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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le changement de ton israélien surprend le Liban, qui reste cependant sur ses gardes

Le changement de ton et de position du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a fait part de sa volonté d'établir des relations « saines » avec le Liban, a surpris les responsables libanais qui restent cependant prudents.
Dans un communiqué, qualifié d'« inhabituel » par des agences de presse internationales, le bureau de M. Netanyahu avait démenti samedi les propos d'un ministre israélien sans portefeuille, Yossi Peled, qui avait pratiquement jugé comme étant inévitable et imminent un nouvel affrontement armé avec le Hezbollah.
Pour les responsables libanais, si le Premier ministre israélien s'est efforcé de se montrer rassurant, c'est peut-être parce que les États-Unis ne lui ont pas donné le feu vert pour lancer une nouvelle offensive contre le Liban. Ce serait aussi pour réagir favorablement à la requête de Paris, qui avait demandé à Israël de faire preuve de retenue.
Quelles que soient les motivations de Benjamin Netanyahu, les dirigeants libanais jugent comme étant positif son revirement, et estiment qu'il faut l'encourager et tester de la sorte son sérieux car la méfiance reste de mise. De sources ministérielles, on juge ainsi qu'il ne faut pas se fier au nouveau discours du Premier ministre israélien avant de savoir comment il compte le traduire. En d'autres termes, les Libanais attendent de ce dernier, s'il souhaite réellement établir des relations « saines » avec ses voisins, qu'il se conforme aux dispositions de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, qu'il retire ses troupes des terrains qu'elles continuent d'occuper au nord de Ghajar, dans les hameaux de Chebaa et sur les collines de Kfarchouba, et qu'il cesse les violations quotidiennes de l'espace aérien libanais.
Pour ces sources, il est impératif d'attendre pour voir si la nouvelle position du Premier ministre israélien est provisoire ou vise à donner une impulsion à la mission de l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell.
Selon ces sources, être prudent n'est pas nécessairement négatif, en ce sens que le Liban n'est pas opposé à une reprise des négociations de paix.
Quoi qu'il en soit, Beyrouth va essayer de sonder les États proches d'Israël, via les canaux diplomatiques, pour essayer de comprendre le changement subit de la position officielle israélienne vis-à-vis du Liban.

Le changement de ton et de position du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a fait part de sa volonté d'établir des relations « saines » avec le Liban, a surpris les responsables libanais qui restent cependant prudents. Dans un communiqué, qualifié d'« inhabituel » par des agences de presse...

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