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Liban - Beyrouth-Paris

Accoyer : La présidence libanaise du Conseil de sécurité donne au gouvernement Hariri une obligation de réussir

Un protocole de coopération sera signé entre la place de l'Étoile et le Palais-Bourbon.

Avant son départ en visite officielle au Liban où il arrivera aujourd'hui lundi, le président de l'Assemblée nationale française, Bernard Accoyer, a accordé à L'Orient-Le Jour une interview dans laquelle il a notamment déclaré que la présence du Liban au sein des Quinze du Conseil de sécurité, qu'il présidera à partir de mai prochain, « donne au gouvernement d'union nationale une obligation supplémentaire de réussir » et que « ce succès aura valeur d'exemple pour le monde entier ».
En rappelant que l'objet de sa visite est de réaffirmer l'amitié et l'attachement profond de la France au Liban et que cet « attachement à la souveraineté et à l'indépendance du Liban est et restera », le président de l'Assemblée a révélé qu'un protocole de développement d'échanges entre les Assemblées nationales française et libanaise sera signé avec Nabih Berri et que le groupe parlementaire France-Liban place de l'Etoile effectuera une visite en France au cours de cette année.
En évoquant l'objectif de sa visite au Liban, une première pour lui-même s'il a déjà rencontré Michel Sleiman et Saad Hariri qu'il se « réjouit » de revoir, Bernard Accoyer a tenu à rappeler que, « comme beaucoup de Français », il se sent « intimement concerné par le devenir, la stabilité et la prospérité » du Liban. « Cette familiarité s'explique bien sûr par la langue que nous avons en partage, par une histoire commune qui a vu chacun de nos deux pays demeurer fidèlement au côté de l'autre dans les heures les plus sombres, mais aussi par le souci partagé de faire cohabiter au sein d'une identité toutes les appartenances qui la constituent », a-t-il précisé, révélant qu'outre les différents responsables libanais, il allait rencontrer le patriarche Sfeir, les responsables hospitaliers et les étudiants en médecine à l'Hôtel Dieu - il est médecin lui-même -, ainsi que le contingent français de la Finul, auquel il tient à rendre hommage.
Bernard Accoyer, pour lequel « l'histoire récente du Liban est très symbolique quant à la supériorité du dialogue sur le fracas des armes et celle de la force des institutions sur les conflits ethniques et religieux », a annoncé que l'Assemblée nationale française compte « intensifier » son partenariat avec le Parlement libanais, « que ce soit en matière de formation, d'expertise technique et de développement en cours », sans oublier tout ce qui touche au maintien et au renforcement des libertés publiques et des valeurs démocratiques « auxquelles le Liban, comme la France, sont indéfectiblement attachés ». Il est notamment question de voyages d'études de députés libanais qui auront à se familiariser avec le fonctionnement des commissions parlementaires françaises, et l'organisation d'un stage pratique d'un mois au sein d'une commission parlementaire pour un fonctionnaire de l'Assemblée libanaise.
Rappelant que l'Assemblée qu'il préside mène « une politique de coopération interparlementaire soutenue » avec de nombreuses institutions législatives étrangères, il a indiqué que le modèle parlementaire français intéresse beaucoup de Parlements à travers le monde, jugeant que cet intérêt « s'est encore accru depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008 qui a sensiblement renforcé les pouvoirs des Assemblées parlementaires françaises ».
Interrogé sur le Groupe d'amitié France-Liban, il a estimé qu'il est l'un des plus volumineux de l'Assemblée nationale française « avec 84 membres », mais aussi « l'un des plus actifs, sous la présidence de mon ami Étienne Pinte, qui malheureusement n'a pu participer à cette visite au Liban ».
Concernant les menaces israéliennes contre le Liban, le président de l'Assemblée nationale française a insisté sur l'attachement « intangible » de la France « à la souveraineté et à l'indépendance » du pays du Cèdre. « Et c'est bien le message que nous faisons passer aux autorités israéliennes : nous condamnons toutes les violations de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, y compris les survols israéliens du territoire libanais », a dit Bernard Accoyer, qui juge que le déclenchement d'un nouveau conflit « n'aurait pas de raisons objectives. Ni Israël ni le Hezbollah n'y ont intérêt », a-t-il affirmé, observant récemment « un certain apaisement ».
Quel est le message qu'il souhaite adresser aux Libanais en arrivant à Beyrouth ? « Encore une fois, le message que nous souhaitons porter à tous les Libanais, mes collègues députés et moi-même, est un message d'amitié, de fraternité, de soutien aux efforts et aux dialogues en cours. C'est ce qui fait la force de notre visite : l'envie de partager avec nos frères libanais une confiance retrouvée en l'avenir », a martelé le responsable français.
Avant son départ en visite officielle au Liban où il arrivera aujourd'hui lundi, le président de l'Assemblée nationale française, Bernard Accoyer, a accordé à L'Orient-Le Jour une interview dans laquelle il a notamment déclaré que la présence du Liban au sein des Quinze du Conseil de sécurité, qu'il...

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