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Liban

La Gauche démocratique pose elle aussi ses conditions à Mikati

La Gauche démocratique a évoqué hier les derniers développements politiques dans le pays ainsi que les événements en Égypte, après la révolution de Jasmin en Tunisie et l'obtention par le Sud-Soudan de son droit à l'autodétermination. Elle a ainsi rendu hommage aux peuples tunisien et égyptien.
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, la Gauche a estimé que le Liban était entré, le 25 janvier dernier, dans un nouveau chapitre de sa longue crise politique, avec la désignation de Nagib Mikati par des moyens en apparence constitutionnels, mais qui, selon elle, sont dans la réalité le résultat d'un déséquilibre flagrant dans les rapports de force sur le terrain en faveur de ceux qui possèdent la force de frappe. Pour la Gauche démocratique, cette force de facto s'est exprimée à travers « l'étalage de force dans les rues des chemises noires » et « la pression des armes illégales du Hezbollah et de ses alliés ». Mais, poursuit-elle, le « coup d'État » est aussi principalement « le résultat de grandes manœuvres extérieures exercées par le régime syrien », qui a fait pression pour le report des consultations d'une semaine pour assurer la marginalisation de Saad Hariri, et a ensuite garanti le basculement de la majorité dans le camp du 8 Mars.
Pour la Gauche, ces événements ont placé le pays sur « une voie très dangereuse, qui n'est pas sans rappeler ce qu'avait récemment annoncé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, à partir du Liban-Sud concernant l'annexion du Liban à l'axe irano-syrien ».
Selon elle, le Premier ministre désigné, qui se veut « centriste » et « modéré », devrait commencer par rectifier l'image qui a entaché son processus de désignation, résultat de l'usage psychologique des armes, et prendre ses distances vis-à-vis « des tentatives du député Michel Aoun et ce qu'il représente de mettre la main sur l'opération de formation et de lui imposer le torpillage du TSL, que Damas a qualifié de nouveau 17 Mai, et lui et le 8 Mars de parodie de justice ».
Si la Gauche a estimé que c'est « le Hezbollah, par le biais des armes illégales qui sont dirigées contre la population, qui a joué le rôle crucial sur le plan interne dans la nomination et la désignation », elle a cependant fixé des conditions qui détermineront sa position par rapport au nouveau cabinet : son respect de la justice, en écho à la volonté prégnante libanaise qui souhaite mettre fin à l'impunité, son engagement à la protection des libertés, ainsi que sa position face à la menace de la violence et des armes, son engagement réel à la protection de la paix civile et à l'établissement de l'autorité étatique exclusivement sur l'ensemble du territoire libanais, ainsi que le respect des obligations internationales du Liban, en particulier la résolution 1701 dans toutes ses ramifications.
Mettant en garde contre un retour de la tutelle et contre une nouvelle transformation du Liban en arène au service de projets étrangers, la Gauche a indiqué qu'elle craint que, sans tarder, ce soit l'accord de Taëf qui se trouve réellement dans la ligne de mire pour le faire remplacer par la formule de la répartition par tiers.
Elle a également appelé le 14 Mars à une « séance de vérité » avec son opinion publique, pour reconstruire la stratégie du mouvement et « remobiliser sa composante civile », dans le but notamment de défendre le tribunal et la justice par tous les moyens démocratiques.
La Gauche démocratique a évoqué hier les derniers développements politiques dans le pays ainsi que les événements en Égypte, après la révolution de Jasmin en Tunisie et l'obtention par le Sud-Soudan de son droit à l'autodétermination. Elle a ainsi rendu hommage aux peuples tunisien et égyptien.Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, la Gauche a estimé que le Liban...

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