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Liban - La Situation

Abdallah et Moubarak tentent de contenir les retombées de l’acte d’accusation

Le sommet égypto-saoudien, dont la tenue a pourtant été annoncée par tous les médias arabes, entre le président Hosni Moubarak et le roi Abdallah ben Abdel Aziz, à Riyad, a été annulé in extremis en raison de la mauvaise santé du monarque wahhabite. Ce dernier, qui vient d'être opéré d'une hernie discale, va s'envoler demain pour les États-Unis où les médecins devraient procéder à des analyses supplémentaires. Les deux dirigeants se sont contentés d'un longue conversation téléphonique pour discuter des dossiers chauds de la région et principalement de la crise libanaise à la lumière du bras de fer qui oppose le 14 et le 8 Mars sur le tribunal international supposé bientôt publier son acte d'accusation concernant l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons d'infortune, ainsi que tous les autres martyrs tombés sous les coups des assassins de l'ombre depuis 2005.

Le roi Abdallah d'Arabie a-t-il pu convaincre le président égyptien Hosni Moubarak d'adhérer au principe de la médiation syro-saoudienne? Photos d'archives.

Le monarque wahhabite, qui tente par ailleurs de mettre de l'odre dans les problèmes internes de succession au sein du royaume, aurait informé le Raïs égyptien du dernier état de la médiation saoudo-syrienne qui tente d'éviter les retombées négatives de l'acte d'accusation qui est supposé montrer du doigt le Hezbollah, ce dernier menaçant les Libanais de la majorité de ses foudres guerrières si la communauté internationale ne gèle pas le travail du TSL.
Selon des sources concordantes arabes, la mission syro-saoudienne qui est menée par le propre fils du roi Abdallah d'Arabie semble progresser, de l'aveu de toues les parties, vers une "solution de compromis", sauf imprévu toujours possible ou "si les État-Unis s'en mêlent", selon les Cassandre de l'opposition.
Tel n'est pas l'avis des ténors de la majorité qui estiment que le TSL ira jusqu'au bout et que l'acte d'accusation n'est pas négociable "afin de faire la lumière sur tous les assassinats" et ainsi donner un coup d'arrêt aux attentats politiques qui ont couté la vie à la fine fleur de la classe politique libanaise, fauchant des présidents de la République, des Premier ministres, des mnistres, des députés, des journalistes et des officiers de l'armée et des FSI.
Cette véritable hécatombe qui s'est étalée sur des dizaines d'années conforte la majorité dans le pays ainsi que les Nations Unies dans leur volonté de faire aboutir le TSL.
Sauf que le Hezbollah qui refuse désormais de reconnaître le TSL et de collaborer avec lui multiplie les menaces d'un coup de force dans le pays si l'acte d'accusation était publié. "La réaction du Hezbollah pourrait être particulièrement violente", a annoncé à ce propos le général Michel Aoun de Paris où il venait d'être reçu cette semaine par le président Nicolas Sarkozy à L'Élysée. Ce dernier, qui a entamé la série de ses rencontres libanaises avec le chef du Parlement Nabih Berry, doit également recevoir des représentants de toutes les autres parties libanaises, rencontres qui devraient être cloturées par un deuxième entretien avec le Premier minstre Saad Hariri, avant que ce dernier n'effectue sa visite attendue à Téhéran pour les même raisons et surtout pour convaincre Téhéran de brider l'ardeur militariste du Hezbollah et éviter un nouveau cycle de violence au Liban si le parti de Dieu est accusé par le TSL d'être impliqué dans les assassinats.
Sur le plan local, les Libanais tentent de profiter de la trêve des confiseurs de l'Adha espérant que tous les efforts diplomatiques ne se heurtent à l'intransigeance de certaines parties que ce soit à l'intérieur du pays ou dans la région, chacune d'entre elles ayant son propre agenda qui n'est pas forcément conforme aux intérêts du Liban et des Libanais.
À quoi faut-il s'attendre dans l'immédiat ? Difficile de le dire, sauf que cette semaine l'opposition devrait réclamer à nouveau au prochain Conseil des ministres (mercredi ?) de déférer le dossier des "faux témoins" devant la Cour de Justice et que cette affaire aille juridiquement à son terme avant même la publication de l'acte d'accusation sur lequel d'ailleurs les Libanais n'ont aucune autorité. Si la réunion du Conseil des ministres est annulée, cela voudrait dire que la médiation syro-saoudienne ainsi que les efforts diplomatiques français n'ont pas encore abouti ou connaissent carrément une situation d'échec au grand dam de la population libanaise qui se trouverait prise en otage par des factions jusqu'auboutistes.

 

Le monarque wahhabite, qui tente par ailleurs de mettre de l'odre dans les problèmes internes de succession au sein du royaume, aurait informé le Raïs égyptien du dernier état de la médiation saoudo-syrienne qui tente d'éviter les retombées négatives de l'acte d'accusation qui est supposé montrer du doigt le Hezbollah, ce dernier...

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