Rechercher
Rechercher

Liban - Liban-Israël

Le Hezbollah et la Syrie manifestent des signes d’inquiétude quant à une attaque israélienne

Le Hezbollah s'est déchaîné hier contre les dernières déclarations de Bernard Kouchner.
Le Hezbollah et, dans une moindre mesure, la Syrie manifestent depuis quelques jours certains signes d'inquiétude quant à une possible escalade militaire israélienne au Liban-Sud. Une escalade que le chef du Quai d'Orsay, Bernard Kouchner, a exclue lors de ses entretiens de jeudi à Paris avec le Premier ministre Saad Hariri. M. Kouchner a toutefois mis en garde contre « une fuite en avant des dirigeants iraniens », ce qui se répercuterait négativement sur la scène libanaise. Ces propos du chef de la diplomatie française ont été vivement critiqués hier par le Hezbollah.
Dans la pratique, le Hezbollah a décuplé, et avec beaucoup d'attention, au cours des dernières vingt-quatre heures, sa surveillance du renforcement par l'armée israélienne de ses troupes le long de la ligne bleue, alors que le Haaretz, qui cite al-Sharq el-Awsat basé à Londres, a rappelé avec insistance que le n° 2 du Hezb, Naïm Kassem, a répété que son parti se préparait à répliquer « même s'il n'a pas de preuve des visées » de l'État hébreu. Parallèlement, le correspondant de l'ANI à la frontière sud a rapporté hier que l'armée israélienne s'est employée à réparer les barbelés au niveau de la localité de Ghajar après que la tempête les eut endommagés, et ce au milieu, justement, d'un embouteillage de renforts militaires assez visible.
Quant à la Syrie, elle a déjà commencé à mobiliser ses troupes de réserve, y compris ses ressortissants résidant au Liban.
Dans un tel contexte quelque peu nébuleux, l'armée israélienne a répondu à al-Sharq el-Awsat en démentant toute velléité de lancer une nouvelle guerre contre le Liban.
Il reste que le spectre d'un nouveau conflit entre Israël et le Liban en général, le Hezbollah en particulier, n'a jamais été aussi présent dans les esprits.
Le député du Courant du futur Riad Rahhal a ainsi appelé « tous les Libanais à se solidariser entre eux », insistant sur la « nécessité » de « ne pas donner à Israël quelque prétexte que ce soit à la moindre agression contre le Liban ». Il a également commenté les dernières déclarations du chef de la diplomatie française relevant que ce que Bernard Kouchner « veut dire en réalité, c'est qu'il écarte une agression israélienne contre le Liban, estimant en revanche que la situation instable en Iran peut se répercuter négativement sur celle qui prévaut dans notre pays ». Surtout, a-t-il ajouté, « qu'un parti surarmé, le Hezbollah, est en perpétuel mouvement sur le territoire libanais et que cela peut provoquer de nouveaux troubles le long de la ligne bleue entre le Liban et Israël ».
Son colistier Ahmad Fatfat a lui aussi réagi sur le même sujet. « Les propos de la France concernant le Hezbollah et l'aventurisme dans lequel il pourrait se replonger en cas d'attaque contre l'Iran ressemblent à un éclaircissement ; Paris veut lancer une mise en garde », a-t-il insisté, rappelant que le Premier ministre, Saad Hariri, a relevé dès son arrivée en France qu'il existe des risques d'agression israélienne contre le Liban. « Les déclarations de Hariri et de Kouchner montrent bien que la région est menacée par quelques soubresauts, que toutes les parties se doivent de rester constamment conscientes de ce qui pourrait advenir, et qu'aucun prétexte ne doit être donné à Israël », a-t-il dit.
Sauf que la réaction la plus virulente aux propos de Bernard Kouchner est naturellement venue du Hezbollah, par le biais d'un communiqué officiel, qui « dénonce » carrément la déclaration du chef du Quai d'Orsay, voyant derrière cette prise de position, « qui bafoue totalement l'héritage de la France en matière de résistance à l'ennemi » et à l'occupation, « les empreintes israéliennes ».
Le Hezbollah s'étonne que les déclarations du ministre des Affaires étrangères de la France « contredisent d'une manière aussi flagrante les rapports de la Finul concernant les agressions israéliennes quotidiennes contre le Liban et ses violations répétées de la souveraineté libanaise », accusant Bernard Kouchner de chercher à innocenter Israël et à « l'encourager à aller de l'avant dans ses agressions ».

Le Hezbollah et, dans une moindre mesure, la Syrie manifestent depuis quelques jours certains signes d'inquiétude quant à une possible escalade militaire israélienne au Liban-Sud. Une escalade que le chef du Quai d'Orsay, Bernard Kouchner, a exclue lors de ses entretiens de jeudi à Paris avec le Premier ministre Saad Hariri. M. Kouchner a toutefois mis en garde contre...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut