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Liban - Le commentaire

Le Liban se retrouve seul, une fois de plus, face à la politique guerrière d’Israël

À la lumière de la stagnation qui semble marquer le processus de paix au Proche-Orient du fait de l'attitude intransigeante de l'État hébreu, un ancien ambassadeur libanais se demande ce qu'attendent encore les dirigeants arabes pour adopter une attitude unifiée face à Israël, d'autant qu'il apparaît évident que le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne fait rien pour faciliter les efforts de paix et ne cherche qu'à imposer ses propres conditions pour donner son aval à un règlement du conflit israélo-arabe. Les dirigeants israéliens soutiennent en effet que la sécurité d'Israël demeure menacée du fait de la persistance d'organisations armées au Liban et dans les territoires palestiniens, en sus des menaces iraniennes régulières, de sorte que le pouvoir israélien actuel affirme qu'il ne s'engagera réellement sur la voie de la paix que lorsque la sécurité d'Israël sera garantie.
Parallèlement à cette attitude israélienne, le président Barack Obama, en qui nombre de responsables arabes fondaient beaucoup d'espoirs, n'a pas encore montré sa capacité à faire pression sur Tel-Aviv pour mettre un terme à la politique d'implantation de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens, notamment dans la région de Jérusalem. Si cette apparente impuissance américaine se poursuit, souligne l'ancien ambassadeur libanais, Israël risque d'imposer progressivement aux pays arabes un fait accompli en « judaïsant » la Ville sainte et en imposant ses propres délimitations des frontières du futur État palestinien.
Face aux tergiversations continues du pouvoir israélien, l'Arabie saoudite avait pris l'initiative, lors du sommet arabe de Beyrouth en 2002, de lancer une initiative de paix - la première du genre proposée par un pays arabe - impliquant une reconnaissance par les pays arabes de l'existence d'Israël. Mais Israël n'a pas su saisir la balle au vol et a négligé la démarche, en tout point historique, de l'Arabie saoudite, ce qui a amené le roi Abdallah à souligner, lors du dernier sommet qui s'est tenu au Koweït, que l'initiative arabe de paix n'est pas illimitée dans le temps. Mais cette attitude du souverain wahhabite ne s'est pas traduite par une attitude arabe unifiée susceptible de faire plier le gouvernement israélien et l'amener à s'engager résolument sur la voie de la paix. Non seulement les pays arabes n'ont pas réussi à adopter une position unifiée pour contrer l'intransigeance israélienne, mais ils ont aligné leurs divergences au sujet de l'attitude qu'ils devraient afficher dans le contexte présent. Certains pays arabes continuent ainsi de prôner l'option de la résistance jusqu'au-boutiste, alors que d'autres privilégient, malgré tout, la voie politico-diplomatique pour aboutir à une solution négociée du conflit israélo-arabe.
Dans un tel contexte nébuleux, le Liban se retrouve, une fois de plus, seul à faire face à la politique guerrière de l'État hébreu et aux retombées du conflit proche-oriental. D'aucuns insistent dans ce cadre sur la nécessité d'élaborer une stratégie de défense pour permettre au pays d'affronter la situation née aussi bien de l'obstination israélienne que du laxisme arabe actuel.
Après avoir dressé ce tableau peu réjouissant de la conjoncture qui sévit dans la région, l'ancien ambassadeur libanais susmentionné souligne qu'il est grand temps que les dirigeants arabes sortent de leur léthargie et fixent un délai à Israël afin qu'il réagisse positivement aux initiatives de paix. Passé ce délai, les États arabes devraient alors s'accorder sur une stratégie commune de confrontation au lieu de laisser le Liban seul sur la ligne de front.

À la lumière de la stagnation qui semble marquer le processus de paix au Proche-Orient du fait de l'attitude intransigeante de l'État hébreu, un ancien ambassadeur libanais se demande ce qu'attendent encore les dirigeants arabes pour adopter une attitude unifiée face à Israël, d'autant qu'il apparaît évident que le gouvernement de...

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