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Liban - Liban-Sud

Les victimes tombées sur la ligne bleue continuent de susciter de vives réactions

La mort de dix Palestiniens et les blessures infligées à des dizaines d'autres par les balles de soldats israéliens lors de la célébration de la nakba à Maroun el-Rass dimanche ont continué hier à susciter de vives réactions.

Des mouvements à la frontière israélienne hier. Photo Saïd Maalawi

L'affaire de Maroun el-Rass a été commentée par le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Michael Williams, en visite chez le président du parti Kataëb Amine Gemayel. « Le Liban fait face à des défis, comme on l'a vu dimanche au Sud sur la ligne bleue et au Nord également, a-t-il déclaré. Je suis tout à fait d'accord avec le président (Gemayel), il faut former au plus vite un gouvernement, pour le bien du Liban, de sa population et de la région dans son ensemble. »
Le commandant de la Finul, le général Alberto Asarta, a pour sa part discuté avec le président du Parlement Nabih Berry du « carnage perpétré par les Israéliens contre les manifestants palestiniens », selon ce dernier. M. Berry a assuré au général Asarta que « ce carnage est la plus grande violation de la résolution 1701, étant une menace pour la stabilité au Liban et dans la région ». Le général Asarta a également été reçu par le général Jean Kahwagi, commandant en chef de l'armée, et a examiné avec lui les événements de Maroun el-Rass. Les deux hommes ont décidé d'intensifier la coordination entre la Finul et l'armée afin de préserver la stabilité au Sud.
À signaler qu'une délégation d'officiers libanais a inspecté le site de Maroun el-Rass hier, à l'endroit même où sont tombées les victimes dimanche. Le but de cette visite, selon un correspondant du site nowlebanon, était de collecter des informations en vue de présenter un rapport qui aidera à la rédaction d'une plainte présentée par le Liban contre Israël au Conseil de sécurité. Par ailleurs, des observateurs ont indiqué à nowlebanon qu'une patrouille israélienne a travaillé à la maintenance de caméras de surveillance placées de son côté de la frontière et dirigées vers le village de Adaïssé. Ils ont également noté qu'un tracteur israélien a effectué des va-et-vient sur la route de Ghajar-Golan.

Marche aux flambeaux
Sur un autre plan, le représentant de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Abdallah Abdallah, s'est rendu à la tête d'une délégation aux domiciles des parents des victimes tombées dimanche afin de présenter ses condoléances. Il a également rendu visite aux blessés dans les hôpitaux. Un communiqué de l'OLP indique que « les blessés gardent le moral et sont prêts à réitérer pareille action », soulignant que « les balles utilisées par les Israéliens étaient explosives pour causer un maximum de dégâts ».
Une autre délégation, celle du Front de libération de la Palestine, présidée par Abbas Joumaa, a elle aussi rendu visite aux blessés dans les hôpitaux. M. Joumaa a rendu hommage au courage des victimes et assuré l'attachement du peuple palestinien au droit de retour.
Parmi les prises de position politiques, il y a eu hier celle de l'ancien Premier ministre Omar Karamé, qui a salué « le rare héroïsme de ceux qui ont affronté des Israéliens bardés des armes les plus modernes ». « Ce qui s'est passé lors de la commémoration de la nakba est un début de processus de retour », a-t-il ajouté.
Le député Yassine Jaber, du Bloc de la résistance et du développement, a affirmé que « les balles tirées sur les manifestants constituent un sommet de la criminalité ». Il a appelé les Nations unies à mettre un terme aux « crimes d'Israël ».
Le vice-président du Conseil supérieur chiite (CSC), cheikh Abdel Amir Kabalan, a affirmé qu'Israël devait être affronté « par une unité des peuples arabes et musulmans ».
Enfin, une marche aux flambeaux a été organisée au camp de Beddaoui (Nord) par le Front démocratique de libération de la Palestine pour commémorer les victimes tombées lors de la manifestation de dimanche.
L'affaire de Maroun el-Rass a été commentée par le coordinateur spécial des Nations unies au Liban, Michael Williams, en visite chez le président du parti Kataëb Amine Gemayel. « Le Liban fait face à des défis, comme on l'a vu dimanche au Sud sur la ligne bleue et au Nord également, a-t-il déclaré. Je suis tout à fait d'accord avec le président (Gemayel), il faut former au plus...

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