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Liban - Liban-Syrie

Abou Moussa : Pas question de mettre fin à la présence armée palestinienne en dehors des camps

Le secrétaire général de l'organisation Fateh-Intifada (proche de Damas), Abou Moussa, a pratiquement apporté une fin de non-recevoir aux velléités du gouvernement libanais de s'attaquer, dans le cadre du rapprochement avec la Syrie, au problème de la présence militaire des organisations palestiniennes prosyriennes en dehors des camps de réfugiés.
Le secrétaire général du mouvement Fateh-Intifada, Saïd Moussa, alias Abou Moussa, a affirmé hier qu'il ne saurait être question de mettre un terme à la présence palestinienne armée en dehors des camps de réfugiés au Liban, soulignant qu'une telle présence militaire est nécessaire pour faire face à une nouvelle attaque israélienne. Abou Moussa a fait une déclaration en ce sens à l'issue d'une réunion qu'il a tenue à Saïda, samedi, avec le président du conseil municipal de la ville, Abdel Rahman Bizri. Il s'agit de la première visite d'Abou Moussa à Beyrouth et à Saïda depuis la guerre de 1982 qui avait débouché sur le retrait de l'OLP et des organisations palestiniennes du Liban à la suite de la vaste offensive israélienne qui avait atteint Beyrouth. Le Fateh-Intifada est une organisation dissidente du Fateh, hostile à l'OLP et à l'Autorité palestinienne. Elle est basée, note-t-on, à Damas et elle a constamment entretenu depuis sa création (à l'instigation de la Syrie, selon diverses sources) des liens très étroits avec le régime syrien.
À l'issue de son entrevue avec le président de la municipalité de Saïda, Abou Moussa s'est adressé aux correspondants de presse, abordant le dossier de la présence palestinienne au Liban. Il a écarté d'emblée toute possibilité de mettre un terme à la présence armée des organisations palestiniennes (proches de la Syrie) en dehors des camps de réfugiés au Liban, ajoutant qu'il ne saurait être question de limiter la présence militaire palestinienne uniquement à l'intérieur des camps. « Les armes en dehors des camps, a notamment déclaré Abou Moussa, correspondent à des objectifs qui diffèrent de ceux de l'armement à l'intérieur des camps. Elles sont liées aux impératifs de la confrontation avec l'ennemi sioniste en cas de nouvelle agression sioniste contre le Liban-Sud. »
Abou Moussa a, d'autre part, souligné que la décision de maintenir l'arsenal en dehors des camps est « une décision palestinienne interne qui ne relève d'aucune autre partie, et cela reste vrai même s'il s'avère exact que les Syriens ont transmis au chef du gouvernement Saad Hariri des signaux sur un désarmement palestinien en dehors des camps au Liban ». « La Syrie est notre allié, certes, et nous sommes basés dans ce pays, mais la décision (concernant les armes) reste une décision palestinienne », a affirmé Abou Moussa qui a ajouté sur ce plan : « Nous savons que certains au sein du gouvernement libanais désirent mettre un terme à la présence armée palestinienne en dehors des camps, mais nous ne sommes pas de cet avis. Si nos frères libanais au sein du gouvernement souhaitent modifier, uniquement, l'emplacement de nos positions militaires, nous sommes disposés à en discuter, mais il ne saurait être question de mettre fin à cette présence armée, d'autant qu'elle n'a jamais porté un quelconque préjudice à la sécurité des Libanais. »

Kaddoumi chez Aoun
Signalons, par ailleurs, que le chef du département politique (ministre des Affaires étrangères) de l'OLP, Farouk Kaddoumi, a rendu visite samedi au chef du Bloc du changement et de la réforme, le général Michel Aoun, à Rabieh.
À l'issue de la réunion, M. Kaddoumi a rendu un vibrant hommage au général Aoun, le qualifiant de « résistant qui a joué un rôle de premier plan au niveau de la consolidation de la sécurité et de la paix au Liban, et de la réalisation de l'unité nationale ». « Nous savions déjà qu'il bénéficiait de ces qualités grâce au témoignage du martyr Abou Ammar qui était lié d'amitié à lui (au général Aoun), a notamment déclaré le responsable palestinien. Nous nous sommes souvenus des rencontres avec Abou Ammar et des idées claires qui étaient émises en vue d'aboutir à une entente et une stratégie commune afin de réaliser la sécurité et la paix au Liban et dans la région. »
Après avoir critiqué l'attitude des responsables palestiniens qui mènent les négociations avec Israël, M. Kaddoumi a affirmé que la position de plusieurs pays arabes à l'égard de la cause palestinienne « est loin d'être sérieuse ». « La résistance a failli disparaître de la scène palestinienne, a souligné M. Kaddoumi. Après l'expérience que nous avons eue avec toutes les armées arabes, il ressort que la libération de la Palestine ne peut se réaliser que par le biais de la résistance. Malheureusement, après la disparition du martyr Abou Ammar, le mutisme a régné et les colonies (israéliennes) ont envahi la Cisjordanie, de même que Jérusalem a faille être judaïsée. »
En conclusion, M. Kaddoumi a déclaré qu'Israël n'est pas en mesure de réaliser ses objectifs, « d'autant qu'il a été défait en 2006 par la résistance libanaise et en 2008 par la résistance palestinienne à Gaza ».

Hamas et l'explosion de Haret Hreik
Signalons, sur un tout autre plan, que dans une interview accordée au Nahar, l'un des membres du bureau politique du mouvement Hamas, Ezzat el-Rachak, a évoqué l'affaire de l'explosion qui s'est produite il y a quelques jours à Harek Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, dans le périmètre de sécurité du Hezbollah, affirmant que le Hamas ne possède pas de positions militaires en dehors des camps de réfugiés. « Nous avons un bureau dans la banlieue sud pour des considérations diverses », a-t-il souligné.
Déclarant qu'il ne fallait pas « exagérer ce qui s'est passé » (à Haret Hreik), le responsable du Hamas a déploré le fait que « l'un des ministres proches du chef du gouvernement ait déclaré que le Hamas avait l'intention de déposer l'engin qui a explosé devant l'ambassade d'Arabie saoudite à Beyrouth ». « De tels propos sont totalement erronés », a souligné le responsable palestinien qui a affirmé que lors de son entrevue avec Khaled Mechaal, il y a quelques jours, le Premier ministre Saad Hariri avait exprimé sa satisfaction au sujet du comportement du Hamas au Liban.

Le secrétaire général du mouvement Fateh-Intifada, Saïd Moussa, alias Abou Moussa, a affirmé hier qu'il ne saurait être question de mettre un terme à la présence palestinienne armée en dehors des camps de réfugiés au Liban, soulignant qu'une telle présence militaire est nécessaire pour faire face à une...

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