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Liban - Libertés publiques

Tollé au Liban contre la répression sanglante en Libye

De nombreuses personnalités et factions politiques locales ont stigmatisé hier les massacres perpétrés par le régime libyen dans diverses villes, s'élevant contre « la terreur et la répression » dont est victime la population libyenne.
La répression sanglante par le régime libyen des manifestations dans les villes de Libye a suscité hier une vague de réprobation au Liban, où l'on a dénoncé également le brouillage par les autorités libyennes des chaînes satellitaires arabes, et en particulier libanaises.
Le Hezbollah a stigmatisé, dans un communiqué, « les massacres perpétrés par le régime de Kadhafi en Libye ».
« Nul dans ce monde ne peut se taire face aux massacres que commet quotidiennement le régime de Kadhafi dans plusieurs villes libyennes, et notamment Benghazi », affirme le communiqué du Hezbollah.
Les dirigeants libyens « feignent d'ignorer que la terreur et la répression ne pourront pas protéger un régime fondé sur la corruption et le crime face à la volonté et à la détermination d'un peuple qui a pris sa décision ferme », ajoute le texte.
« Nous soutenons les révolutionnaires en Libye et nous leur souhaitons la victoire sur ce tyran arrogant », poursuit le Hezbollah, qui espère aussi que « les honorables révolutionnaires libyens pourront libérer l'imam Moussa Sadr et ses compagnons ».
De son côté, le mouvement Amal a estimé que le brouillage par le régime libyen des émissions des télévisions libanaises « entre dans le cadre de la politique adoptée par le tyran Moammar Kadhafi depuis quatre décennies ».
« C'est un nouveau crime que commet le régime libyen et qui s'ajoute à tous ses crimes précédents, notamment la disparition de l'imam Moussa Sadr et de ses compagnons », ajoute un communiqué d'Amal.
Le ministre sortant des Affaires étrangères, Ali Chami, a lui aussi dénoncé « le brouillage délibéré des chaînes libanaises » après avoir examiné la situation des Libanais présents en Libye lors d'un entretien téléphonique avec le chargé d'affaires libanais à Tripoli, Nazih Achour.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s'est lancé pour sa part dans une attaque en règle contre le régime libyen.
Dans son intervention hebdomadaire à l'organe de son parti al-Anba', M. Joumblatt souligne que « l'étrange théorie inventée par Kadhafi dans son Livre vert n'est qu'une couverture pour l'oppression et la dictature imposé au peuple libyen ». « Celui-ci en est arrivé à regretter l'époque d'Idriss Senoussi (le roi déposé en 1969 par le colonel Kadhafi) », ajoute-t-il.
« Le temps est venu pour Kadhafi qu'il s'en aille, après 42 ans de pouvoir, et qu'il laisse la voie libre à un changement réel permettant au peuple libyen de mettre en œuvre ses aspirations politiques légitimes », poursuit M. Joumblatt
« L'arrogance montrée aujourd'hui par le régime libyen et son insistance à recourir encore davantage à la violence n'auront pas raison de la volonté de changement chez le peuple libyen qui a vu les tyrans tomber en Tunisie et en Égypte », souligne-t-il.
L'ancien Premier ministre Salim Hoss a qualifié la répression par le régime des manifestations en Libye de « crime contre l'humanité ». « Le recours à une telle violence par un gouvernant face à son peuple est la pire des trahisons contre le peuple, la patrie et la nation », a ajouté M. Hoss dans une déclaration.
« Le peuple résistant vaincra inéluctablement », a encore dit l'ex-Premier ministre, avertissant le régime libyen que « ni Dieu ni la nation arabe ne pardonneront son arrogance ».
Enfin, le député Nehmetallah Abinasr a souligné dans un communiqué qu'il ne s'attendait pas à ce que le colonel Kadhafi « finisse mieux que cela ».
« Ses crimes contre son peuple sont innombrables depuis son arrivée au pouvoir et le voilà aujourd'hui qui récolte ce qu'il a semé », ajoute M. Abinasr.
« Ici, au Liban, nous avons été les victimes de nombreuses injustices kadhafiennes, à commencer par les ingérences flagrantes dans les affaires libanaises, puis l'envoi de mercenaires en 1976, puis le rapt par traîtrise du leader national qu'était l'imam Moussa Sadr », poursuit-il.
Par ailleurs, signalons que le Conseil national de l'audiovisuel s'est réuni hier pour stigmatiser le brouillage par les Libyens des émissions de télévision libanaises.
La répression sanglante par le régime libyen des manifestations dans les villes de Libye a suscité hier une vague de réprobation au Liban, où l'on a dénoncé également le brouillage par les autorités libyennes des chaînes satellitaires arabes, et en particulier libanaises.Le Hezbollah a stigmatisé, dans un communiqué, « les massacres perpétrés par le régime de Kadhafi en...

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