Rechercher
Rechercher

Liban

Le discours d’Assad, « démagogique » et « mensonger » pour certains ; « historique » pour d’autres

Le discours du président syrien, Bachar el-Assad, sur les événements dans son pays a suscité des réactions mitigées dans les milieux politiques libanais, suivant l’appartenance de chaque bord.

Le chef des FL a proposé au président syrien d’organiser un référendum populaire sur sa présence au pouvoir. Photo Aldo Ayoub

« Ma première impression est qu’il a présenté des concepts vagues suivant une logique byzantine, dans la mesure où il a exposé une réalité qui n’a rien à voir avec le vécu. J’ai essayé en vain de me convaincre de ce qu’il disait », a ironisé le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, lors d’un point de presse à Meerab, en se disant « consterné » parce que le président syrien « a parlé de tout, dix mois après le début de la crise dans son pays, sauf des motifs de cette crise ».
Il s’est ensuite interrogé sur le point de savoir comment les médias du monde entier peuvent être complices du « complot » contre le régime syrien. « Je n’arrive pas à comprendre ce que peut être ce complot qui a réussi à faire sortir dans la rue des centaines de milliers de Syriens depuis le début de la crise. Est-ce que les dizaines de milliers de tués étaient tous des agents extérieurs ? » s’est demandé M. Geagea, en estimant que la question peut être réglée à travers un référendum.
Le chef des FL a ainsi invité le président syrien à organiser un référendum populaire, sous la supervision des Nations unies, autour d’une seule question : « Êtes-vous pour ou contre Assad ? »
Il a dénoncé « la démagogie » du régime syrien « qui a porté préjudice au peuple syrien beaucoup plus qu’Israël durant ses guerres répétées », avant de souligner que « même les concepts qu’il a développés étaient erronés ». « Lorsqu’il avait dit que la Syrie était le cœur battant de l’arabité, le président Gamal Abdel Nasser évoquait le pays et non pas le régime alors que Assad confond le pays, le peuple et le régime », a relevé M. Geagea.
Reçu plus tard par le chef des FL, le député Jean Oghassabian a estimé, dans une déclaration à la presse, que le président syrien « ment et semble croire ses propres mensonges » et qu’il « se trompe s’il pense pouvoir ignorer la volonté du peuple, le principe des libertés et le désir des Syriens d’élire leurs propres représentants ». Selon lui, M. Assad « a tardé à parler de réformes et se doit de se désister pour qu’un gouvernement composé de membres de l’opposition soit formé et qu’il organise des élections parlementaires libres et régulières ».

Hardane : « Des réactions négatives payées »
Dans le camp opposé, le son de cloche est différent. Représentant le PSNS au Parlement, le député Assaad Hardane a estimé que le président syrien a « brossé devant son peuple un tableau parfait de la situation dans le pays, qu’il s’agisse des défis qui se présentent au plan intérieur, grâce à sa volonté des réformes ou des attaques occidentales contre la Syrie pour l’amener à modifier des choix ».
Selon M. Hardane, la volonté de réforme « suivant les bases fondatrices établies depuis des années par le régime, et un calendrier-programme précis, représente le point central du discours » du président Assad. « Cette volonté de réforme repose sur l’intérêt des Syriens et n’est pas une réponse aux pressions exercées sur la Syrie », a-t-il ajouté, avant de s’en prendre aussi bien à l’opposition syrienne qu’aux forces du 14 Mars leur reprochant des réactions « négatives, payées et préparées à l’avance ». « Les déclarations du 14 Mars sont le reflet du rôle que ces forces assument au niveau de la déstabilisation de la Syrie », a-t-il dit, avant d’inviter l’État à « prendre les mesures qui s’imposent contre tous ceux qui contribuent à déstabiliser le pays voisin ».
Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a également salué « le discours historique » du président Assad, partant du principe que ses propos « ont ramené l’action politique arabe à son cadre normal face aux complots et aux tentatives de discorde des forces impérialistes ». Il a appelé les Syriens à prendre garde à ces complots et à privilégier le dialogue.
« Ma première impression est qu’il a présenté des concepts vagues suivant une logique byzantine, dans la mesure où il a exposé une réalité qui n’a rien à voir avec le vécu. J’ai essayé en vain de me convaincre de ce qu’il disait », a ironisé le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, lors d’un point de presse à Meerab, en se disant « consterné » parce que le...

commentaires (2)

Ne jouez pas au plus fin M Jabbour, vous savez très bien (et si vous l'ignorez c'est pire) que lorsque la diaspora libanaise sera autorisée à voter, alors le réferendum aura un sens. Sinon ce serait un marché de dupes.

Paul-René Safa

05 h 44, le 11 janvier 2012

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Ne jouez pas au plus fin M Jabbour, vous savez très bien (et si vous l'ignorez c'est pire) que lorsque la diaspora libanaise sera autorisée à voter, alors le réferendum aura un sens. Sinon ce serait un marché de dupes.

    Paul-René Safa

    05 h 44, le 11 janvier 2012

  • - - Décidément , le chef des FL ne s'occupe plus que de la Syrie et de ses affaires intérieures ! Ce qui est incompréhensible , c'est que monsieur Geagea propose un référendum populaire en Syrie , et refuse un référendum au Liban !! Allez comprendre quelque chose à tout cela ! mais bon , c'est le Hakim qui le dit , et sa voix ne va pas plus loin que Mehrab ..

    JABBOUR André

    00 h 29, le 11 janvier 2012

Retour en haut