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Liban

Hariri condamne l’attentat d’Alexandrie et appelle à une déclaration historique pour préserver la civilisation arabe

Le crime odieux qui a frappé les Coptes d'Égypte lors de l'attentat qui a visé l'église des Saints à Alexandrie au cours de la dernière nuit de l'année 2010 a suscité des condamnations internationales autant que locales. Les responsables politiques libanais ont unanimement dénoncé un acte barbare et ont adressé des messages de condoléances au peuple égyptien.
Le Premier ministre, Saad Hariri, a ainsi envoyé un télégramme au président égyptien Hosni Moubarak dans lequel il condamne très fermement « le crime terroriste » qui a visé l'église des Saints à Alexandrie. Il a surtout déclaré que la condamnation « ne suffit plus », voyant nécessaire de la part des responsables d'initier « une déclaration historique » pour protéger la civilisation arabe et islamique du plan qui vise « l'unité des peuples, la sécurité des pays et le droit de pratiquer les croyances et les cultes librement ».
Il a appelé à « une vaste action arabe », pour contrer un danger « criminel » qui se répand, par « une position unifiée », considérant toute attaque contre la vie commune des musulmans et des chrétiens comme une atteinte à « la sécurité du monde arabe ».
Le président de la Chambre, Nabih Berry, a lui aussi dénoncé « un crime terroriste » qui contribue à raviver les tensions régionales.
Le président du parti Kataëb, Amine Gemayel, a appelé les responsables arabes à bien prendre en compte « l'extrême gravité de tels actes », considérant que les attaques répétées contre les chrétiens d'Orient peuvent favoriser l'émergence « de groupuscules radicaux et extrémistes » qui deviendraient rapidement incontrôlables et nuisibles.
« Nous nous occupons de choses secondaires au niveau local, a ajouté le président Gemayel, alors que le vrai danger menace toute la région et ses prémices sont les deux agressions meurtrières contre les chrétiens, d'abord en Irak, et plus récemment en Égypte. »
Quelques heures avant l'attentat, M. Gemayel avait déjà dénoncé chez le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ce que subissent les chrétiens d'Irak et il avait fait part de sa crainte que des actions similaires contre les chrétiens débordent et se répandent dans la région, souhaitant vivement que les responsables « traitent le problème à la base » en adoptant une position ferme et unique.
Pour Fouad Siniora également, l'acte terroriste d'Égypte vise « l'entente entre les peuples ».
Tout en défendant fortement la diversité de la vie communautaire, M. Siniora a dit « toute sa confiance » dans la politique du président Moubarak, estimant qu'elle parviendra à « mettre un terme » au terrorisme.
Pour Tarek Mitri, les deux attaques perpétrées contre les chrétiens d'Irak et d'Égypte révèlent « la crise profonde » qui mine le monde arabe, estimant que les minorités chrétiennes sont d'abord « des citoyens dont les droits sont lésés » et que cela rejaillira négativement sur tous les citoyens, parce que ces actes « fragilisent » l'État, qui faillit ainsi à sa mission de protecteur « de tous ses fils ».
Le ministre de l'Information a jugé que la lutte contre le terrorisme est de la responsabilité de l'État, mais aussi « des sociétés culturelle, religieuse et civile ». « Il s'agit, a-t-il expliqué, de combattre les mentalités de refus de l'autre et d'intolérance profonde. »
Les Forces libanaises ont également dénoncé l'acte terroriste qui a causé la mort de 21 personnes et qui en a blessé plus de 80, saluant la fermeté du discours du président égyptien Moubarak. Les FL ont appelé les Égyptiens à souder leurs rangs derrière leur gouvernement.
Parmi les nombreuses condamnations, nous citerons également celles de l'ancien Premier ministre, Sélim Hoss, qui a estimé que « l'acte horrible » vise à déstabiliser la situation en Égypte, tandis que le Hezbollah a vu dans l'attaque terroriste les empreintes « du plan sioniste et américain pour saper l'entente dans la région ». Même son de cloche au niveau des Mourabitoun, du député Walid Sukkariyé, de Abdel-Rahim Mrad, de Kabalan Kabalan et de Mikhayel Daher.
Wi'am Wahhab a, pour sa part, déclaré que la présence des chrétiens dans la région est « un trésor inestimable », dénonçant « un crime odieux ».
Le cheikh Akl druze, cheikh Naïm Hassan, a pour sa part qualifié l'attentat de « crime contre l'humanité »et Élie Firzli a estimé que le but caché de ces attaques est « de vider l'Orient de la présence chrétienne ».
Le crime odieux qui a frappé les Coptes d'Égypte lors de l'attentat qui a visé l'église des Saints à Alexandrie au cours de la dernière nuit de l'année 2010 a suscité des condamnations internationales autant que locales. Les responsables politiques libanais ont unanimement dénoncé un acte barbare et ont adressé des messages de condoléances au peuple égyptien.Le Premier ministre, Saad...

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