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Liban

Femmes et nationalité : nouvelles mesures pour faciliter les formalités de la famille

Au cours d'une conférence de presse tenue hier à Beyrouth par les membres de l'Alliance régionale « Égalité sans réserves », qui s'active pour faire appliquer la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (Cedaw) dans les pays arabes, la présidente du CRTDA, Lina Abou Habib, a révélé qu'un nouveau décret avait été adopté au Liban et publié jeudi dernier en Conseil des ministres, portant sur des mesures qui facilitent les formalités pour les maris et enfants étrangers de Libanaises. Ces mesures leur feront bénéficier d'un permis de séjour spécial délivré par la Sûreté générale, même s'ils n'ont pas d'emploi dans le pays.
« En tant que campagne pour le droit des femmes à octroyer leur nationalité, nous estimons que cette mesure est positive, a ajouté Mme Abou Habib. Mais elle reste largement insuffisante. Elle ne résout aucun des problèmes majeurs comme le droit au travail dans tous les domaines par exemple, ni n'accorde à la femme la véritable citoyenneté. Voilà pourquoi, plus que jamais, nous restons attachés à la modification de la loi sur la nationalité. » Elle a rappelé que cette mesure avait été précédée du recours présenté et gagné par l'État libanais contre Samira Soueidane, à qui le juge John Azzi avait donné le droit d'accorder la nationalité à ses enfants, d'un père étranger et décédé. Elle a d'ailleurs appelé tous les intéressés à participer à une marche et à un « tribunal du peuple » qui auront lieu le 20 juin.
Pour sa part, Rabiha Nassiri, de l'Association démocratique des femmes au Maroc, a fait un bilan de l'application de la Cedaw dans le monde arabe, relevant le fait que la plupart des pays arabes continuent d'émettre des réserves sur la Cedaw, et le fait qu'il existe des « bizarreries », comme ces pays qui signent les conventions mais ne les appliquent pas, ou ces pays qui émettent des réserves sur tous les articles. Sur ce point, Amal Abdel Hadi, de l'Association de la femme nouvelle (Égypte), note que sans les efforts de la société civile, même les conventions internationales restent lettre morte.
Trois grandes causes ont été soulevées lors de la conférence de presse : les promesses non tenues de lever les sanctions au Maroc, qui ont fait débat en raison de l'insistance des organisations civiles à y inclure toutes les questions conflictuelles ; la décision controversée de la plus haute instance égyptienne d'empêcher les femmes de devenir juges ; et une loi unifiée de code de statut personnel à Bahreïn, que les organisations tentent en vain d'obtenir, étant donné les complications dans ce domaine, ainsi que l'a expliqué Sabika Najjar, de l'Association des droits de l'homme de Bahreïn.
Au cours d'une conférence de presse tenue hier à Beyrouth par les membres de l'Alliance régionale « Égalité sans réserves », qui s'active pour faire appliquer la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (Cedaw) dans les pays arabes, la présidente du CRTDA, Lina Abou Habib, a...

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