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Liban

Le Conseil des ministres réitère son attachement à la vérité, « loin de toute politisation ou vengeance »

Le Premier ministre Nagib Mikati a renouvelé hier son attachement à la vérité dans l’attentat du 14 février 2005, « loin de toute politisation ou vengeance ».
M. Mikati s’exprimait hier dans le cadre de la réunion hebdomadaire, au Grand Sérail, du Conseil des ministres, sous sa présidence et en présence de tous les ministres, à l’exception de M. Sélim Karam.
À l’issue de la réunion, le ministre de l’Information, Walid Daouk, a dressé le procès-verbal de la séance.
Prenant la parole au début de la réunion, Nagib Mikati a indiqué que durant la période des 44 jours qui a suivi l’octroi de la confiance à la Chambre, le gouvernement a œuvré sur un ensemble de questions qui intéressent de près les Libanais et qui relancent la dynamique ministérielle. Selon le Premier ministre, les Libanais verront progressivement le résultat de ces efforts accomplis par le gouvernement puisque les chantiers de travail commenceront bientôt à donner leurs fruits. Le Premier ministre a souhaité que cette dynamique continue à fonctionner pour qu’ « après 100 jours, nous puissions offrir un inventaire de ce qui a été réalisé, conformément à notre engagement dès la première session du Conseil des ministres ».
M. Mikati a souligné que « le travail du cabinet comme une seule équipe constitue la réponse directe à ceux qui considèrent que notre gouvernement est inexistant ou inefficace ». « De toute façon, nous veillons à respecter notre promesse auprès des Libanais et poursuivrons nos efforts, sans nous arrêter sur ce qui se dit ici et là », a-t-il ajouté.

La visite de Abbas
Le Premier ministre a ensuite dressé un bilan de la visite du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qu’il a qualifiée d’ « excellente », avec l’ouverture notamment de l’ambassade de Palestine à Beyrouth. « Les positions du président palestinien ont réconforté les Libanais, notamment en ce qui concerne les armes palestiniennes à l’intérieur et à l’extérieur des camps. Le président Abbas a affirmé qu’il n’y a aucun besoin d’armes côté palestinien parce que le gouvernement libanais et l’armée libanaise protègent les Palestiniens. Les deux parties ont également rejeté l’implantation et proclamé leur attachement au droit au retour », a noté M. Mikati.

La sécurité
Le Premier ministre a ensuite tenu le Conseil au courant des concertations et des décisions du Conseil supérieur de défense, réuni la semaine dernière à l’appel du chef de l’État, un « appel lancé avant l’incident d’Antélias et qui n’a pas été une conséquence de ce dernier, comme certains ont cru comprendre ». « La situation sécuritaire dans le pays est l’objet d’une attention constante de la part des services de sécurité concernés auxquels le pouvoir politique fournit toutes les indications nécessaires. Aucune indulgence dans le cadre d’une tentative visant la sécurité et la stabilité de tous les Libanais ne sera tolérée. Sur cette question délicate, il n’y a ni loyalistes ni opposants. La sécurité est pour l’ensemble des Libanais et la responsabilité de son maintien est principalement du ressort de l’État. Mais elle est également du ressort de tous les leaders politiques, qui sont invités à exercer leur droit à l’action politique démocratique, sans provoquer l’anxiété ou la peur, ou encore causer des troubles sécuritaires, sachant que les forces de sécurité sont vigilantes dans la protection de la paix civile et la sûreté de tout un chacun », a souligné M. Mikati.

Les prisons
Nagib Mikati a ensuite tenu le Conseil des ministres au courant des résultats de la réunion ministérielle sous sa présidence et qui a porté sur le dossier des prisons, et plus particulièrement sur quatre points : l’infrastructure, le problème humanitaire, ainsi que les mesures judiciaires et sécuritaires. Le Premier ministre a indiqué qu’un accord s’est dégagé sur la nécessité de trancher les dossiers judiciaires qui sont déférés devant les tribunaux pour régler le problème du surnombre de prisonniers. Des réunions successives auront ainsi lieu au ministère de la Justice avec le procureur général près la Cour de cassation et les premiers présidents de chaque région pour accélérer le suivi des dossiers judiciaires. « Il n’est pas permis de laisser des gens arrêtés durant des années sans jugement, notamment ceux qui ont été arrêtés durant les événements du camp de Nahr el-Bared et du Nord, et dont le sort n’a toujours pas été scellé quatre ans plus tard », a-t-il noté. Il a également évoqué les évasions à répétition de prisonniers de Roumieh, appelant le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, à prendre les mesures qui empêcheront de nouvelles tentatives d’évasion et à sanctionner les coupables et leurs complices éventuels.

