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Liban - Résistance

Nasrallah : Le Hezbollah « changera la face de la région » en cas de guerre contre Israël

À l'occasion d'un forum international de soutien à la résistance, Hassan Nasrallah a promis de « changer la face de la région » lors de la prochaine guerre avec Israël, pendant que Khaled Mechaal se disait prêt à rencontrer Mahmoud Abbas.

La prochaine guerre « changera la face de la région », a promis hier Hassan Nasrallah. Photo Marwan Assaf

« Le Hezbollah vaincra une nouvelle fois et changera la face de la région », en cas de nouveau conflit avec Israël, a affirmé hier le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, en réponse aux « menaces » de l'État hébreu.
« Face aux menaces que vous entendez aujourd'hui (...), je vous promets que si une nouvelle guerre éclate avec les sionistes, nous ferons échouer les objectifs de l'agresseur, nous vaincrons l'ennemi, remporterons une grande victoire et changerons la face de la région », a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours retransmis sur grand écran.
Le chef du Hezbollah s'exprimait à l'occasion du Forum arabe et international de soutien à la résistance, au palais de l'Unesco à Beyrouth, qui se tient en présence de délégations de diverses nationalités, notamment arabes. « L'avenir de cette région est la résistance, la dignité et la liberté, et inchallah Israël, l'occupation, l'hégémonie et l'arrogance sont en voie de disparition », a-t-il ajouté. « Israël est dans un véritable pétrin (...), celui de l'armée invincible qui a été vaincue par une poignée de résistants et de jihadistes (...). Il tente de s'en sortir en battant les tambours de guerre », a poursuivi le chef du Hezbollah.
« Le Liban, qui est sorti victorieux et qui a réussi à chasser l'occupant de son territoire, a pu tailler à son peuple une nouvelle place, celle de la victoire totale », a-t-il ajouté. « Les rêves du glorieux Israël se sont volatilisés à Maroun el-Ras et Bint Jbeil (...) puis à Gaza en 2008 », et aujourd'hui, a-t-il noté, Israël réfléchit « mille fois » avant de se lancer dans une guerre dans la région.
S'en prenant d'autre part à la « guerre douce » lancée par l'administration américaine à l'égard des chaînes satellitaires considérées comme étant en train d'encourager le terrorisme, Hassan Nasrallah a affirmé que cette campagne visait en premier lieu la chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar, « mais elle ne nous ébranlera pas ».
Dans sa lettre, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a pour sa part estimé que « l'entité sioniste est en train d'aller vers l'échec et l'effondrement ». Pour lui, « la résistance en Palestine et au Liban a changé la donne et prouvé que l'ennemi est incapable de s'étendre géographiquement ».
Le message de la Syrie a également été axé sur la résistance : « La résistance est aujourd'hui une culture nationale dont il n'est plus possible de sortir. C'est une boussole qui nous met sur le chemin qui nous mènera à la victoire et à la libération du territoire. »
Mardi dernier, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak avait mis en garde le Liban et le Hezbollah contre toute tentative pour remettre en cause le « calme » régnant à la frontière israélo-libanaise.

Mechaal prêt à rencontrer Abbas
Alors qu'il prenait part au forum, le chef du Hamas Khaled Mechaal a affirmé que le Fateh et le Hamas étaient actuellement « dans la dernière ligne droite » en vue d'une réconciliation et qu'il ne restait plus qu'à revoir une dernière fois le projet d'accord mis au point par l'entremise de l'Égypte. « À partir de cette plate-forme, j'efface tout le passé et j'invite le frère Abou Mazen (le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas) à une rencontre bilatérale, avant une réunion de nos deux groupes », a-t-il dit lors d'une cérémonie en présence du chef du Hezbollah. « Je ne doute pas que, lors de notre rencontre, nous nous mettrons d'accord et réglerons nos petites divergences. Ensuite, nous irons au Caire (...) pour bénir cet accord et notre unité », a aussi dit Khaled Mechaal.

Israël accuse
Par ailleurs, réagissant à l'attentat qui a eu lieu cette semaine en Jordanie et qui a visé deux diplomates israéliens, Israël a indiqué qu'il soupçonnait le Hezbollah et el-Qaëda d'être à l'origine de cet acte criminel. Aucun groupe n'a revendiqué l'explosion de jeudi dernier, qui visait deux voitures transportant ces diplomates dont aucun n'a été blessé. Pour rappel, l'incident s'est produit sur une route reliant Amman au pont Allenby, point de passage situé sur la route de Jérusalem. « À mon avis, c'est le travail d'el-Qaëda ou du Hezbollah », a dit à Reuters un responsable israélien informé par les renseignements jordaniens. Il a toutefois pris soin de noter que l'enquête de Amman ne faisait que débuter.
Au Liban, certains ne pensent pas que l'attentat soit imputable au Hezbollah. Oussama Safa, directeur du Centre libanais d'études politiques à Beyrouth, juge l'hypothèse improbable parce que le mouvement n'a pas l'habitude de frapper en Jordanie et que ce type d'attaque ne ressemble pas à ses méthodes. Selon une autre source israélienne proche de l'ambassade en Jordanie, l'enquête devra notamment déterminer « s'il y a eu une fuite au sein de l'appareil jordanien », autrement dit si des activistes étaient informés des déplacements des diplomates par suite de contacts avec la sécurité jordanienne.
Il faut souligner dans ce contexte que les Israéliens s'attendent à des représailles depuis l'assassinat en 2008 à Damas de Imad Moghnieh, « cerveau » militaire du Hezbollah.
« Le Hezbollah vaincra une nouvelle fois et changera la face de la région », en cas de nouveau conflit avec Israël, a affirmé hier le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, en réponse aux « menaces » de l'État hébreu.« Face aux menaces que vous entendez aujourd'hui (...), je...

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