Au cours du dîner, les discours prononcés étaient plus officiels. S’adressant au président de l’Autorité palestinienne, le chef de l’État a ainsi déclaré : « Vous allez accomplir un pas historique à l’Assemblée générale des Nations unies et le Liban confirme son engagement envers votre cause juste et il confirme aussi sa détermination à mettre ses moyens diplomatiques au service de votre cause. » Le président Sleiman a encore affirmé que les discussions se poursuivent au sujet de l’application des décisions prises au cours de la conférence de dialogue, concernant notamment les armes palestiniennes à l’intérieur des camps, souhaitant la coopération permanente de l’Autorité pour la réalisation de cet objectif. Sleiman a aussi insisté sur le rôle de l’Unrwa, appelant au renforcement de son rôle pour assurer une vie décente aux réfugiés palestiniens. Il a invité toutes les parties présentes à mettre en échec les tentatives de mettre un terme à son action ou de la faire échouer. Il a estimé que sa mission doit rester provisoire jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour le problème des réfugiés palestiniens.
Plus besoin des armes dans les camps
À son tour, Mahmoud Abbas a pris la parole, assurant son refus de l’implantation des Palestiniens et ajoutant : « Les Palestiniens sont des hôtes provisoires soumis à la loi libanaise. Il a ajouté que les Palestiniens ne croient pas que leurs armes peuvent les protéger. » « Nous sommes sous la protection du Liban et nous n’avons pas besoin de ces armes pour nous protéger », a-t-il déclaré.
Signalons encore que c’est aujourd’hui que le président de l’Autorité palestinienne inaugurera le bâtiment officiel qui servira de siège à l’ambassade palestinienne au Liban, en présence du Premier ministre Nagib Mikati. Selon notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, le Liban est ainsi le dernier pays à établir des relations diplomatiques avec l’Autorité palestinienne. La décision avait pourtant été prise le 27 novembre 2008. Et si elle a mis trois ans avant d’être appliquée, c’est, toujours selon Fleyhane, parce que le Liban attendait que la Syrie ouvre une ambassade palestinienne sur son sol. C’est désormais chose faite. L’ouverture d’une ambassade au Liban précède donc de peu la reconnaissance de l’État palestinien par l’Assemblée générale des Nations unies, qui devrait sans doute lui donner le statut d’observateur, celui de membre à part entière exigeant une décision du Conseil de sécurité qui est à son tour tributaire du veto des États-Unis. Ce qui est sûr, c’est que cette visite de Mahmoud Abbas au Liban marque l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations libano-palestiniennes, même si de nombreux dossiers sont encore en suspens.
commentaires (3)
Merci mon président! Du haut d'un Liban libéré, FORT ET FIER, voila que nous pouvons donner un coup de main sans faille à nos frères Palestiniens plutôt que des les tuer, enfants, femmes et hommes dans les rues et maisons de Sabra et Chatila comme cela était le cas IL Y A 30 ANS.
Ali FARHAT
12 h 27, le 18 août 2011