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Liban - Réactions

Pour les milieux de la majorité, les propos de l’émir Saoud apportent la « vérité »

Les pôles du 14 Mars déchaînés après la « répétition » à laquelle se sont livrés mardi des éléments du 8 Mars sur le terrain.
Le député Mohammad Kabbara (Tripoli) a souligné que « la vérité est enfin apparue » avec les propos tenus hier par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud el-Fayçal. Selon lui, « les menteurs sont à présent pointés du doigt : le roi Abdallah est désespéré du non-respect de leurs engagements par la Syrie et ses alliés ».
« L'Arabie saoudite n'a pas jeté l'éponge au Liban, mais dans ses efforts de médiation avec la Syrie », a noté M. Kabbara, estimant que « la scission que craint le prince Saoud est la scission du mini-État iranien de l'État libanais ».
« Ce qui s'est passé hier est inquiétant et fâcheux, d'autant qu'il s'est déroulé dans un mutisme ambiant », a souligné pour sa part le député Tammam Salam, appelant à « pacifier » le pays et à faire en sorte que « le conflit politique prenne son cours normal et démocratique ».
Tout en rendant hommage au chef de l'État, Michel Sleiman, M. Salam a affirmé « craindre que les consultations ne soient ajournées plus d'une fois ». Pour le député de Beyrouth, il faut « remercier le prince Saoud el-Fayçal pour avoir tiré la sonnette d'alarme » au sujet de la situation au Liban.
L'ancienne ministre Nayla Moawad a souligné que face à ce qui s'était passé mardi matin et aux propos sur une reprise des assassinats politiques, « il faut faire preuve de résistance, de détermination et d'attachement à la vérité ». Mme Moawad, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien à Meerab avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a qualifié de « non rassurantes » les déclarations du prince Saoud, avant toutefois d'ajouter : « Ces propos ne nous feront pas changer de position, ni ne mineront notre détermination. »
Le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a estimé que « nous sommes parvenus à un moment essentiel de l'histoire du Liban », et assuré que la ligne suivie par le 14 Mars n'échouera pas. M. Eddé a affirmé qu'il restait lui-même dans cette ligne, bien qu'ayant quitté les structures du 14 Mars pour marquer son désaccord avec elles, « notamment après l'accord de Doha, dont nous observons à présent la déconfiture ».
Le député Nabil de Freige a souligné que les développements survenus mardi matin sur le terrain n'étaient « pas surprenants ». « Nous savons bien qu'ils sont en mesure de prendre non seulement Beyrouth, mais tout le Liban aussi. Mais ils devraient réfléchir à ce qui se passerait après le coup d'État », a-t-il dit.
Son collègue Ahmad Fatfat a souligné, pour sa part, que « le camp adverse se doit de rétablir la confiance en lui par de vraies initiatives et non pas par la menace et l'intimidation ».
« La balle est aujourd'hui dans le camp du 8 Mars », a ajouté M. Fatfat, mettant en garde contre un nouveau report des consultations parlementaires lundi prochain.
Le ministre d'État sortant Michel Pharaon, qui s'est également entretenu avec M. Geagea, a accusé le camp du 8 Mars de « menacer en pratique les institutions, les intérêts des gens et leur vie quotidienne alors qu'il avait proclamé son rejet de la guerre civile ».
« Tout cela est fait à cause d'un acte d'accusation et d'un processus judiciaire indépendant vis-à-vis de tous les protagonistes au Liban », a-t-il ajouté, affirmant que le 8 Mars « semble vouloir se venger du peuple libanais qui ne demande que l'édification de l'État, une justice non politisée, la fin de l'impunité et, naturellement, une vie digne sans retour en arrière et dans le cadre de l'entente ».
« Nous observons la situation et le comportement des forces de l'ordre après la répétition de mardi », a déclaré pour sa part le député Kataëb Élie Marouni. « Tous nos efforts sont concentrés sur le renforcement des institutions sécuritaires, seules habilitées à tenir en main les choses », a-t-il dit.
Pour le député Jamal Jarrah, du Courant du futur, « le 8 Mars n'a pas respecté ses propres engagements et c'est cela qui a poussé le roi Abdallah d'Arabie saoudite à un sentiment de déconfiture dans les négociations ».
« Celui qui modifie unilatéralement le cahier des charges ne veut pas de solution, et celui qui rend à présent l'Amérique responsable de l'échec des négociations n'avait qu'à respecter ses propres engagements pour lui couper l'herbe sous les pieds », a-t-il ajouté.
Le député Mohammad Kabbara (Tripoli) a souligné que « la vérité est enfin apparue » avec les propos tenus hier par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud el-Fayçal. Selon lui, « les menteurs sont à présent pointés du doigt : le roi Abdallah est désespéré du non-respect de leurs engagements par la Syrie et ses alliés ».« L'Arabie saoudite n'a pas...

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