Ce qui frappe d'emblée, dans tous les cas, c'est que la Ligue arabe ne s'est pas réunie une seule fois, ni pour prendre position ni pour jouer un quelconque rôle médiateur - sachant que cela fait trois mois que la Syrie est secouée par son printemps, commencé le 15 mars dans la ville de Deraa. Le silence de la Ligue arabe reste à ce jour inexpliqué, et inexplicable, surtout que les 22 s'étaient prononcés sur les événements en Libye au cours d'un minisommet de chefs de la diplomatie axé sur les massacres perpétrés par le régime Kadhafi. À l'époque, la Ligue avait demandé au représentant du Liban à New York, Nawwaf Salam, de participer, et d'une façon active, aux contacts préliminaires visant à l'instauration de la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Beyrouth avait joué un rôle assez prépondérant dans la genèse de la résolution, en partenariat avec Paris, et cela avait été unanimement salué.
Il n'en reste pas moins que si, en raison des menaces de veto sino-russes, l'éventuelle résolution se contente de « condamner les actes de violence au cours des manifestations populaires », ce sera une répétition pure et simple, donc totalement inutile, de la décision prise il y a quelques semaines par le Conseil des droits de l'homme à Genève...
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