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Liban - Le commentaire

Amr Moussa appréhende une solution qui passerait par la guerre

Selon ses proches, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, pense qu'il faut relancer rapidement les négociations régionales, sur n'importe lequel des volets en suspens, sans quoi le statu quo de guerre froide ne pourrait être maintenu longtemps. Et il ne pourrait plus y avoir de solution qu'à l'issue d'un embrasement généralisé mettant le Moyen-Orient à feu et à sang, ce dont nulle partie ne sortirait indemne.
Bien entendu, Moussa s'est confié aux responsables et aux pôles libanais, comme à tous les autres dirigeants arabes ou occidentaux qu'il a pu rencontrer lors de ses derniers périples. Il avait également l'intention d'alerter l'opinion publique via les médias. Mais on l'en a dissuadé, de tous côtés, pour éviter qu'une telle démarche ne produise un surcroît de crispation nuisible à la saison touristique d'été.
En réponse, il a répété, avec insistance, qu'il faut absolument éviter, dans la phase actuelle cloutée d'écueils tranchants, de donner à Israël un quelconque prétexte de tenter une nouvelle aventure militaire. Qui, se trouvant alors justifiée par une provocation, lui faciliterait la fuite en avant pour se dérober aux pressions américaines et occidentales articulées sur les colonisations et sur le blocus de Gaza. Tandis qu'une attaque lancée sans motif par l'État hébreu lui vaudrait les foudres de la communauté internationale.
Selon des observateurs avertis, Israël ne souhaiterait pas prendre le risque de fâcher les Occidentaux, Américains en tête, qui lui couperaient leur assistance multiforme. Il cherche à rafler le beurre et l'argent du beurre en misant sur les contradictions des Arabes, pour les mettre au pied d'un mur de choix difficiles, afin qu'ils acceptent de reprendre les pourparlers suivant ses propres conditions, basées sur la formule « la paix moyennant la sécurité ». Alors que de leur côté, ils proposent la paix moyennant la terre.
Ces spécialistes n'excluent pas, pour leur part, le maintien du statu quo de ni guerre ni paix. À cette différence près qu'il se trouverait ponctué de cycles de violence variés, d'affrontements limités, de raids, d'attentats. Ce dont les Arabes, et surtout les Palestiniens, déjà économiquement exsangues, pâtiraient bien plus que les Israéliens. Avec judaïsation accélérée de Jérusalem et annexions rampantes en Cisjordanie.
Selon ses proches, Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, pense qu'il faut relancer rapidement les négociations régionales, sur n'importe lequel des volets en suspens, sans quoi le statu quo de guerre froide ne pourrait être maintenu longtemps. Et il ne pourrait plus y avoir de solution qu'à l'issue d'un embrasement...

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