Le financement du TSL source de stabilité
Au niveau local, le chef du PSP a estimé que le financement du Tribunal spécial pour le Liban est « un principe fondamental et substantiel, qui prélude à la stabilité, même si nous comprenons parfaitement les réserves du parti (PSP) sur la possible politisation du tribunal ». En outre, M. Joumblatt a insisté sur « l’importance, au niveau défensif, des armes du Hezbollah », et sur le caractère libanais des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba. Il a néanmoins estimé que « cela n’empêche pas le tracé et la délimitation des frontières terrestres et maritimes avec la Syrie », soulignant « l’importance » de ce tracé. Insistant sur la nécessité d’interdire « le passage illégal des armes, du Liban vers la Syrie », il a déclaré son « refus des violations des frontières libanaises ». Cette allusion à peine voilée aux incursions syriennes a été suivie d’un appel « à ne pas tempérer, sous aucun prétexte, la manière de traiter avec Israël », selon M. Joumblatt. Il s’est également prononcé sur le sort des réfugiés syriens, rappelant « l’obligation de les protéger, pour des raisons humaines » d’abord. « Il n’est pas permis de poursuivre les opposants syriens », a-t-il affirmé, avant de dénoncer « leur arrestation et leur poursuite par l’entremise d’une délégation diplomatique ». Il a dans ce cadre dénoncé « la disparition (de l’opposant syrien) Chebli al-Ayssami, aux mains de chabbiha subordonnés à des parties diplomatiques et libanaises ».
S’agissant de la situation en Syrie, M. Joumblatt a favorablement accueilli le document de la Ligue arabe, qui appelle à l’arrêt de la violence, la réforme politique et le dialogue en Syrie. Il a rappelé la proposition qu’il avait avancée lors de sa récente interview sur la chaîne al-Manar, qui consiste en « l’arrêt des tirs sur les manifestants pacifistes, la condamnation des agressions contre des unités de l’armée, le retrait de celle-ci des villes, la libération de tous les détenus politiques, le rejet de toute demande d’intervention étrangère, la permission aux médias de couvrir les événements, la réforme politique et la préparation d’une nouvelle Constitution initiant le dialogue ».
Réformes internes
Par ailleurs, M. Joumblatt a étendu son appel à la réforme jusqu’au mécanisme interne du PSP. « Je vous prie de comprendre toute l’envergure du sujet. Ma candidature (à la présidence du comité de commandement du parti, qu’il a remportée hier d’office) sera ma dernière. Et le comité élu sera un comité transitoire, temporaire, le temps d’entamer des élections nouvelles », a affirmé M. Joumblatt. « Je vous prie d’ôter de vos esprits la question de l’héritage politique », a-t-il insisté, précisant que « le rôle qu’incarne Moukhtara est une affaire particulière, familiale et politique, que je discuterai au moment opportun, en écartant toute question de succession bien sûr ».
Dans ce cadre, M. Joumblatt a invité à « adopter le mécanisme électoral au niveau de toutes les entités du parti, à la place des nominations, à créer une ligue des anciens du parti (...), à baisser de 20 à 18 ans l’âge de recrutement, et à la réduction du mandat du comité de commandement de quatre à trois ans ».
commentaires (4)
Je vous dis, au moins, quand les données changent dans la région our internationalement, il s'adapte, quand d'autres campent toujours sur leurs positions qui, ne reflétant plus l'actualité, deviennent absurdes. Allez, Walid Beck, mais seulement chaque fois que les données changent s.v.p. Anastase Tsiris
Anastase Tsiris
07 h 48, le 31 octobre 2011