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Liban - Visite officielle

Hariri conclut sa visite en Tunisie : Israël est agacé par la stabilité au Liban

 « Il y a un consensus interne pour soutenir le tribunal spécial », a déclaré à Tunis le Premier ministre, Saad Hariri, au cours d'une visite de travail de 24 heures.

Le Premier ministre s’entretenant avec le chef de l’État tunisien, Zein el-Abidine ben Ali. Photo AFP

Le Premier ministre est rentré hier soir de Tunis, à l'issue d'une visite de 24 heures. M. Hariri, qui était accompagné du ministre de l'Éducation, Salim Wardy, de l'ancien ministre Bassem el-Sabeh et de ses conseillers Mohammad Chatah et Hani Hammoud, a rencontré au palais présidentiel, à Tunis, le président Zine el-Abidine ben Ali, son homologue Mohammad Ghanouchi, ainsi qu'un certain nombre de ministres et de hauts responsables tunisiens. Le président Hariri et les membres de la délégation qui l'accompagnent ont ensuite été les hôtes à déjeuner du président tunisien.
En quittant le palais présidentiel, le président Hariri a déclaré a salué la Tunisie qui partage, avec le Liban, « les valeurs de modération et de dialogue, de diversité et d'ouverture ».
Il a également remercié la Tunisie pour être toujours restée aux côtés du Liban, aux heures difficiles, en particulier lors de la guerre de 2006.
« J'ai souligné la nécessité de consolider les relations économiques, commerciales et culturelles entre le Liban et la Tunisie, et nous nous sommes mis d'accord pour activer le Haut Comité entre les gouvernements du Liban et de la Tunisie », a-t-il annoncé, tout en souhaitant le renforcement de la coopération entre les deux secteurs privés libanais et tunisien, notamment dans le domaine touristique.
Et de souligner que « le Liban et la Tunisie appuient le projet d'établissement d'une zone de libre-échange arabe, sont membres de l'Union pour la Méditerranée, et ont convenu de coordonner dans ces deux domaines, parallèlement à la coordination en cours à travers la représentation par le Liban du groupe arabe au Conseil de sécurité des Nations unies ».
M. Hariri a souligné les convergences de vues entre le Liban et la Tunisie sur la cause palestinienne, et sur « la recherche d'une solution globale et juste sur la base de la Conférence de Madrid et de l'initiative arabe pour la paix ». Il a enfin annoncé qu'il avait invité son hôte à visiter le Liban.

Conférence de presse
Avant son départ de Tunisie, le président Hariri a évoqué avec les journalistes les résultats de sa visite en Tunisie. Il a déclaré qu'il « n'est pas normal » que la communauté internationale assiste passivement au drame du peuple palestinien, mais a réaffirmé qu'il n'y aura pas de navire d'aide humanitaire voguant pour Gaza, au départ des côtes libanaises, « car nous ne reconnaissons pas l'entité israélienne ».
« De plus, il s'agit de la société civile », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les menaces d'intervention proférées par Israël, en cas de prospection pétrolière dans les eaux territoriales libanaises, M. Hariri a répondu que « la stabilité actuelle au Liban agace Israël, ainsi que la diversité et le pluralisme dans notre pays ».
Au sujet de la mise en accusation du Hezbollah par le TSL et des risques de réaction violente du Hezb, M. Hariri a affirmé : « Il y a un consensus national pour soutenir le tribunal spécial, à la table de dialogue, au sein du Conseil des ministres et dans la déclaration ministérielle. Nous devons attendre l'acte d'accusation et le verdict. Beaucoup de rumeurs et d'accusations ont été faites au cours des quatre dernières années, de la part de plusieurs parties contre tout le monde. Nous devons attendre, et j'ai pleinement confiance dans le tribunal spécial et la décision qu'il prendra. »
Par ailleurs, M. Hariri a affirmé qu'il sera bon « de donner une chance au président Obama parce qu'il y a une volonté américaine réelle de trouver une solution juste et globale dans la région ». « Mais nous devons rester prudents en la matière », a-t-il ajouté.
« Il nous faut une stratégie claire, a-t-il souligné. La communauté internationale doit constater que nous parlons de la paix alors qu'Israël parle de guerre (...), savoir qu'il y a un milliard deux cents millions de musulmans qui ont approuvé l'initiative de paix, tandis qu'Israël veut la guerre. »
Enfin, M. Hariri a affirmé qu'aucune divergence de vues ne l'oppose à Nabih Berry en ce qui concerne la prospection pétrolière, et que ce problème sera réglé. « Il n'y a pas de problème avec le président Berry au sujet de la prospection offshore. Le gouvernement a fait un travail considérable à ce sujet au cours des deux dernières années, et ce sujet devrait être abordé d'une manière qui profite aux Libanais », a-t-il dit.
Le Premier ministre est rentré hier soir de Tunis, à l'issue d'une visite de 24 heures. M. Hariri, qui était accompagné du ministre de l'Éducation, Salim Wardy, de l'ancien ministre Bassem el-Sabeh et de ses conseillers Mohammad Chatah et Hani Hammoud, a rencontré au palais présidentiel, à Tunis, le président Zine el-Abidine ben Ali,...

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