Gemayel : Ce qui est demandé est la chute de tout le Liban, pas seulement du gouvernement et des institutions

De Rome où il se trouve pour une visite officielle, le chef des Kataëb, Amine Gemayel, a déclaré que « le processus suivi par certaines forces politiques, notamment le Hezbollah et ses alliés, était clair, comme s'ils cherchaient à nous annoncer qu'ils comptaient parvenir à cette situation de paralysie et d'affrontement avec les institutions en place ». Dans un entretien accordé à la Voix du Liban-Voix de la liberté et de la dignité, l'ancien chef d'État a déclaré son « refus de se soumettre à ce type de transaction », soulignant qu'il existe « une partie qui cherche à punir les Libanais sans raison ».
« La question est claire et il n'y a pas lieu de rebrousser chemin, car toute abdication portera tort aux institutions, à la souveraineté et à l'intérêt des citoyens », a-t-il dit.
« Nous ne voulons défier personne. Nous voulons simplement nous protéger et sauvegarder les intérêts du Liban et la dignité du peuple libanais », a-t-il ajouté en déplorant le fait qu'« une partie puisse recourir à des attitudes aussi négatives, allant jusqu'à envoyer un ultimatum au président de la République ».
Interrogé sur l'intention de l'autre partie de faire chuter le gouvernement, M. Gemayel a affirmé que « ce qui est demandé est la chute de tout le Liban et non seulement du gouvernement et des institutions ».
Commentant sa visite en Italie, le chef des Kataëb a indiqué qu'elle vise à expliquer à ses interlocuteurs ce qui se passe au Liban, et à préciser que les événements ne concernent pas uniquement le pays du Cèdre, mais qu'ils affectent également la situation dans la région.
De sa résidence à Rome, M. Gemayel avait effectué une série de contacts avec nombre de responsables arabes et européens. Dans un communiqué, son bureau a précisé qu'il a demandé aux membres de son bloc et au ministre Salim Sayegh « de tenir une réunion urgente pour prendre position par rapport aux nouveaux développements ».
M. Gemayel avait été convié auparavant par le président du Parlement italien, Gianfranco Fini, pour assister à une réunion extraordinaire de l'Assemblée en vue de dénoncer les agressions terroristes qui ont ciblé des chrétiens dans un certain nombre de pays arabes. Au cours de la réunion, M. Fini a salué les efforts déployés par M. Gemayel pour consolider la stabilité au Liban et trouver une issue de sortie à la crise à laquelle le Liban se trouve confronté.