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Liban

Raï : Pourquoi pas un gouvernement de technocrates ?

Mgr Raï accueillant une délégation druze et le député Talal Arslan.

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s'est dit hier favorable à un gouvernement composé de technocrates et s'est prononcé résolument contre une équipe ministérielle monochrome.
Le patriarche a reçu hier, comme chaque jour, de nombreuses personnalités et délégations venues lui présenter leurs vœux à l'occasion de son élection à la tête de l'Église maronite.
Mgr Raï a en outre inauguré la nouvelle salle de presse du patriarcat, équipée par la Fondation maronite dans le monde, en présence de l'évêque Roland Abou Jaoudé, du père Élie Madi, du directeur du Centre catholique d'information, le père Abdo Abou Kassem, du responsable du protocole et des médias à Bkerké, Walid Ghayad, ainsi que des journalistes accrédités au siège patriarcal.
Répondant aux questions de ces derniers au sujet du retard dans la formation du gouvernement, Mgr Raï a insisté sur le fait que « le peuple libanais n'accepte plus ce délai ». « Tout est paralysé : les nominations sont bloquées et la plupart des responsables administratifs assument un intérimat, la vie politique, législative et exécutive est suspendue », a-t-il déploré. Et d'ajouter : « S'il n'est pas possible de satisfaire les revendications de toutes les parties qui composent la classe politique, pour ce qui est de la part de chacune au sein du cabinet, qu'on forme alors une équipe de technocrates qui ferait redémarrer le pays en attendant que les hommes politiques s'entendent au sujet de leur participation au pouvoir et au sein de l'administration. Il ne faut pas non plus que ce gouvernement soit monochrome, puisque la Constitution ne le prévoit pas. »
Concernant une éventuelle visite à Damas, Mgr Raï a rappelé qu'un patriarche maronite est tenu de visiter chaque cinq ans toutes les paroisses, expliquant qu'il existe trois paroisses maronites en Syrie. Précisant que sa visite en Syrie s'inscrira dans le cadre d'une tournée dans les pays arabes, il a indiqué qu'il est aussi de coutume que le patriarche prenne rendez-vous avec les autorités civiles de chaque pays visité pour discuter avec elles de la présence maronite et pour leur transmettre éventuellement des appréhensions ou des revendications des paroissiens. « Dans le cadre du conflit syro-libanais, je suis ainsi tenu de faire part aux responsables syriens des appréhensions des Libanais, a-t-il déclaré. Mais les solutions restent du ressort des deux États. Il ne m'est pas demandé de prendre quoi que ce soit de Damas », a-t-il dit.
Par ailleurs, Mgr Raï a fait part de son intention de redynamiser la charte d'action politique élaborée sous le patriarche Nasrallah Sfeir, en insistant sur le fait que Bkerké se doit de mettre en relief les constantes et les principes à suivre sur ce plan et qu'il appartient aux hommes politiques d'en établir les stratégies d'application. Il s'est dit attaché à une unification des rangs autour des mêmes principes politiques « sans conflit ». « Au Liban, c'est la liberté d'opinion et la concurrence démocratique qui prévalent, a souligné le patriarche. Si vos choix sont conformes à ces principes, l'entente sera de mise, sinon nous serons juste différents. Nous ne voulons pas de débats médiatiques. Si des points vous dérangent, qu'on en discute ensemble et nous discuterons avec vous de ce qui nous dérange. Nous en avons assez des divisions et des conflits. La charte politique représente ainsi la base de cette action », a expliqué le patriarche qui a ensuite donné un déjeuner en l'honneur des journalistes en présence du cardinal Nasrallah Sfeir, des évêques Roland Abou Jaoudé, Chekrallah Harb et Anis Abi Aad, de l'abbé Semaan Atallah et de plusieurs autres prélats.

Défilé de personnalités
Dans la matinée, le patriarche avait reçu les ambassadeurs de Grèce, Panos Kalogeropoulos, et d'Arabie saoudite, Ali Awad Assiri, une délégation de l'Église assyrienne, conduite par l'archimandrite Emmanuel Youhanna, l'uléma Ali Hussein Fadlallah, à la tête d'une délégation de dignitaires religieux, le directeur des services de renseignements de l'armée, le brigadier Edmond Fadel, l'ancien ministre Jean-Louis Cardahi, ainsi qu'une délégation de cheikhs druzes et une autre du Parti démocratique, conduite par M. Talal Arslan.
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s'est dit hier favorable à un gouvernement composé de technocrates et s'est prononcé résolument contre une équipe ministérielle monochrome.Le patriarche a reçu hier, comme chaque jour, de nombreuses personnalités et délégations venues lui présenter leurs vœux à l'occasion de son élection à la tête de l'Église maronite. Mgr Raï a en...

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