Le tribunal
Concernant le communiqué publié hier par le président du Tribunal spécial pour le Liban, le juge Antonio Cassese, au sujet de l’atttiude du gouvernement libanais, et la publication, la veille, de l’acte d’accusation dans l’affaire de l’assassinat du président martyr Rafic Hariri, Nagib Mikati a affirmé : « Chacun peut évaluer la teneur de cet acte à sa façon. Ce qui nous concerne est, en définitive, de parvenir à la vérité dans l’assassinat du président martyr Rafic Hariri et ses compagnons, loin de toute politisation ou vengeance. Les dirigeants libanais ont une fois de plus fait preuve de beaucoup d’éveil et d’un sentiment de grande responsabilité. Les positions exprimées n’ont pas varié de ce qui a toujours été dit par ces leaders dans des circonstances similaires. Il faut se fonder sur cet éveil pour ne pas entraîner le pays là où le souhaitent les pêcheurs en eau trouble, qui tentent de semer la discorde confessionnelle et sectaire. »
Le ministre de l’Intérieur a présenté de son côté un rapport émis par un expert militaire sur l’incident d’Antélias. Il a conclu que l’accident a été causé par une grenade à main défensive de fabrication occidentale qui a explosé et a coûté la vie à celui qui la tenait en main et à celui qui était près de lui.
La prochaine séance du Conseil des ministres a été fixée au mardi 23 août. Elle aura lieu au palais de Beiteddine, résidence d’été du chef de l’État. Quant au dossier du courant électrique, il fera l’objet d’une réunion ministérielle qui se tiendra lundi prochain.
Par ailleurs, M. Mikati a affirmé en soirée, dans le cadre d’un iftar organisé au BIEL par l’Association islamique des Makassed, que « le gouvernement, qui s’est engagé sur base de la déclaration ministérielle à respecter les résolutions internationales, maintient ses engagements, surtout en ce qui concerne le Tribunal spécial pour le Liban » pour que « justice soit faite ».
M. Mikati a évoqué trois facteurs qui mettent en péril la stabilité du Liban : le TSL, la situation au Liban-Sud et la crise syrienne. « Tout citoyen libanais condamne les violences en Syrie, mais il est nécessaire d’ériger une sorte de mur afin que ce qui se passe dans ce pays ne se répercute pas négativement sur le Liban », a-t-il noté.
Il a par ailleurs réaffirmé son soutien à l’armée et à la résolution 1701, espérant parvenir à un cessez-le-feu définitif.
Le Premier ministre Nagib Mikati a renouvelé hier son attachement à la vérité dans l’attentat du 14 février 2005, « loin de toute politisation ou vengeance ». M. Mikati s’exprimait hier dans le cadre de la réunion hebdomadaire, au Grand Sérail, du Conseil des ministres, sous sa présidence et en présence de tous les ministres, à l’exception de M. Sélim Karam. À l’issue de...

commentaires (3)

Le grand danger qui guette le Liban est cette division qui règne dans les rangs des acteurs de la scène politique. J'ai une grande crainte pour l'avenir de ce beau pays, parce que ses enfants refusent toujours de se mettent autour d'une table pour dialoguer, se réconcilier et trouver des solutions à leurs problèmes. L'attachement de chaque partie libanaise à une puissance étrangère ne fera que compliquer davantage cette situation. Chers amis libanais, tentez de vous réconcilier avant qu'il ne soit trop tard. Les grands hommes sont ceux qui arrivent à trouver les solutions appropriées aux problèmes les plus épineux. Cessez de recourir aux déclarations fracassantes qui n'ont aucun sens, sauf à plonger le pays dans le noir. Le peuple libanais en a trop souffert. Que Dieu protège le Liban.

Abdelkader d'Alger

08 h 32, le 19 août 2011

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Commentaires (3)

  • Le grand danger qui guette le Liban est cette division qui règne dans les rangs des acteurs de la scène politique. J'ai une grande crainte pour l'avenir de ce beau pays, parce que ses enfants refusent toujours de se mettent autour d'une table pour dialoguer, se réconcilier et trouver des solutions à leurs problèmes. L'attachement de chaque partie libanaise à une puissance étrangère ne fera que compliquer davantage cette situation. Chers amis libanais, tentez de vous réconcilier avant qu'il ne soit trop tard. Les grands hommes sont ceux qui arrivent à trouver les solutions appropriées aux problèmes les plus épineux. Cessez de recourir aux déclarations fracassantes qui n'ont aucun sens, sauf à plonger le pays dans le noir. Le peuple libanais en a trop souffert. Que Dieu protège le Liban.

    Abdelkader d'Alger

    08 h 32, le 19 août 2011

  • "Le Premier ministre a renouvelé son attachement à la vérité ... « loin de toute politisation ou vengeance »". Qu'il nous explique cela. L'assassinat était politique par excellence! Idem de tous les autres qui se sont ensuivi. Indubitablement, toutes actions prisent, qu'elle soit administrative, policière, juridique ou autre est politisé de par la nature même du crime et les commanditaires et exécutants crieront a la vengeance quoi qu'il en soit. Ils le font déjà d'ailleurs.

    Petrossou

    02 h 13, le 19 août 2011

  • Encore des Paroli.. Paroli..! Le président du Conseil des ministres affirme, confirme et assure que "son cabinet travaille comme une seule équipe" et annonce des "résultats prochains" fromidables. Wow ! Comment cela peut-il être vrai alors que d'un côté lui-même dit que "le cabinet tiendra ses engagements vis-à-vis du TSL" et d'un autre côté les ministres du Hezbollah, obéissant à leur chef, ne reconniassent même pas une lettre de l'acte d'accusation du TSL ? N'est-ce pas là le gouvernement le plus bizarre ?

    Halim Abouchakra

    01 h 04, le 19 août 2011

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