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Liban - Magie noire

Amnesty intervient auprès de Ryad pour épargner la vie du "devin" libanais Ali Sabat

Amnesty International a annoncé avoir écrit au roi Abdallah d'Arabie saoudite pour lui demander sa clémence concernant deux hommes condamnés à la peine de mort pour "sorcellerie". Dans un communiqué, l'association de défense des droits de l'Homme identifie les deux hommes comme Ali Sabat, un présentateur de télévision libanais, et Abdul Hamid al-Fakki, un Soudanais. Si leur condamnation à la peine de mort est confirmée en appel, ils pourront en appeler au roi en dernier recours.

L'avocate d'Ali Sabat a rappelé que la justice libanaise punit de deux mois de prison les personnes convaincues de sorcellerie./

Ces "deux hommes risquent de subir cet ultime châtiment cruel et inhumain, sans avoir commis quelque chose qui pourrait s'apparenter à un crime", a dénoncé Philip Luther, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, cité dans le texte.Ils "doivent être libérés immédiatement et sans condition, si les actes pour lesquels ils ont été condamnés ne sont en fait que l'exercice légitime et pacifique de leur liberté d'expression et de religion", a-t-il poursuivi.
Leur détention bafoue "les standards internationaux des droits de l'Homme", a également dénoncé Amnesty.
Arrêté en mai 2008 à Médine en possession de talismans et de plantes médicinales, Ali Sabat, 46 ans, a été condamné à mort en novembre 2009 pour avoir pratiqué la magie noire, un crime passible de la peine capitale dans le royaume saoudien. Selon Amnesty, il se voit reprocher les conseils et les prédications qu'il donnait sur une chaîne de télévision libanaise.
Son avocate, May Khansa, avait indiqué en avril qu'il ne serait "en principe" pas décapité, affirmant avoir "obtenu des assurances du ministre de la Justice Ibrahim Najjar"." J'ai obtenu des assurances de M. Najjar qu'Ali Sabat n'allait pas en principe être décapité", avait indiqué May Khansa, qui suit à Beyrouth le cas de son client.

"La justice saoudienne continue d'examiner l'affaire, mais du point de vue politique, on est rassuré", avait-t-elle précisé.

"Le président de la République Michel Sleiman, le Premier ministre Saad Hariri et le ministre Najjar suivent de près le dossier, actuellement entre les mains du tribunal de Médine" (ouest) qui avait condamné M. Sabat en 2009.

Mme Khansa a rappelé que la justice libanaise punit de deux mois de prison les personnes convaincues de sorcellerie.

Le 1er avril, l'avocate avait évoqué une décapitation imminente alors qu'un diplomate et des défenseurs des droits de l'Homme indiquaient qu'il pourrait bénéficier d'un sursis.

Son recours devant la Cour suprême avait été jugé valable, et le dossier a été renvoyé au tribunal de Médine.

Mme Khansa avait nié tout fait de sorcellerie, assurant que son client avait été arrêté alors qu'il effectuait le pèlerinage à La Mecque.

Ryad avait annoncé en 2009 son intention de lancer une campagne pour combattre la sorcellerie, une pratique répandue dans le royaume ultraconservateur.

En novembre 2007, un pharmacien égyptien, reconnu coupable de sorcellerie, avait été décapité.

 

Ces "deux hommes risquent de subir cet ultime châtiment cruel et inhumain, sans avoir commis quelque chose qui pourrait s'apparenter à un crime", a dénoncé Philip Luther, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, cité dans le texte.Ils "doivent être libérés immédiatement et sans condition, si les actes...

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