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Liban - Sarkozy l’a clairement affirmé hier à Hariri

Paris dotera le Liban de tout matériel militaire qu’il demandera, sans conditions ni restrictions

Le chef du gouvernement s’entretenant avec M. Dominique Baudis, directeur de l’IMA. Photo Dalati et Nohra                        

Au terme de la visite officielle en France du Premier ministre Saad Hariri, on pouvait affirmer hier que les plus hautes instances françaises ont confirmé et cautionné tout ce qui a été convenu et signé lors des entretiens franco-libanais au niveau des chefs du gouvernement et des ministres des deux pays.
Outre les accords dont nous avions fait état dans notre édition d'hier, on constate également que la France, de la bouche du président Nicolas Sarkozy, a donné à son hôte libanais, au cours d'un déjeuner de travail, hier, à l'Élysée, l'assurance que la France dotera le Liban de tout matériel militaire ou armement dont il a besoin pour assurer sa défense, sans aucune restriction, ce qui a été perçu par nombre d'observateurs comme étant l'expression d'un soutien plus ferme au pays du Cèdre.
Et comme pour confirmer dans la pratique ces propos présidentiels, on a appris de source bien informée que la France entend dès à présent passer à l'acte grâce à la proposition d'une société française (Aérotech) de remettre en état les 13 hélicoptères Gazelle dont dispose le Liban, dans le cadre d'un contrat d'une valeur de 20 millions d'euros. Le gouvernement libanais devrait donner suite à cette proposition dans les prochaines semaines.
Également au plan militaire, la France s'est engagée à équiper et à armer ces hélicoptères conformément aux requêtes des Libanais, tout comme elle dotera les 13 hélicoptères Puma livrés par les Émirats arabes unis de tout le matériel et l'armement nécessaires en assurant en même temps la formation des pilotes libanais. Le tout s'accompagnant d'un renouvellement et d'un renforcement des accords libano-français en vigueur sur l'entretien du matériel militaire libanais et la formation du personnel de l'armée et des FSI.
M. Saad Hariri a confirmé cet engagement français tant dans ses déclarations après son déjeuner de travail à l'Élysée que lors de la conférence de presse donnée dans l'après-midi devant les journalistes arabes et libanais.
Sur le plan politique et toujours dans le cadre des entretiens Sarkozy-Hariri, on apprenait que le chef de l'État français a proposé qu'une conférence de paix sur le Moyen-Orient se tienne à Paris pour sortir de l'impasse actuelle et relancer les efforts de paix dans la région. Un porte-parole de l'Élysée a indiqué à cet égard que la forme et l'ordre du jour de cette conférence n'ont pas encore été fixés et que, comme pour répondre aux inquiétudes formulées par M. Hariri face aux menaces israéliennes contre le Liban et aux violations par Israël de la résolution 1701 du Conseil de sécurité, le chef de l'État français a déclaré au cours de la réunion que tous les pays de la région doivent respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale du Liban. Le porte-parole a ajouté que M. Sarkozy a souligné que Paris veillera à ce qu'il en soit ainsi.
Au plan économique et social, et après les six accords franco-libanais signés jeudi (voir notre édition d'hier), le soutien français s'est encore une fois exprimé lors d'une rencontre entre M. Hariri - qui avait à ses côtés la ministre des Finances, Mme Raya el-Hassan - et plus de deux cents chefs d'entreprise français. La réunion a eu lieu au siège du Medef, à l'initiative de la présidente de cet organisme patronal, Mme Laurence Parisot.
Le chef du gouvernement a brossé un tableau de la situation au Liban, soulignant qu'avec un taux de croissance de 7 pour cent, le pays offre de bonnes opportunités d'investissements et un climat propice aux entreprises françaises et aux investisseurs ainsi qu'un climat favorable pour investir dans des secteurs vitaux tels que les télécommunications, l'énergie, les transports ferroviaires et maritimes ainsi que dans d'autres domaines où l'expérience et le savoir-faire français sont connus et reconnus.

Un soutien sans faille et sans conditions
Lors de ses diverses rencontres avec les journalistes, et en particulier la rencontre d'hier après-midi avec les médias libanais et arabes, M. Hariri a dressé une sorte de bilan de sa visite, la qualifiant d'extrêmement importante et affirmant qu'il rentre au Liban avec l'assurance d'un soutien français sans faille et sans conditions. Il a ajouté que même à l'échelon des relations libano-syriennes et des relations du Liban avec le monde arabe, la France sera toujours aux côtés du Liban pour qu'il reprenne son essor et son rôle dans la région. Et la France essaiera d'entraîner d'autres pays européens dans son sillage pour parvenir à une position européenne commune de soutien et d'aide au Liban
Du côté français, le même son de cloche a été perçu et les milieux politiques français, toutes tendances confondues, ont approuvé la position officielle française considérant que le Liban, grand ami de la France, doit être aidé dans tous les domaines.
Au programme du Premier ministre Hariri également, hier, une rencontre avec M. Dominique Baudis, président de l'Institut du monde arabe (IMA), qui a proposé qu'une exposition à caractère culturel intitulée Paris-Beyrouth soit organisée en 2011 à Paris par les soins de l'Institut et qu'une réplique de cet événement soit prévue au Liban. Ce projet a obtenu l'aval du Premier ministre.
Dans la soirée d'hier, l'ambassadeur du Liban, M. Boutros Assaker, a donné au Pavillon d'Ermenonville, près de Paris, une grande réception en l'honneur du président Hariri et de la délégation libanaise qui l'accompagne.
Au terme de la visite officielle en France du Premier ministre Saad Hariri, on pouvait affirmer hier que les plus hautes instances françaises ont confirmé et cautionné tout ce qui a été convenu et signé lors des entretiens franco-libanais au niveau des chefs du gouvernement et des ministres des deux pays.Outre les accords dont nous avions fait état...

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