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Liban - Commémoration

Sfeir : « Le maronitisme est un projet de liberté dont le symbole est le Liban »

Dans son message traditionnel du carême, le patriarche a souligné hier la nature et l'importance des liens particuliers qui unissent les maronites au Liban et aux autres communautés libanaises.
Le message du carême rendu public hier par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, revêt cette année une importance particulière du fait que l'Église maronite célèbre le 1 600e anniversaire du décès de son fondateur, le moine et ermite du IVe siècle, saint Maron.
« Le centre de gravité des maronites se trouve au Liban, affirme en particulier le patriarche dans son message. Les maronites ont en effet écrit leur premier et véritable livre d'histoire non sur des pages de papier, mais sur le livre de la terre libanaise, une terre qui a pris pour eux une triple dimension : terre nourricière, terre où ils ont adoré Dieu, terre qui les a défendus. Elle a incarné pour eux l'indépendance et est devenue leur unique horizon de vie, le temps maronite vertical, c'est-à-dire le temps de la terre libanaise-maronite dans ses frontières géographiques naturelles. C'est pourquoi les maronites ont relié la terre au ciel, qui a été incluse dans leur foi et sanctifiée. C'est la terre libanaise qui lie les maronites à leur histoire, une histoire de sainteté, une épreuve de ténacité et de témoignage de foi et de valeurs humanistes. C'est pourquoi ceux qui renoncent à leurs terrains en les vendant, surtout à des non-Libanais, violent en quelque sorte l'immunité de leur patrie, et surtout de leurs morts qui reposent dans l'espérance de la Résurrection. »

Un acte de volonté et de liberté
Au sujet du pacte qui lie les maronites aux autres communautés, le message du carême proclame : « Ce pacte existe pour une cause. Ce pacte entre les communautés libanaises est, par essence, un acte de volonté et en même temps de liberté. Il incarne des valeurs spirituelles en action. C'est une question de développement et d'épanouissement du Libanais arabe du Machrek, et non un compromis bilatéral comme certains s'illusionnent. C'est le Liban du pari, non seulement sur la terre, mais sur une cause humaine, celle de notre existence particulière, qui est sans pareille dans le monde ; et de ce fait, le Liban n'est pas un pacte bilatéral entre musulmans et chrétiens, mais un pacte de civilisations minoritaires incarnées dans des communautés humaines. »
Et le patriarche d'assurer que « le pacte est un acte de confiance dans la cause libanaise que les communautés libanaises, et d'abord les maronites, ont forgé et pris en charge, le jour où elles ont fui ici. Ce jour-là, elles avaient tout perdu, à l'exception de leur patrimoine spirituel. C'est pourquoi, avant de prendre la forme écrite ou orale d'une entente claire au moment de l'indépendance, ce pacte était intimement lié à la conscience de chaque communauté qui y a adhéré en venant dans cette partie du monde. Et parce qu'il est expression de foi, de vérité et d'honneur, un pacte tel que celui-ci ne doit pas être écrit, car son unique garant est la foi en Dieu et la confiance en l'homme. Adhérer à ce pacte, c'est offrir et recevoir, c'est faire acte de fidélité et de confiance. »
Et le patriarche de conclure : « Depuis plus de 15 siècles, le peuple et la terre du Liban sont le lieu axial de l'histoire des maronites. Et bien que le maronitisme ne soit pas né au Liban et que la plupart des maronites vivent aujourd'hui dans des pays d'émigration, cela ne change en rien la vérité ancrée dans l'esprit et la conscience de chaque maronite, ou du moins devrait-elle l'être, que leur patrie véritable telle que l'a voulue saint Maron est avant tout un don spirituel. Le maronitisme est un projet de liberté dont le symbole est le Liban (...) et le devenir des maronites est devenu de par le monde le symbole du devenir de tout l'Orient. »
Le message du carême rendu public hier par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, revêt cette année une importance particulière du fait que l'Église maronite célèbre le 1 600e anniversaire du décès de son fondateur, le moine et ermite du IVe siècle, saint Maron. « Le centre de gravité des...

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