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Liban

Mitchell à Damas : La Syrie a un rôle important à jouer dans le processus de paix

L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a affirmé hier de Damas que la Syrie avait un « important rôle à jouer » pour la paix dans la région, à l'issue d'un entretien avec le président syrien Bachar el-Assad, mercredi à Damas.
M. Mitchell a ainsi réaffirmé « l'engagement du président américain Barack Obama et de la secrétaire d'État Hillary Clinton pour une paix globale entre Israël et les Palestiniens, Israël et la Syrie et Israël et le Liban », dans des déclarations à la presse. Cette paix inclut « une pleine normalisation des relations entre Israël et les pays arabes », a poursuivi M. Mitchell.
« La Syrie a certainement un rôle important à jouer dans tous ces efforts parrainés par les États-Unis et la communauté internationale », selon l'émissaire américain dont c'est la troisième visite en Syrie. « Nous voulons réaliser (...) un progrès tangible dans nos efforts pour la paix et dans les relations bilatérales » syro-américaines, a poursuivi M. Mitchell.
Pour sa part, le président Assad a renouvelé la position de son pays en faveur d'« une paix juste et globale », selon l'agence officielle SANA. « Pour édifier la paix, il faut mettre fin à l'occupation (des terres), rendre les droits » a ajouté M. Assad, qui a souligné devant M. Mitchell « l'importance du rôle de la Turquie dans le processus de paix », selon SANA.
Les deux hommes ont en outre affirmé que « la paix est de nature à résoudre de nombreuses questions épineuses qui perturbent la région » et ont estimé que « tout retard » dans la réalisation du processus de paix compliquerait encore plus la situation.
M. Mitchell, qui venait de Beyrouth, est attendu en Israël et dans les territoires palestiniens pour discuter du blocage actuel du processus de paix israélo-palestinien.

Sleiman et Berry
Avant son départ pour la Syrie, George Mitchell avait été reçu dans la matinée par le président de la République, Michel Sleiman, au palais de Baabda où il a affirmé que les États-Unis « ne validerait pas toute décision qui aurait pour effet de mener à l'implantation forcée des réfugiés palestiniens ». Il a poursuivi en indiquant que « les États-Unis n'accepteront pas que le Liban paie le prix d'une quelconque avancée » au niveau des négociations. De plus, un communiqué publié hier soir par l'ambassade des États-Unis indiquait ainsi que « M. Mitchell a confirmé au Premier ministre Saad Hariri lors de leur rencontre (mardi) soir que les États-Unis ne soutiendront pas l'implantation forcée des Palestiniens au Liban ». Concernant l'avenir du processus de paix dans la région, « le sénateur Mitchell a transmis l'engagement du président Barack Obama et de la secrétaire d'État Hillary Clinton envers une paix globale au Proche-Orient, soit une paix entre Israël et les Palestiniens, Israël et la Syrie, Israël et le Liban et la normalisation complète des relations entre Israël et les États arabes », aux dirigeants libanais, a poursuivi le texte. « M. Mitchell a répété que le Liban jouera un rôle-clé dans les efforts de paix (...) et qu'il n'y aura pas de solution aux dépens du Liban », ajoute le communiqué. À Baabda hier, M. Mitchell a assuré qu'il se pencherait sur ces dossiers avec le président syrien Bachar el-Assad.
Michel Sleiman, de son côté, a demandé aux États-Unis de faire pression sur Israël « afin qu'il mette un terme à ses menaces répétées contre le Liban ». Il a d'autre part souligné que la paix « globale et totale est fondée sur une solution qui donnerait aux réfugiés palestiniens leur droit au retour » dans leur pays.

Les voyageurs libanais aux USA
Il a aussi exprimé la position du Liban concernant les mesures draconiennes de sécurité prises par les autorités américaines contre les voyageurs libanais et a indiqué dans ce cadre que celles-ci sont de nature « à jeter un froid » dans les relations avec les États-Unis. Selon une source proche de Baabda, le Liban officiel a mis l'accent sur l'importance de « pousser Israël à appliquer la 1701 » et a examiné avec M. Mitchell « les efforts fournis afin de redynamiser le processus de paix dans la région ». Ce dernier a également informé M. Sleiman des progrès enregistrés au niveau des négociations israélo-palestiniennes. L'administration américaine a également veillé, selon la source précitée, à assurer aux responsables libanais le respect par l'administration américaine de la souveraineté et de l'indépendance du Liban. M. Mitchell a ainsi estimé que le Liban joue un rôle « principal » dans le processus de paix régional. Il a en outre affirmé que ces mesures « sécuritaires et médiatiques américaines ne visent pas à affecter négativement les relations avec le Liban » et a souligné que celles-ci allaient être « revues par les autorités américaines concernées ».
Chez le président de la Chambre Nabih Berry, George Mitchell a mis l'accent sur la « volonté et la détermination de l'administration américaine de parvenir à une solution globale à la crise régionale ». De son côté, M. Berry a souligné que « la cause palestinienne constitue le cœur et le fondement de la crise dans la région » et a rappelé que « le rejet de l'implantation des réfugiés palestiniens » est une position libanaise unanime.
Sur un tout autre plan, une source informée a indiqué que George Mitchell avait implicitement, lors de ses déclarations publiques, démenti les rumeurs faisant étant de sa démission prochaine, et même s'il a admis que « les difficultés sont grandes », il a assuré qu'il ne baisserait pas les bras.
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a affirmé hier de Damas que la Syrie avait un « important rôle à jouer » pour la paix dans la région, à l'issue d'un entretien avec le président syrien Bachar el-Assad, mercredi à Damas.M. Mitchell a ainsi réaffirmé...

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