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Liban - Le commentaire

Dans un mois, dans un an, guerre ou paix au Moyen-Orient, mais sûrement plus de statu quo

En réponse à une question sur la situation régionale, le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, indique « ne pas catégoriquement penser que nous traversons présentement l'une de ces étapes qui pavent la voie à une explosion majeure ou à une paix miracle ». Il souligne cependant que « nous devons, pour notre part, être prêts à tout instant, en restant vigilants, attentifs et extrêmement prudents ». Sous-entendu probable : éviter de donner à Israël un prétexte d'attaquer le Liban. Un premier réflexe de protection indispensable, pour compléter le bouclier que l'émissaire américain George Mitchell tente de mettre en place. Avec le concours innovant du président russe Medvedev qui, effectuant une première visite à Damas pour promouvoir la paix, a pressé le Hamas de rendre le soldat israélien Shalit aux siens.
Cette démarche montre que Moscou estime, à l'instar, du reste, de toutes les capitales concernées, que le statu quo régional ne peut plus perdurer. Et qu'il faut donc tout mettre en œuvre pour faire pencher la balance du côté de la paix, le point de non-retour en direction de la guerre risquant d'être atteint bien vite.
Avec, d'abord, les menaces israéliennes, de plus en plus lourdes, adressées à l'Iran, à la Syrie et au Liban. Les capitales, indiquent des sources diplomatiques à Beyrouth, ont toutes signifié à Israël qu'il lui en coûterait beaucoup s'il devait ouvrir les hostilités dans la région. En lui précisant que dans un tel cas, le Conseil de sécurité interviendrait immédiatement, avec tous les moyens dont il peut disposer, pour imposer la paix à toutes les parties, avant que la sécurité et la stabilité nationale et internationale ne se trouvent dangereusement compromises. L'avertissement ajoute qu'Israël se ferait punir fortement s'il prenait militairement l'initiative, sans avoir été attaqué, ou suffisamment provoqué pour se considérer en état de légitime défense. Parallèlement, et complémentairement, les puissances ont notifié les pays arabes et autres de la région qu'ils subiraient de sévères conséquences s'ils attaquaient en premier Israël, que personne ne pourrait alors empêcher de riposter avec tout son potentiel.
Sur le terrain, et en pratique, la première balle mettant la région en feu peut être tirée de Gaza, du Liban, de l'Iran ou de la Syrie. Pays qui ne cesse de répéter, urbi et orbi, qu'il ne déclenchera jamais la guerre contre Israël. Tout en prévenant qu'il ripostera durement à toute agression. Désormais, peut-on dire, parce que Israël a bombardé un site nucléaire syrien et effectué nombre d'autres raids, sans jamais qu'il y ait une réplique quelconque. En tout cas, aujourd'hui Damas promet qu'aucune des organisations palestiniennes relevant de son obédience, ou dont il héberge les directoires, ne va causer l'explosion, et même chose pour le Hezbollah. On se demande, cependant, si ce n'est pas là un peu trop s'avancer, du côté des Syriens. Ce qui est sûr, c'est qu'on peut les croire quand ils affirment que nul n'est autorisé à utiliser leur territoire pour attaquer Israël. Ils se l'interdisent eux-mêmes, du reste, comme on le voit depuis 43 ans au Golan.
Le Liban officiel s'engage pareillement, vis-à-vis de la communauté internationale, à ne donner aucun prétexte à Israël pour l'attaquer et déclencher une possible guerre régionale. Reste l'Iran. En bonne logique, il n'a pas intérêt, compte tenu d'ailleurs des menaces israéliennes ou même américaines, à défier militairement l'État hébreu, même par Hezbollah interposé. 
En réponse à une question sur la situation régionale, le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, indique « ne pas catégoriquement penser que nous traversons présentement l'une de ces étapes qui pavent la voie à une explosion majeure ou à une paix miracle ». Il souligne cependant que « nous devons, pour notre...

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