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Liban

Le 14 Mars n’en démord pas : le gouvernement est à la solde de la Syrie

De nombreuses voix au sein du 14 Mars continuaient hier de dénoncer une affiliation et une subordination du nouveau gouvernement au régime syrien, mettant en garde contre toute politique entraînant le Liban dans une confrontation avec la communauté internationale.
Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, a estimé que le slogan donné par le Premier ministre, Nagib Mikati, à ce gouvernement « Tous pour la patrie, tous au travail », devrait être plutôt « Tous pour la Syrie, tous pour le Hezbollah ».
« Le “gouvernement du lundi” fait partie de l’arsenal déployé par le régime syrien contre les “manifestations du vendredi” », a ajouté M. Makari, estimant que les appels téléphoniques du président syrien Bachar el-Assad aux dirigeants libanais aussitôt après l’annonce de la formation du gouvernement équivalaient à « la parution du décret de formation ».
Pour lui, « le 8 Mars cherche à mettre la main sur tous les rouages de l’État, non seulement dans un esprit de revanchisme et de règlement de comptes intérieurs, mais aussi pour permettre au Hezbollah de consolider sa position et d’assurer son avenir à l’ombre des rapides transformations dans la région ».
Le député FL Antoine Zahra a estimé pour sa part que le nouveau cabinet aurait une durée de vie de « trois à cinq mois » seulement parce que sa fonction est, selon lui, d’assister le régime syrien en attendant que le sort de ce dernier soit fixé.
« Ou bien ce régime pourra imposer sa solution militaire face aux contestataires et se faire une seconde jeunesse face à la communauté internationale, ce qui l’amènera à mettre fin à la vie de ce gouvernement car il aura accompli sa mission, ou bien le régime sera renversé, entraînant du coup avec lui le gouvernement du Liban », a-t-il prévu.
Toutefois, l’ancien député Moustapha Allouche, membre du bureau politique du courant du Futur, a estimé que la durée de vie du cabinet n’est pas forcément liée à celle du régime syrien, d’autant qu’il « n’est pas dit que ce dernier va tomber dans un avenir proche ».
Minimisant l’importance de la présence massive de ministres sunnites tripolitains au sein du gouvernement, M. Allouche a dit : « Ces ministres dépendent d’un chef qui se trouve à Haret Hreik et d’un pouvoir de décision qui se trouve à Damas. »
Notant que le Premier ministre s’est targué dès le début de disposer du tiers de blocage au sein de l’équipe ministérielle, il a lancé : « Cela signifie qu’il est conscient d’entrer dans un nid de vipères. »
Le PNL, de son côté, a indiqué s’attendre à une « ambivalence » dans le discours et les actes du nouveau gouvernement. « Cela est le propre des régimes totalitaires et ce gouvernement est le produit d’un de ces régimes », souligne un communiqué de ce parti.
Promettant une opposition démocratique de la part du 14 Mars « s’étendant aux députés, aux cadres et à la société civile », le PNL souligne que ce qui est aujourd’hui plus que jamais nécessaire, c’est de « faire échec au plan d’hégémonie de l’axe syro-iranien sur le Liban ».
L’ancien ministre Jean Oghassabian, député de Beyrouth I, a quant à lui prévenu que « toute confrontation entre le Liban et la communauté internationale aurait des conséquences très périlleuses sur les plans politique et économique », d’autant que l’affaire de la Lebanese Canadian Bank « n’est pas encore tout à fait réglée ».
De nombreuses voix au sein du 14 Mars continuaient hier de dénoncer une affiliation et une subordination du nouveau gouvernement au régime syrien, mettant en garde contre toute politique entraînant le Liban dans une confrontation avec la communauté internationale.Le vice-président de la Chambre, Farid Makari, a estimé que le slogan donné par le Premier ministre, Nagib Mikati, à ce...

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