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Liban

Sahel Alma fait ses adieux à Myriam Achkar ; le meurtrier, un ouvrier syrien, avoue son crime odieux

Dans la douleur et la tristesse, Sahel Alma a fait hier ses adieux à Myriam Achkar, la jeune fille de 28 ans sauvagement tuée lundi par le Syrien Fathi Jabr al-Salatine. Depuis près d’un an, ce dernier occupe le poste de gardien du couvent Baklouch où elle avait l’habitude de prier. Fathi al-Salatin, qui a confessé son crime au terme de trois heures d’interrogatoire mené par le procureur général du Mont-Liban, le magistrat Dani Chrabieh, et la police judiciaire de Jounieh, serait, selon des sources citées par la MTV, un lieutenant des services de renseignements syriens. Fathi Jabr al-Salatine a avoué avoir commis le crime seul et non pas avec l’aide de deux autres personnes, comme le laissaient entendre les informations qui circulaient hier en matinée.
L’office funèbre a été célébré en l’église Mar Nohra à Sahel Alma et présidé par le vicaire patriarcal, Mgr Roland Abou Jaoudé, représentant le patriarche maronite Béchara Raï, qui a vivement dénoncé ce crime, appelant « le gouvernement à imposer les sanctions nécessaires ». Ont partagé la douleur de la famille Achkar, notamment, Joyce Amine Gemayel et Sejaan Azzi, vice-président des Kataëb. À Jounieh, et à l’appel lancé par l’Association des commerçants de Jounieh et du Kesrouan-Ftouh, les négoces ont été fermés durant les funérailles entre 15h30 et 16h30.

Les faits
Myriam Achkar a été victime d’une tentative de viol. Lundi, vers midi, elle a pris son chapelet et sa Bible et s’est dirigée, comme à l’accoutumée, vers l’église Notre-Dame de l’Annonciation à Deir Baklouch à Sahel Alma. Elle a emprunté « Darb el-sama » ou « Le sentier du ciel », un raccourci suivi par de nombreux fidèles qui se rendent au couvent ou à Notre-Dame de Harissa. Elle avait fait le vœu de prier la Vierge Marie afin de l’aider dans sa quête d’un travail ; elle avait entamé à cet effet la neuvaine de la Médaille miraculeuse.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Fathi Jabr al-Salatine surveillait de près la jeune fille. Lundi, il a essayé de la violer sur les marches qui mènent au couvent. Mais Myriam s’est farouchement défendue, menaçant de le dénoncer. C’est alors qu’il l’a tuée. Il a par la suite mis son corps dans un sac de jute blanche qu’il a jeté au fond d’un ravin entre Chnan’ir et Sahel Alma. Le corps de la jeune fille a été intercepté par les branches d’un arbre et ce n’est que le lendemain que les hélicoptères de l’armée ont réussi à le retrouver.

Les réclamations de Charbel
Des lambeaux des vêtements de Myriam, maculés de sang, ont été récupérés près du figuier qui se trouve à proximité de la chambre qu’occupe Fathi Jabr al-Salatine près du couvent. Le meurtrier, avant qu’il ne soit démarsqué, avait même proposé, lundi, à la famille et aux amis de la victime de les aider à la chercher.
Des vêtements du concierge syrien tachés de sang ont été également retrouvés près de sa chambre. Hier en soirée, les analyses d’anthropométrie ont prouvé que le sang qui les maculait était celui de la victime. Selon des sources rapportées par la MTV, l’assassin refuse toujours de dévoiler aux enquêteurs l’endroit où il a caché le cellulaire, le rosaire et la Bible de la jeune femme. Également selon la MTV, la reconstruction du crime a été ajournée le temps que les esprits se calment dans la région.
Le crime a été dénoncé hier par le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, qui, dans une déclaration à la LBCI, l’a qualifié d’ « inacceptable » et d’ « amoral », insistant sur la nécessité « de prendre rapidement les mesures adéquates pour servir de leçon aux autres ».
Le bloc parlementaire du Futur a pour sa part fait remarquer que « de tels incidents criminels se sont trop répétés ces derniers temps, suscitant une vive inquiétude chez les Libanais dans plus d’une région ». « Toutes les manifestations d’affaiblissement de l’autorité de l’État nous poussent à réclamer la consolidation de ces instituions pour appliquer la loi et sévir contre les fauteurs de troubles où qu’ils soient et quelles que soient les circonstances », a conclu le bloc.
Dans la douleur et la tristesse, Sahel Alma a fait hier ses adieux à Myriam Achkar, la jeune fille de 28 ans sauvagement tuée lundi par le Syrien Fathi Jabr al-Salatine. Depuis près d’un an, ce dernier occupe le poste de gardien du couvent Baklouch où elle avait l’habitude de prier. Fathi al-Salatin, qui a confessé son crime au terme de trois heures d’interrogatoire mené par le...

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