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Liban

La majorité met en exergue les dangers de la prolifération des armes

La polémique autour de la prolifération des armes à Beyrouth se poursuit. C'est le ton qui a toutefois baissé que ce soit dans les rangs du 14 ou du 8 Mars. Mais la majorité n'a pas renoncé pour autant à son appel à une démilitarisation de Beyrouth et continue de critiquer la politique de la partie adverse.
Dans une interview à la Voix du Liban, le ministre du Travail, Boutros Harb, s'est dit opposé à une clôture « hâtive » du dossier de Bourj Abi Haïdar, « au détriment du sang versé ». Il a jugé nécessaire d'arrêter les responsables et de les sanctionner sévèrement. « Est-il normal que les armes deviennt une affaire qu'on règle à l'amiable et que leur proliferation soit considérée comme une question normale dans le pays ? » s'est-il indigné en critiquant ceux qui ont accusé de traîtrise les personnalités favorables à une démilitarisation de Beyrouth.
M. Harb s'est interrogé sur l'opportunité de la couverture politique assurée aux armes répandue auprès de la population, affirmant qu'elle est injustifiée. « L'État préserve la sécurité des citoyens partout, dans les villes et les villages, et la résistance ne se fait pas à Bourj Abi Haïdar ou à Jabal Mohsen », a-t-il poursuivi en estimant que la prolifération des armes aux mains de certaines parties poussera d'autres à songer à la partition.
Le député Antoine Zahra qui s'exprimait à l'ouverture de la troisième session Bachir Gemayel de minifootball a rejeté d'emblée toutes les réponses apportées par le 8 Mars aux appels à la démilitarisation de Beyrouth, en insistant sur le fait que seules les armes légales doivent être autorisées. « S'ils veulent considérer les affrontements de Bourj Abi Haïdar comme un incident isolé, qu'ils trouvent alors d'autres champs (pour leurs batailles) parce que chaque région du pays nous concerne », a-t-il dit, avant de formuler la remarque suivante : « Si pour un incident présumé isolé des centaines d'éléments armés ont envahi les rues, que serait-il passé s'il y a eu un conflit politique entre deux formations rivales ? »
« Ils vont entendre le "Non aux armes" jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de raison pour le dire », a ajouté le député, estimant que les méthodes employées par le 8 Mars, notamment l'intimidation, ne dureront plus longtemps.
M. Zahra a lancé un appel au dialogue pour parvenir à une entente au sujet des dossiers qui fâchent et plaidé pour un retour au projet d'édification de l'État.
Son collègue Ziad Kadri a mis en garde contre la poursuite des accusations de traîtrise et appelé également au règlement de tout conflit politique par le dialogue, tout comme le député Imad Hout . Il a jugé « tout à fait naturels » les appels lancés au retrait des armes au lendemain des affrontements sanglants de Bourj Abi Haïdar. Selon M. Kadri, « ceux qui pensent que l'insistance pour une démilitarisation de Beyrouth s'inscrit dans le cadre d'un projet visant à porter atteinte à la Résistance se trompent ». « Elle avait pour objectif de mettre fin aux morts stupides dans les rues à cause d'armes déboussolées », a-t-il expliqué en indiquant que c'est tout le Liban qui doit être démilitarisé.
La polémique autour de la prolifération des armes à Beyrouth se poursuit. C'est le ton qui a toutefois baissé que ce soit dans les rangs du 14 ou du 8 Mars. Mais la majorité n'a pas renoncé pour autant à son appel à une démilitarisation de Beyrouth et continue de critiquer la politique de la partie adverse.Dans une interview à...

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