Aoun accuse : L’Occident et Israël appuient la majorité
OLJ / le 14 septembre 2009 à 00h05
Dans sa première apparition médiatique depuis son retour de voyage, le général Michel Aoun, dans un entretien à la chaîne al-Jazira, a estimé que la crise actuelle est due au fait que la majorité parlementaire est soumise à la volonté de parties étrangères qui ont intérêt à entraver le processus de formation de gouvernement dans l'attente de possibles développements régionaux ou internationaux. Il a affirmé que la crise actuelle a deux volets, l'un interne, l'autre externe. Dans le volet interne, les coutumes et les textes constitutionnels, ainsi que les principes démocratiques en vigueur depuis la création du Liban ont été bafoués. Le volet externe se résume, selon lui, au fait que la majorité obéit à des directives externes et crée ainsi des problèmes là où il n'y en a pas. Il a expliqué qu'il existe au Liban deux identités, une nationale et une autre confessionnelle. D'où la nécessité de former des gouvernements d'entente, qui sont au cœur du système actuel. Il a ajouté que le problème a commencé avec les propos du patriarche Sfeir sur la nécessité de former un gouvernement de la majorité. En réalité, les pays étrangers ne veulent pas d'un gouvernement d'entente, et aussi bien les États-Unis que les pays européens et Israël appuient la majorité, chacun d'eux intervenant à sa manière dans la formation du gouvernement. Aoun a affirmé que la non-formation du gouvernement favorise le projet d'implantation des Palestiniens, que certains membres de la majorité ne veulent même pas évoquer, alors qu'il est, selon lui, présent dans toutes les coulisses internationales et régionales. Tout en précisant que son bloc ne compte nommer personne pour la formation du gouvernement lors des prochaines consultations parlementaires obligatoires, il a réaffirmé sa volonté d'obtenir le portefeuille des Télécommunications pour le confier à Gebran Bassil. Il a toutefois insisté sur le fait que ce n'est pas là le problème essentiel. Ce dernier réside, selon lui, dans le fait que Saad Hariri a choisi les noms des ministres et a voulu les imposer, comme si le Liban était devenu son royaume. Il a rappelé que la majorité a obtenu 55 % des sièges et l'opposition 45. Dans ce cas, comment Saad Hariri peut-il dire qu'il a droit aux deux tiers des membres du gouvernement ? s'est demandé le général Aoun. Tout en se déclarant favorable à une médiation qatarie, Aoun s'est demandé pourquoi la majorité la refuse d'emblée...
Dans sa première apparition médiatique depuis son retour de voyage, le général Michel Aoun, dans un entretien à la chaîne al-Jazira, a estimé que la crise actuelle est due au fait que la majorité parlementaire est soumise à la volonté de parties étrangères qui ont intérêt à entraver le processus...
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