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Liban

La confiance par 122 voix sur 124 présents  Hariri : « Les divergences ne doivent pas aboutir à une cassure nationale »

Après trois jours - soit 26 heures de discours distribués sur six séances - qui confirment, aux yeux du nouveau Premier ministre, un nouvel élan de la démocratie au Liban, 122 députés sur 124 ont voté à main levée la confiance au gouvernement d'union nationale. Seul Nicolas Fattouche a refusé d'accorder sa confiance. Imad el-Hout (Jamaa islamiya) s'est, pour sa part, abstenu. Quatre députés étaient absents : il s'agit de Talal Arslane, Hachem Alameddine, Dory Chamoun et Nabil Nicolas.
Dans une relativement courte réponse aux députés, le Premier ministre, Saad Hariri, après avoir souligné que les débats sont un signe de santé démocratique, a voulu tempérer les divergences révélées par le débat. La déclaration ministérielle, a-t-il dit, « n'est pas le lieu unique » pour régler ces divergences, mais doit jouer plutôt le rôle d'un « point de départ ». Ces points de divergence ne doivent pas devenir la cause d'une « cassure nationale », a-t-il averti.
La déclaration ministérielle, a poursuivi Saad Hariri, « n'est pas un simple plan de travail ; c'est le reflet véritable d'une volonté d'œuvrer au relèvement du Liban, à sa stabilité, à s'attaquer aux inquiétudes de la société libanaise ».
Affirmant ne pas vouloir faire de « promesses creuses », M. Hariri s'est quand même engagé solennellement à œuvrer en vue d'une véritable « solidarité nationale », qui tiendrait le pays à l'écart « des expériences passées d'une division entre loyalistes et opposants » au sein d'un même gouvernement.
« Nous sommes tous au service du Liban , a-t-il lancé. Nul ne peut éliminer l'autre. Prouvons au monde que nous pouvons faire preuve de solidarité entre nous, que nous pouvons assurer l'immunité de notre patrie et de nos institutions. »
« Appelez ce gouvernement comme vous voudrez, a enchaîné Saad Hariri, appelez-le gouvernement d'entente, d'unité ou de coalition, l'essentiel est qu'il ne se transforme pas en un gouvernement de divisions et de barricades, auquel cas je serais le premier à me poser à moi-même la question de confiance et à partir ! »
« Quelles que soient les divergences apparues, a poursuivi le Premier ministre, elles ont insufflé une nouvelle âme à notre régime démocratique et prouvé que l'espace de dialogue entre nous est ouvert. »
Pour conclure, le Premier ministre a voulu insister sur quatre points de convergencesur lesquels tous les Libanais sont d'accord :
« D'abord, tout le monde convient que le devoir de faire face à Israël et de défendre nos droits est l'affaire de tous. » « Au demeurant, a ajouté M. Hariri, la clause 6 (qui reconnaît un rôle à la Résistance), n'abolit pas le rôle de l'armée dans la tâche de la défense nationale. C'est l'armée qui est premièrement en charge, et il n'est pas juste de le mettre en doute. »
« La deuxième évidence qui nous unit, a poursuivi M. Hariri, c'est que la stabilité du Liban dépend d'une stratégie de solidarité arabe qui le tient éloigné de tous les axes. » Et d'affirmer que le Liban aspire à de bonnes relations avec tous les pays arabes, « ainsi qu'à des relations fraternelles avec la Syrie reposant sur la confiance, l'égalité et le respect mutuel entre les deux États ».
« En troisième lieu, nous devons tous montrer que nous respectons la Constitution et voulons appliquer l'accord de Taëf », a dit M. Hariri.
« Enfin, a conclu le Premier ministre, le programme véritable de ce gouvernement, ce sont les besoins des Libanais. C'est un programme ambitieux, un programme surprenant pour ceux qui savent de quoi nous nous relevons, et des six agressions israéliennes que nous avons essuyées. »
Parmi les priorités, le Premier ministre a signalé l'électricité et l'eau, mais aussi la guérison des mémoires collectives, le respect du principe de compétence, l'abolition des barricades, le rajeunissement de l'État libanais, l'ouverture sur la jeunesse et sur les droits de la femme, en somme, « l'appartenance équilibrée à l'État, avant et après tout », avant les communautés, les régions, les partis. « C'est en base de tout ce que j'avance que je demande la confiance pour mon gouvernement. »

Après trois jours - soit 26 heures de discours distribués sur six séances - qui confirment, aux yeux du nouveau Premier ministre, un nouvel élan de la démocratie au Liban, 122 députés sur 124 ont voté à main levée la confiance au gouvernement d'union nationale. Seul Nicolas Fattouche a refusé d'accorder sa confiance....

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