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Liban - Polémique

Des réactions en chaîne aux discours de Hassan Nasrallah

Suite sans fin des réactions aux discours du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, au sujet du Tribunal spécial sur le Liban.
Dans les deux camps du 8 Mars et du 14 Mars, les commentaires fusent toujours au sujet des propos tenus par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, concernant l'éventuelle teneur de l'acte d'accusation dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien chef de gouvernement, Rafic Hariri. Si les deux camps s'accordent sur un même point, puisqu'ils mettent en garde tous deux contre les risques de discorde, il reste qu'ils demeurent divisés sur les causes de celle-ci.
Au terme d'un entretien, hier, avec le chef du CPL, le général Michel Aoun, le ministre de l'Économie et du Commerce, Mohammad Safadi, a indiqué, en réponse à une question de la presse, qu'il n'est pas possible de dire si les accusations contre le Hezbollah dans l'affaire Hariri sont réelles ou pas. « La relation qui liait Rafic Hariri à ce parti était fraternelle », a-t-il dit, avant de rejeter toute accusation contre le Hezbollah et d'exprimer l'espoir que l'ensemble des forces libanaises, « dont le parti de Dieu, barreront la voie à toute tentative de porter un coup à l'unité des Libanais ».
Le ministre des Affaires sociales, Sélim Sayegh, a pour sa part rejeté « toute incrimination politique avant la publication de l'acte d'accusation ou la présence de preuves tangibles » contre les commanditaires de l'assassinat, tout en soulignant qu'« il n'est pas possible de réaliser la justice au détriment de la paix civile ou d'édifier une paix civile sur quelque chose qui soit faux ». Il s'est interrogé sur le point de savoir comment le TSL peut menacer cette paix et a jugé inadmissible qu'une partie « tire profit d'une erreur afin de resserrer l'étau contre le Hezbollah ». « Mais dans le même temps, il n'est pas possible de prendre de nouveau les Libanais en otages et de perturber le pays en donnant l'impression qu'un prix politique doit être payé » consécutivement à la publication de l'acte d'accusation, a-t-il fait observer.
Réuni hier sous la présidence de M. Fouad Siniora, le bloc parlementaire du Futur a réaffirmé son attachement aux résolutions de la conférence nationale de dialogue ainsi qu'aux dispositions de la déclaration ministérielle « qui ont confié au TSL le soin de faire la lumière sur l'assassinat de Rafic Hariri ». Selon lui, les attaques contre le tribunal sont préjudiciables pour la stabilité dans le pays.

Des propos contradictoires
Membre de ce bloc, M. Khaled Zahraman s'est dit surpris par la proposition de sayyed Nasrallah de former une commission libanaise qui sera chargée de suivre l'affaire de faux témoins. « Ses propos sont en contradiction totale avec ce qu'il avait dit lorsque les quatre officiers avaient été remis en liberté, au sujet de la crédibilité du TSL et de la politisation de la justice libanaise », a déclaré le parlementaire.
Son collègue Antoine Zahra a exprimé le souhait que ceux qui accusent Israël d'être impliqué dans l'assassinat de Hariri « remettent toutes les données qui étayent leurs dires au TSL, ce qui servirait en définitive la justice escomptée ».
Selon lui, les apparitions télévisées répétées de sayyed Nasrallah et son discours hostile au tribunal « montrent que le Hezbollah est déterminé à empêcher celui-ci de poursuivre son action ».
Au milieu de toute cette fièvre verbale, seul le député Ali Khreiss, du bloc Berry, semble croire que la publication de l'acte d'accusation sera différée et n'aura pas lieu en septembre ou octobre. Selon lui, le pays s'achemine vers une période de calme. Il n'en demeure pas moins qu'il s'est dit surpris par le discours israélien au sujet de l'acte d'accusation en s'interrogeant sur le point de savoir si Tel-Aviv est informé de l'évolution de l'enquête. « Nous avons soutenu le tribunal à condition qu'il reste autonome et professionnel et qu'il accomplisse sa mission loin de toute interférence. Si nous constatons cependant qu'un complot est ourdi contre la Résistance, nous ne nous tiendrons plus à l'écart parce que nous faisons partie de la cette Résistance », a-t-il dit.
Le président supérieur des Kataëb, Amine Gemayel, ne partage cependant pas l'optimisme de M. Khreiss. Il a estimé, dans une interview au site Internet d'al-Mostaqbal, que les propos tenus par sayyed Nasrallah jeudi dernier « n'étaient pas du tout rassurants (....) dans le mesure où ils révèlent que le Hezbollah n'acceptera pas que sa crédibilité et son innocence soient mises en doute ou qu'un de ses membres soit accusé du meurtre de Hariri ».
L'ancien député Ismaïl Succarieh a mis en garde contre « une justice qui risque de tout brûler sur son passage, d'autant qu'une série d'incidents dans le passé ont jeté le doute sur la crédibilité du TSL ». Pour éviter ce genre de risque, le Forum d'action nationale de M. Sélim Hoss a proposé « un dialogue ouvert en Conseil des ministres qui regroupe toutes les parties politiques » ainsi que la mise en place d'une commission ministérielle « qui établira un document de travail proposant des solutions à la crise avant qu'elle ne s'exacerbe et qu'elle ne prenne une dimension démesurée ».
Dans les deux camps du 8 Mars et du 14 Mars, les commentaires fusent toujours au sujet des propos tenus par le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, concernant l'éventuelle teneur de l'acte d'accusation dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien chef de gouvernement, Rafic Hariri. Si les deux camps s'accordent sur un même point, puisqu'ils...

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