Liban, rejettent le "complot" des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants syriens contre leur régime, exclusivement pour les beaux yeux du brave peuple syrien ? Comment ne peut-il pas voir qu'il s'attire cette fois et une fois pour toutes les foudres de ces "moumani3in", à travers leurs porte-parole les Moussawi, les Kandil, les Wahhab, les Samaha, les.. les.. "ya bayyé" !

    Halim Abou Chacra

    05 h 17, le 17 janvier 2012

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