Rechercher
Rechercher

Liban

Le Hezbollah demande au 14 Mars d’accuser « politiquement » Israël

Les ministres d’Amal se retireront de la réunion du Conseil des ministres mardi si l’affaire des faux témoins n’est pas examinée, a confirmé M. Mohammad Khalifé. Photo Ibrahim Tawil

Deux points devenus le leitmotiv quotidien du 8 Mars : l'affaire des faux témoins et l'implication d'Israël dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a sans ambages demandé hier à la majorité d'accuser « politiquement » l'État hébreu de l'assassinat de Hariri.
« Ce qui nous afflige, c'est que des Libanais ont sorti un tribunal politique qui a lancé des accusations politiques depuis 5 ans (...) mais sans songer un instant à accuser Israël » de l'attentat du 14 février 2005, a-t-il commenté au cours d'une cérémonie de remise de diplômes. « Aujourd'hui, j'appelle les gens du 14 Mars à inclure Israël dans leurs accusations politiques, si les preuves fournies (par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah) ne leur suffisent pas. Qu'ils prouvent au moins que nous sommes tous les ennemis d'Israël, surtout qu'une accusation politique n'a besoin de rien. Une tribune et une déclaration suffisent. Mais en accusant Israël, ils donnent au moins un signal positif sur leur volonté de connaître la vérité » sur l'assassinat de Hariri, a-t-il dit.
Cheikh Kassem est aussi revenu à la charge au sujet des faux témoins, leur attribuant tous les maux du pays « politiques et économiques » entre autres. « Ces gens et leurs instigateurs ont rendu le plus grand service à Israël. Ils ont divisé les Libanais, préparé le terrain à une discorde communautaire, facilité la guerre de juillet 2006, induit les enquêteurs sur l'assassinat de Hariri en erreur, ébranlé les relations libano-syriennes et fait que quatre offiers ont été victimes d'une immense injustice », a-t-il déploré.
Parallèlement, le ministre de la Santé, Mohammad Khalifé, a affirmé, catégorique,que les ministres du bloc Berry se retireront du Conseil des ministres, mardi, si l'affaire des faux témoins n'est pas inscrite à l'ordre du jour de la séance et si elle n'est pas examinée.

Moukheiber : Aucun rôle juridique pour le gouvernement
Le député Ghassan Moukheiber, qui fait partie du bloc parlementaire du général Michel Aoun, a cependant indiqué dans une interview à Télé-Liban « que le Conseil des ministres » ne peut pas se substituer à l'autorité judiciaire pour déterminer un faux témoignage ou des faux témoins ». « Son rôle se limite à remettre le dossier à la justice », a-t-il expliqué.
Son collègue au sein du même bloc, Nabil Nicolas, s'est félicité de la pression exercée par le président de la Chambre, Nabih Berry, sur le gouvernement pour qu'il planche sur le dossier des faux témoins, la désignant comme « un choc positif » et estimant qu'elle a eu pour effet de « réveiller certaines personnes dans le pays ».
L'ancien président de la garde présidentielle, le général Moustapha Hamdane, en a appelé au chef du gouvernement, Saad Hariri, au cours d'une conférence de presse, lui demandant de « mettre fin à la mascarade de l'ONU et de superviser directement l'établissement d'une nouvelle feuille de route juridique et judiciaire ». Selon lui, la stabilité du pays dépend de la décision que le Premier ministre prendra à ce niveau. « Soit il nous conduira vers un Moyen-Orient nouveau qu'il a inauguré par son discours (au Charq el-Awsat), soit il nous mènera à notre perte. » Selon lui, le TSL est « un instrument de discorde sunnito-chiite qui pourrait commencer au Liban et s'étendre à toute la région, sur ordre de Hosni Moubarak (le président égyptien) et de son représentant sur la scène libanaise, (le chef des Forces libanaises) Samir Geagea ».
Deux points devenus le leitmotiv quotidien du 8 Mars : l'affaire des faux témoins et l'implication d'Israël dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.Le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a sans ambages demandé hier à la majorité d'accuser « politiquement » l'État hébreu de l'assassinat...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut