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Liban

« Seule la mort me séparera du 14 Mars », réaffirme Hariri

C'est dans une atmosphère fébrile que se poursuivent les derniers préparatifs en vue du grand rassemblement du 14 février, qui sera organisé à partir de 10 heures à la place des Martyrs pour la cinquième commémoration de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et de ses compagnons. Dans ce cadre, la mobilisation est à son comble dans les différentes régions du pays. Des centaines de milliers de citoyens de différents horizons sont ainsi attendus demain pour renouveler leur attachement aux principes et objectifs de la révolution du Cèdre.
Hier soir, le Premier ministre Saad Hariri affirmait dans un entretien accordé conjointement aux chaînes MTV et Future que les citoyens qui vont se rendre à la place des Martyrs vont le faire « pour se rappeler de Rafic Hariri et de ce qu'il représentait pour nous », mais aussi pour se rappeler de « tous les martyrs (de l'intifada de l'indépendance) qui sont tombés ». « Ma vie s'est transformée en cauchemar le 14 février 2005 à 13 heures moins 5 minutes, mais c'est l'amour des gens, leur loyauté qui m'ont permis de poursuivre la ligne tracée par mon père, chaque jour, a déclaré le Premier ministre. Je ne serai jamais pessimiste parce que je sais que, si Rafic Hariri était à ma place, il aurait fait la même chose, il aurait continué, il aurait construit. »
Et de rappeler que, pour l'ancien Premier ministre assassiné, « la modération était le fondement de tout ». « Le Liban ne peut exister sous l'emprise d'un quelconque extrémisme, a déclaré Saad Hariri. La modération est une école. » Commentant le fonctionnement du secrétariat général du 14 Mars, M. Hariri a indiqué que celui-ci « a son fonctionnement propre et regroupe un grand nombre de politiciens dont chacun a son opinion. Je suis à l'aise avec le fonctionnement du secrétariat général ». Interrogé sur l'attachement aux principes du 14 Mars, M. Hariri a affirmé : « Nous avons réclamé la liberté, la souveraineté et l'indépendance. Nous sommes-nous départis de ces idéaux ? Nous avons aujourd'hui un gouvernement d'union nationale qui doit réussir, dont le 14 Mars représente une grande partie, et sans lequel ce gouvernement n'aurait pas pu voir le jour. »
Le Premier ministre a, d'autre part, réitéré ce qu'il avait dit lors de la réunion des pôles et responsables du 14 Mars au Bristol, il y a deux semaines : « Seule la mort me séparera du 14 Mars. »

L'entente avec Geagea fondée sur les principes du 14 Mars
Sur ses relations avec le leader des Forces libanaises Samir Geagea, il a déclaré que « l'entente est grande et fondée sur les principes du 14 Mars ». Ce dernier (M. Geagea) « était d'accord pour que je me rende en Syrie, mais il y a une tentative permanente de démontrer que le 14 Mars n'est plus soutenu par les citoyens. Or le 14 février est une occasion de démontrer ce qu'est vraiment le 14 Mars ».
Et d'ajouter, en réponse à une question sur l'insatisfaction affichée par le parti Kataëb lors de la formation du gouvernement : « Lors des échéances politiques, chaque parti a le droit de faire connaître ses revendications, c'est tout à fait normal lorsque, par exemple, le gouvernement est en train d'être formé. »
Concernant le repositionnement politique du chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, Saad Hariri a dit que ce dernier est « un ami », mais qu'il a « le droit de choisir de se distinguer du 14 Mars ». « C'est un différend politique, a-t-il précisé, nous ne pouvons pas empêcher quelqu'un de prendre une position politique » différente de celle du 14 Mars.
Interrogé sur le bilan du 14 Mars et sur les relations avec la Syrie, Saad Hariri a indiqué que le défaut principal des Libanais est de vouloir obtenir des résultats rapidement, sans passer par les étapes qui s'imposent. « Il en est ainsi en ce qui concerne les relations avec la Syrie, a-t-il souligné. L'échange des ambassades entre le Liban et la Syrie est historique, mais ce n'est que le début. Il en est de même de la table de dialogue, qui a permis avant tout de structurer les différends politiques » et de les poser dans un contexte apaisé.

C'est dans une atmosphère fébrile que se poursuivent les derniers préparatifs en vue du grand rassemblement du 14 février, qui sera organisé à partir de 10 heures à la place des Martyrs pour la cinquième commémoration de l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et de ses compagnons. Dans ce cadre, la mobilisation est...

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