Pour lui, le seul atout de la liste de l'Unité est le fait qu'elle est confortée par des moyens financiers importants. Elle n'en est pas moins « déséquilibrée » en termes de représentation et surtout « en matière de programmes de développement, quasi inexistants ».
D'autres mécontents se sont également prononcés, tels que la Jamaa Islamiya, bien qu'elle ait bénéficié d'une candidate au sein de la liste, Hiba Mrad. Cette dernière s'est abstenue ces derniers jours de rejoindre l'équipe en place, son mouvement réclamant deux candidats. Il en va de même pour les alaouites, représentés par Rifaat Eid qui réclame trois candidats dont la vice-présidence du conseil, au lieu des deux obtenus, Mohammad Chamsine choisi par Omar Karamé, et Leila Taychouri, choisie par Mohammad Safadi. Le leader des alouites affirme d'ailleurs qu'il boycottera les élections.
Également dans les rangs des mécontents, la communauté arménienne, peu représentative dans la capitale du Nord, qui, dans un communiqué publié mercredi dernier, a dénoncé le fait qu'elle ait été ignorée.
Enfin, cinquième et dernière objection, celle de l'ancien député Abdel Magid Rafeï qui, joignant l'acte à la parole pour dénoncer le jeu des quotes-parts, a fini par mettre en place une liste de 15 candidats (sur 24), baptisée « la liste de la Décision de Tripoli » et regroupant en son sein tous les « contestataires », représentant notamment « la société civile, certaines forces dites actives de la ville et quelques personnalités ». Cette liste vise bien plus à marquer une prise de position en faveur du jeu démocratique qu'à gagner les élections, ayant peu de chances sinon aucune de percer la liste de l'Unité. En effet, cette dernière a d'autant plus de poids qu'elle regroupe des candidats relevant de personnalités de proue de la capitale du Nord. Elle inclut d'une part un candidat du Front de l'action islamique, un autre du parti de la Libération arabe, un troisième du PSNS, ainsi que quatre autres alliés de Omar Karamé qui, en tout, aura choisi 7 candidats représentatifs du camp du 8 Mars. Par ailleurs, le Courant du futur représenté par Samir Jisr a désigné 6 candidats dont le président, Nader Ghazal. Le ministre Mohammad Safadi a eu droit à 3 candidats, l'ancien Premier ministre Nagib Mikati également à 3 candidats, le député Mohammad Kabbara à 2 candidats, le député Robert Fadel ayant désigné le candidat grec-orthodoxe, et Georges Chattini, ancien candidat aux élections parlementaires, le candidat maronite.
En tout, 147 candidats dont plusieurs indépendants, 16 femmes et 17 membres sortant du conseil municipal brigueront les 24 sièges disponibles. Selon les observateurs, seule la liste de l'Unité a des chances de l'emporter, à moins d'une ou de deux percées exceptionnelles.
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